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 Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]

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Souny

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MessageSujet: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:39

Minute. Minute. Il n’y a pas de doute, je suis dans un beau rêve. Plus que beau par-dessus le marché. La demeure de Raquel est immense, gigantesque, effroyablement volumineuse ! Ça c’est sans le terrain qui s’étend autour de nous. Une grande cour avec des arbres, des fontaines de femelles nues qui se tripotent un peu, des bancs d’un noir de jais, des allées dallées et sinueuses parmi la végétation abondantes. Là-bas, afin de délimiter le territoire, il y a une muraille qui empêche quiconque de pénétrer dans ses lieux sans l’autorisation des résidents. J’ignore comment l’type s’est débrouillé pour se dénicher une bâtisse comme celle-là à Paris, mais ça me coupe le souffle. Le manoir, lui, est composé de plusieurs tourelles, de plusieurs ailes plus d’une cour somptueuse en son centre selon Raquel. On dirait presque un château de l’époque médiévale.

Raquel me guide vers l’intérieur de l’habitation. Le vestibule, impressionnant, apparaît comme une salle ronde munie de candélabres de cristal et d’ornements dorés et macabres en plus de décoration lugubres comme des statues poussiéreuses peuplées de mâles et de femelles sculptés dans des positions franchement bizarres. Certaines forniquent d’autres se mangent la chair, dans les deux sens du terme. J’arque un sourcil devant ce goût accru pour l’obscénité, mais n’élève pas la voix. Je m’avance dans la vaste pièce tout en parcourant les murs d’un regard curieux. Des escaliers escaladent les parois noires où l’on peut constater la présence de nombreuses portes de bois sombre. Des serviteurs en livrée noire émergent de toute part et s’inclinent devant moi. Toujours silencieux et les yeux voilés, ils s’empressent de prendre ma veste qui me sert de manteau et s’éclipsent rapidement. Je me tourne vers Raquel qui se débarrasse de ses gants avec élégance. Ses yeux sombres me dévisageant avec un peu trop d’intensité.

-Cela vous plait ?

-Ma foi, je fais en croisant les bras sous ma monstrueuse poitrine. C’est…un peu gros pour une personne.

Il ricane et s’approche de moi, entoure ma taille de l’un de ses longs bras osseux et m’entraîne vers un dédale de corridors en débouchant dans une cuisine épatante. Le délaissant, je file en direction d’un immense réfrigérateur où je le trouve bondé à craquer. Je siffle avec admiration.

-Chez moi, j’avais presque pas de bouffe. Je me gavais comme un porc dès que je faisais l’épicerie. J’peux me servir ? je demande en pivotant ma tête vers un Raquel adossé contre le comptoir en forme de L.

Encore une fois, il ricane, incline la tête vers la gauche et me dit que je suis ici chez moi maintenant. J’hausse les épaules en le prévenant que d’ici une à deux semaines, il me jettera à coup de pieds dehors parce qu’il n’est plus capable de me supporter. Mes propos sont aussitôt appuyés par des croassements nerveux. Raquel, pour sa part, retrousse ses grosses babines teintées de rouge en un sourire de mauvais augure.

-J’dors où, exactement ?

Bavant, je constate la présence de plusieurs fruits délicieux et un yogourt à la vanille. Je me sers un bol, le remplis de yogourt et de fraises, de bleuets et de framboises. Miam miam…Ça ça va être merveilleux.

-Dans ma chambre, évidemment.

-Dans ta chambre ? je répète, surprise. Tu veux qu’on passe au stade chambre tout de suite ? Ça te tente pas d’y aller doucement ?


