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 Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]

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Sophie
Requin du barreau ○ Mère de famille médiocre
Sophie


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MessageSujet: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeLun 14 Jan - 1:28

Je me suis sentie acculée contre un mur. Je me suis sentie terriblement minuscule. Je ne veux plus jamais revivre une pareille humiliation. J'avais toutes les cartes en main et je ne les ai pas jouées. Demander une revanche serait d'autant plus humiliant, et ce serait considéré comme de l'acharnement. Mais je savais, avant de me rendre là, que tout serait parfait. Tout devait être parfait. Ça aurait du l'être. Alors pourquoi je me retrouve assise ici dans le fauteuil réservé à mes clients, à broyer du noir le regard fixé sur le mur vert olive de mon bureau ? Je déteste cette situation.

C'est du fond de la salle, en entrant, que je l'ai aperçu. Il était jeune. Cheveux longs mais faciès impeccable. Je l'ai pris pour un membre de la famille de l'accusé. Je l'ai salué quand il est passé près de moi, et j'avoue que j'ai été surprise quand il s'est présenté et a pris exactement ma place, mais à l'opposé de la salle. L'avocat, mon adversaire donc … J'ai hoché la tête avec détermination, mais je ne le prenais pas au sérieux. Quoi ? Cet homme – j'aurais pu dire garçon – sortait à peine de l'Université. Il n'avait rien de bien menaçant.

Mais pendant le procès, rien ne s'est passé comme je l'espérais. Au début, tout allait bien. Je menais ma défense comme je l'ai toujours fait, sûre de moi malgré la culpabilité certaine de mon client dans cette affaire de meurtre. Je pouvais l'innocenter et gagner ce procès. Tout était parfait. Il m'écoutait parler et semblait lui-même impressionné. C'est quand il a commencé à mener sa partie que ça s'est gâté. Si j'avais parfaitement gagné les jurés avant son intervention, j'ai tout perdu par la suite.

Je regardais ses pieds couvrir la surface du plancher de la salle, sa tête se balancer parfois de gauche à droite. En plusieurs endroits j'aurais pu lancer une objection, mais chaque fois que j'ai voulu le faire, je n'y tout simplement plus songé, chaque fois il s'approchait de la table où j'étais assise et m'accordait un sourire chaleureux, rien qu'un sourire. Comment est-ce que moi, Sophie Durocher, professionnelle endurcie, j'ai pu me faire avoir par cet homme ? J'avais bien vu son manège avec les jurés – en majorité des femmes – et il les impressionnait fortement. Je trouvais cela idiot, mais c'est moi que je trouve idiote maintenant que je réalise que je me suis conduite comme elles-toutes, bien que ce fût probablement moins marqué.

Tu ne peux pas ralentir la machine une fois qu'elle est lancée Sophie, je me dis. Surtout si c'est à pleine vapeur. Cet homme savait ce qu'il faisait, il connaissait la force de ce sourire, il savait que n'importe qui serait troublé d'avoir reçu tant et à la fois troublé d'en vouloir plus. Non, je n'en ai pas voulu plus. Son sourire, j'avais envie de le lui arracher à mains nues, j'avais envie de lui envoyer de l'acide sur la tête.

Calme-toi Sophie. Tu as perdu un procès, le premier de toute ta carrière. Tu n'as rien à prouver aux autres, ce n'est pas ça qui fera baisser l'estime du public à ton égard. Non, bien sûr, mais mon estime à moi envers moi hein ?! Qui y songe ? Je me revois encore en train de bafouiller – moi ! Bafouiller ! – quand il me posait des questions auxquelles je savais avoir les réponses toutes préparées… Je frappe du poing sur mon bureau, juste comme on cogne à ma porte.

-Quoi ? je grommelle.

La porte grince, elle n'était qu'entrebâillée. Je ne la ferme complètement que lorsque j'ai un client.

-C'était un beau procès Sophie, dit une voix masculine alors que je vois une main poser un pot de fleurs sur mon bureau, juste devant mes yeux.

Sans réfléchir, dès que j'ai reconnu cette voix, j'ai agrippé le vase entre mes doigts et l'ai jeté à la tête du visiteur indésirable qui, malheureusement, s'est penché pour esquiver. Surprise par mon geste, - et aussi par le "malheureusement" – je me lève précipitamment en bafouillant des excuses.

-C'est le "Sophie" qui vous a fait tiquer ? Si vous voulez je vous appelle Mademoiselle Durocher.

Je fronce les sourcils plus durement et me précipite derrière mon bureau. Je ne veux pas qu'il se trouve à moins d'un mètre de moi. C'était à cette distance que son… que … que je perdais un peu le contrôle de moi-même. Je préfère tourner autour de mon bureau en le fuyant et avoir l'air ridicule que de me trouver trop près de lui, même si c'est bête. Un homme n'exerce pas ce genre de pouvoir sur les femmes, bien qu'ils doivent tous le souhaiter.

-Madame Durocher ! je dis en replaçant mon tailleur comme il se doit. J'ai l'air d'avoir votre âge peut-être, Nathan ?
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Nathanial Odescalchi

Nathanial Odescalchi


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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeLun 4 Fév - 22:08

Leçon numéro : ne jamais laisser sa fureur prendre le dessus.

Père me le répétait si souvent lorsque nous nous exercions, lui me montrer les rudiments de son métier et moi, m’efforçant d’assimiler l’information reçue. À cette époque, nous étions une longue lignée d’avocats redoutables, victorieux à chaque procès, fiers de notre nom et de notre réputation. Une longue lignée qui mourut avec moi et mon enfant. Toutefois, notre talent ne s’est pas éteint puisque je foule toujours cette planète, m’envolant de contrées en contrées, parcourant de villes en villes, devenant à toutes les fois un prodigieux avocat. Mais c’est toujours la même histoire pour ces humains ; je sors à peine des études et j’obtiens une glorieuse renommée en peu de temps. Les femmes semblent me porter un intérêt particulier et les hommes reniflent de dédain à mon approche.

Par contre, tout est différent ici. Elle est la seule à demeurer indifférente à ma vue, pire elle me contourne, m’épie scrupuleusement, s’éloigne à la hâte. Les hommes me sont plaisants et accueillants : ils sont tous plus âgés et me prennent pour un débutant. En ce qui a trait aux avocats du cabinet, elles me rendent un sourire jovial et me posent une centaine de questions sur mon passé. À toutes les fois, je mens en arborant un sourire charmant. Je ne peux leur avouer la vérité. Pauvres femmes, elles ne comprendraient pas et s’écrouleraient sous le choc. Comment dire à une personne que vous êtes un Vampire ayant l’aptitude de voir au grand jour grâce à un Ange noir et machiavélique qui est l’auteur de tous les crimes annoncés à la télévision ?

Revenons-en à Madame Durocher. Celle qui m’a menacé avec un vase à fleurs quelques instants plus tôt. Perplexe, je l’observe ajuster son tailleur soulignant ses jolies courbes de femme mûre.

-Oh …, dis-je, mal à l’aise.

Son regard scrutateur est d’une intensité vivifiante. J’ai l’impression d’être nu et vulnérable sous ses yeux d’un bleu glacial. Comment une Humaine parvient-elle à réussir cet exploit ? Elle me toise, me mesure et me calcule avec une rage pure flamboyant