Dernière édition par Souny le Lun 2 Juin - 22:49, édité 1 fois
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Raquel
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MessageSujet: Re: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeMer 23 Avr - 18:50

Aller doucement ? Je poufferais de rire si cela ne tenait qu'à moi. Pauvre sotte insensée ! Même si je suis immortel, et que l'on pourrait donc s'attendre à une certaine patience de ma part, je ne suis pas le moins du monde patient ! Je profite de mon immortalité, j'en utilise à fond chaque seconde et cette chasse que je t'ai donnée a déjà bien assez durée. Bien sûr, je dois gagner pleinement ta confiance mais, vu comme tu regardes ma demeure avec de grands yeux emplis d'étoiles, je crois que ça ne prendra pas trop de temps. Tu seras prête à cueillir d'ici peu. Toute mûre, toute fraîche, juteuse et tendre comme un fruit à point. Je lèche mes lèvres. Discrètement ou de façon très visible, je n'y porte pas attention. Et puis de toute façon, qui se soucie de l'image que je projette ? D'accord, qui s'en soucie sinon moi ? Je suis un maître dans l'art de la manipulation, je serais capable de lui faire croire que ce léchage de lèvres était tout innocent, mais je préfère garder ma salive pour autre chose.

-Nous verrons, Souny. Nous avons tout le reste du jour pour faire plus ample connaissance et ainsi n'avoir plus aucune gêne l'un envers l'autre. Après tout, vous vivrez sous mon toit, je ne voudrais surtout pas qu'un quelconque malaise puisse vous habiter en ma présence.

Sottises que voilà, je songe. Tu dois être encore plus sotte que je le croyais, car tu hoches la tête légèrement. C'est tout à fait simple comme technique de manipulation : affirmer quelque chose de faux d'une manière tellement assurée que ce quelque chose devient vrai pour l'interlocuteur un brin naïf. Et toi tu es très naïve. Convaincue comme tu l'es d'avoir été abandonné de tous et toutes, tu ne peux plus t'en remettre qu'à moi, et tu croirais – ou alors ce sera bientôt le cas – tout ce que je te dirais. Je souris, te prends par l'épaule pour t'inviter à faire le tour du propriétaire. Nous discutons de choses et d'autres pendant la visite, moi prenant bien soin de te distraire lorsque nous passons devant la porte menant à la cave, où dorment mes pantins dans leur pire état de décomposition. Tu t'arrêtes devant la porte ouverte de ma salle préférée, et je te pousse à y entrer.

Cette salle n'est en fait qu'une immense pièce de forme circulaire, aux murs et au plafond faits de miroirs étincelants. Le plancher dallé, formant une mosaïque étourdissante, est coupé en son centre par mon objet de prédilection : un immense piano à queue de couleur noire. Tu t'en approches, et moi je ferme la porte qui, de miroir elle aussi, disparaît alors de notre vue. Pour qui n'est pas habitué, l'illusion d'être perdu est très forte. Tu glisses tes doigts sur les touches, sans les enfoncer. Moi aussi, quand j'ai vu cet instrument pour la première fois, je n'osais pas en jouer, de peur de ne pas être à la hauteur. Mais toi, ce doit être justifié, je songe. Tu n'as aucun don musical. Enfin, je le dis parce que je t'ai entendue chanter dans ta douche, une fois.

-Tu sais en jouer ? demandes-tu.

-Non, il n'est là que pour faire joli, je dis en levant les yeux au ciel, croisant mille fois ceux de mon reflet. Bien sûr que je sais en jouer.

-Joue un morceau, dis-tu en te tournant vers moi.

Je hoche la tête, esquisse un semblant de sourire, et vais m'asseoir sur le banc recouvert de velours. Je te fais signe de venir t'asseoir à mon côté. Ton odeur pourrait m'inspirer un morceau, qui sait.
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Souny

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MessageSujet: Re: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeSam 17 Mai - 16:26

Autrefois, quand maman trouvait que je m’intéressais un peu trop aux garçons, elle a décidé de m’inscrire à des cours divers afin que je me concentre sur autre chose que les phallus imposants, les séances de masturbation et les jeux coquins entre deux personnes. En fait, j’ai assisté à des cours d’autodéfense, de massage, de guitare, de chant – ce dernier cours a été un fiasco total -, de danse, de cuisine – là aussi le résultat n’a pas été vraiment concluant – de peinture, de patin artistique, de gymnastique en plus d’une session de piano. Mon professeur de piano s’arrachait les cheveux par touffes durant mes pratiques, soufflait comme un bœuf dès que j’accrochais malencontreusement une mauvaise touche, essuyait son front humide de sueur à toutes les minutes et soupirait lorsque je ne comprenais pas une notion musicale. Ben quoi ? J’y comprenais rien moi à ces affaires de triples croches avec un petit trois au-dessus, aux deux points devant une mesure, voire pire je ne me rappelais jamais ce que voulait représenter une mesure ou ce que c’était. De plus, le type n’était jamais satisfait de mes efforts. À un certain moment donné, j’ai accompagné le piano de mon chant chaotique. Le professeur n’a plus jamais voulu me revoir dans ces locaux.

Cependant, j’ai toujours aimé la musique ou écouté les gens en jouer. Mais depuis quelques temps, j’ai une préférence pour des groupes plus agressifs. Voilà pourquoi je me surprends à apprécier la mélodie doucereuse de Raquel. Ses doigts filent sur le clavier de l’instrument majestueux avec une agilité et souplesse étonnant. Ils créent un ensemble d’émotions puissantes au plus profond de mon être. Les paupières abaissées, je me laisse bercer par ces notes qui s’élèvent parfois rapidement, parfois lentement tout en embellissant la douce mélodie. J’ai vite l’impression que je suis seule dans cette pièce, plongée dans le noir de ma conscience, me remémorant des souvenirs que je lie mentalement avec les différentes sonorités de la musique.

Puis la musique s’atténue progressivement jusqu’à disparaître complètement, à mon grand malheur. Pivotant ma tête vers Raquel, je m’assure qu’il va poursuivre son petit spectacle, mais celui-ci me regarde, les lèvres retroussées par un faible sourire indescriptible. Je fais la moue, mécontente, puis croise les bras sous ma généreuse poitrine. Les pupilles bleues de Raquel dévisagent mon décolleté, remontent vers ma gorge, descendent et fixent mes jupons retroussés, découvrant mes cuisses.

-Tu ne joues plus ? je fais, agacée.

Il sourit.

-C’est à votre tour, il me semble, affirme-t-il en posant un doigt sur ses lèvres charnues.

J’éclate d’un rire presque nerveux et me racle la gorge. Il n’est pas sérieux tout de même.

-Je ne suis pas bonne du tout, j’avoue en lui glissant un sourire désolé.

Il hausse les épaules et m’invite à lui démontrer mes dires. Rouge de confusion, je ne peux m’empêcher d’examiner les traits impassibles de l’homme, certaine qu’il plaisante. Néanmoins, une sorte de force, du courage ou de la stupidité, active mes bras et ceux-ci viennent déposer mes mains sur les touches du piano. Alors, à mon grand étonnement, j’entame une mélodie délicate, hésitante au début puis qui prend de l’assurance de plus en plus. Du coin de l’œil, je constate que les doigts de Raquel remuent rapidement.
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MessageSujet: Re: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeMar 20 Mai - 11:18

Je sens que je vais me plaire avec toi, jeune hybride. Tu es belle, je songe en revoyant en esprit ton opulente poitrine. Tu ressemble à cette femme que j'ai tant appréciée par le passé, cette comtesse, pour laquelle je paierais cher pour l'oubli du nom, l'oubli de l'existence. Cette maudite femme m'avait tout pris, tout ravi sans le moindre scrupule. Cette trainée aux allures nobles n'en a fait qu'à sa tête avec le cadeau que je lui ai offert, et elle s'est elle-même menée à sa perte. J'ose espérer que toi, jeune oiseau indomptable, tu sauras te soumettre sans me jouer un tour pendable, car je sens que tu le regretterais encore plus que cette pourriture de catin !

Je suis resté assis au piano, après que tu sois partie te coucher. Oh, je suis bien sorti de la pièce depuis, mais seulement pour aller casser la croûte. Mon corps n'a pas besoin de manger, c'est vrai, mais j'ai découvert chez les humains un plaisir tout à fait surprenant dans cette manie qu'ils ont de manger trois fois par jour. Ces saveurs qui roulent sur la langue, qui comble cet estomac qui n'a besoin de rien pour survivre… Je souris, regardant la corbeille de fruits posée sur le dessus du piano, modifiant imperceptiblement toutes les vibrations que je lui donne.

Je suis monté pour te faire voir ta chambre, aménagée dans la journée avec tous tes anciens effets rangés dans de nouveaux tiroirs, et cette penderie, pleine de vêtement qui sauraient te plaire. Tu étais ravie, ton sourire suffisait à éclairer cette grande pièce à lui tout seul. Tu m'as embrassé sur la joue, chose qui m'a certes laissé un peu perplexe. Je me souviens de la première fois où une femme m'avait remercié de la sorte. J'avais du faire appel à Nathanial pour qu'il m'explique cet étrange comportement humain, cette manie qu'on les femmes de se rendre désirables sans toutefois rien désirer de charnel.

Je soupire, mes doigts entreprenant une nouvelle mélodie lascive, calquée sur les mouvements de mes dix pantins qui sont présentement en train de terminer le transport de tes affaires. La musique est douce, totalement inédite, allant avec le mouvement de mes doigts, presque aléatoire.

-Comment tu fais pour créer avec autant de facilité ?

Je sursaute, c'est-à-dire que je fronce un sourcil avant de tourner la tête vers elle. Quelque part dans pari, l'un de mes cadavres a échappé sur les pieds d'un autre une énorme commode d'allure faussement ancienne. Mes doigts continuent de s'agiter alors que je regarde ta silhouette qui se découpe dans l'encadrement de la porte. Gracieuse. Je constate qu'une plume a poussé sur le sommet de ton crâne, dans ta chevelure ébouriffée par tes remuements sur l'oreiller alors que tu devais essayer de trouver le sommeil.

-Je vis la musique, c'est tout. Tu ne dors pas ?

-J'y arrive pas. C'est tout nouveau comme environnement pour moi et … enfin. J'ai entendu le piano et je me suis dit "tiens, y dort jamais lui" ?

-Très peu, j'affirme.

Tu t'approches, doucement, attrape un raison dans ma corbeille de fruits. La façon dont tu le portes à tes lèvres me fait sourire. Tout en toi a été créé pour la séduction, je le sais, je le sens. Ta mère est pas mal non plus, tu peux bien avoir hérité de sa beauté. Heureusement que tu n'as rien de ton père. Oh, il est bel homme, c'est vrai, seulement, c'est un rustre mal élevé qui maltraite ta mère. Je suppose que tu ne le sais pas. Tu ignores tant de choses mon enfant.

-Et tu n'es jamais fatigué ?

-Très peu, je répète. J'ai mieux à faire que de dormir. Des choses qui m'occupent l'esprit et que je ne peux pas laisser de côté. Des idées, des projets, des plans, des souvenirs, du boulot.

En gros, je réfléchis toujours à tout à l'avance. Toi, juste toi. Je te surveille depuis ta naissance. Tu ne t'en doutais pas, n'est-ce pas ? Notre rencontre devait arriver, même si ce fut plus rapide que je l'avais prévu.

listening to Stratovarious - Soul of a Vagabond
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Souny

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MessageSujet: Re: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeLun 26 Mai - 9:59

Ce type est réellement un mystère sur deux pattes. En une minute, je me dis que j’ai cerné sa personnalité, mais la minute d’après il change pour devenir un autre homme. D’abord, il est gentil, doux et attentionné et ensuite, je perçois un nuage de profonde cruauté survoler son visage. Sa façon de sourire, de crisper ses traits, d’hausser ses sourcils, de discourir, de remuer, d’agir me font penser à un personnage de la haute société décrite dans un livre. Depuis une semaine que nous vivons sur le même toit et je ne pourrais avancer une description psychologique sur monsieur l’ange Raquel. Du côté physique c’est bien simple : Raquel n’est pas l’un de ses dieux grecs sexy et craquant. Rien en lui n’exprime la séduction et la charme, pourtant, je sens une espèce d’attraction lorsqu’il est tout prêt. Un peu comme un Vampire. J’ai déjà rencontré une Vampire qui dégageait une aura tout à fait exquise, tous les hommes sur la place se détournaient pour l’observer à leur guise et même qu’elle a réussit à me séduire par je ne sais quel tour de magie.

Mais Raquel n’est certes pas un Vampire. C’est un ange. Encore là, je le soupçonne de m’avoir menti. Les anges, selon la Bible, selon les croyances, sont des êtres aimables, doux et passionnés qui existent pour protéger la race humaine et non pour la massacrer, la torturer et ou la baiser. C’est ce que j’ai dit hier matin à mon colocataire. Il s’est contenté de ricaner en me soufflant dans les oreilles qu’il était différent. Différent, je veux bien le croire. Différent de toutes les créatures peuplant cette foutue planète.

Ce matin, quand je me suis réveillée, Raquel dormait à côté de moi. Durant la nuit, je m’étais blottie contre lui, le visage dans le creux de son cou. Pour être franche, j’en suis restée toute surprise, je ne m’attendais pas à me sentir aussi bien dans ses bras. C’est peut-être à cause de l’absence de mâles dans mon lit, j’étais sans doute en manque d’affection. En tout cas, j’ai dû briser ce joli moment pour filer aux toilettes, seulement je ne tenais pas à réveiller l’autre puisqu’il semblait paisible et serein, toutefois dès que j’ai amorcé un mouvement pour me retirer de son étreinte, il a tout simplement ouvert les yeux et m’a fixée d’un œil perçant. À partir de là, je ne sais plus trop ce qui s’est passé. Je pense, à défaut de n’avoir personne d’autre ou en crise d’hormones, que je lui ai sauté dessus. Tout ce dont je me souviens, ce sont ses lèvres pleines et puissantes sur les miennes, de notre échange fougueux et passionné, de ses mains sur ma tête ou sur mon dos qui me pressent contre lui presque douloureusement. C’est le genre de baiser que les femmes aiment, c’est le genre de baiser qui signifie beaucoup de chose pour une femme.

Le jet d’eau imbibe ma chevelure et ruisselle sur ma peau. Je frotte mes cheveux vigoureusement, frôle une bébé plume que j’arrache avec ferveur tout en croassant furieusement. Je mets la plume de côté et continue à me nettoyer la tête. Non mais vraiment, embrasser Raquel, un squelette ambulant. J’aurais dû me contenir, je ne sais pas trop comment il a pris tout ça, lui.

-Je dois m’en aller, fait Raquel en ajustant une veste noire aux allures nobles.

Ses yeux me dévorent du regard, j’ai l’impression que malgré ma petite serviette, je suis nue devant lui, complètement à sa merci, toute vulnérable. Il se rapproche, ses doigts effleurent alors mes épaules, ma gorge, mon visage et d’un coup de main désinvolte, il fait choir le bout d’étoffe et palpe mes seins lourds et effrontément excités. Raquel sourit. Je me sens mal tout à coup. Sa façon de m’examiner me rend mal à l’aise; j’ai l’impression d’être devenue un animal avec qui il s’amuse et qu’il apprend à connaître.

-Je serai de retour ce soir.
-Tu vas où, je demande, presqu’intimidée par cet homme.
-Aux États-Unis. Je vais visiter un vieil ami.

J’hoche la tête et file me préparer pour profiter de ce sursis afin d’aller voir mon Dylan favori, toujours en m’interrogeant à propos de Raquel et de ce pacte que nous avons fait tous les deux.
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MessageSujet: Re: Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan]   Une marque indélébile[Pv Raquel et Nathan] Icon_minitimeLun 2 Juin - 18:31

Dieu seul sait pourquoi je lui ai dit que je me rendais aux États-Unis. Probablement que c'est l'habitude. En temps normal, c'est là que je me rends pour le trouver et me détendre en sa compagnie. Seulement, le fait est qu'il s'est rapproché de son maître vénéré en s'installant à Paris. Si je ne fais pas erreur, il a même commencé à courtiser une charmante jeune femme, qu'il me décrit comme farouche, revêche et désagréable, mais tellement belle, séduisante et forte. Ce n'est pas le genre de femme qu'il lui faut, j'en suis certain. Si elle lui résiste, c'est qu'elle est étrange, ou qu'elle n'est pas humaine. Ce serait bien le genre de cet étourdi de tomber amoureux d'une jolie petite angèle. Je souris amèrement, arpentant les rues de Paris dans mon somptueux habit de soirée, que j'ai enfilé seulement pour donner l'impression de partir pour une sorte de voyage d'affaires. Alors que tout le monde sait que je ne fais affaire qu'avec moi-même. Non. J'avais tout simplement besoin de le voir. J'espère qu'il ne sera pas trop surpris de me voir débarquer chez lui à cette heure. Et puis après, il devait bien s'attendre, en se liant à moi, qu'il aurait à supporter mes caprices, au temps où ils me viennent, quand je le veux, et où je le veux.

-Maître, dit-il en s'inclinant gracieusement devant moi, me saluant avec tous ses respects.

-Tu es seul ?

-Avec qui voudriez-vous que je sois ?

-Personne, je marmonne. Disons que j'ai l'habitude de déranger tes ébats avec de jeunes chattes que tu captures avec ton romantisme avarié.

Il ne bronche pas, habitué que je parle de ses manière mielleuses avec autant de détachement et de … je ne crois pas que je puisse appeler ça du mépris. Peut-être seulement avec une considération non appréciative. Oui, c'est cela. Oh Seigneur, parfois je me fais penser à ma pauvre mère qui ne comprend jamais rien à rien. J'entre sans lui demander son avis, regarde autour de moi, par habitude, inspectant l'appartement luxueux et sobre à la fois qu'il s'est offert près de son bureau.

-C'est bien, ici. Mieux que ton ancien où les jeunes lançaient des pierres par les fenêtres de tous les logements.

-C'est New-York, marmonne-t-il. Ce n'est pas tout le monde qui apprécie ce train de vie.

Je passe outre la remarque. Je n'ai jamais aimé les grandes villes, mais lui si. Je me laisse choir dans l'énorme causeuse en cuir véritable qui meuble son salon dans un amalgame d'accessoires chics et de bons goûts. Il comprend le message, vient s'asseoir à mon côté et relève ma tête pour que je l'appuie sur ses genoux. C'est ce que j'aime de cet homme. Il est à mon service depuis longtemps, sait tenir sa place et fait toujours ce que je lui demande sans contester. C'est peut-être pour cela que je le ménage autant. J'ai appris à différencier ce qui, pour lui, est délicat de ce qu'il peut accomplir sans le moindre remord. Avec douceur, ses doigts viennent caresser mon crâne, et je ferme les yeux pour mieux apprécier la caresse.

-Alors ? Cette jeune femme dont vous m'avez brièvement parlé ? Comment est-elle ?

Je soupire, et vois ces deux magnifiques paires d'yeux qui me fixent avec intensité.

-Elle lui ressemble plus que je ne l'avais cru, je dis en un murmure.

Nathanial se fige. Ça le rend nerveux quand j'aborde ce sujet.

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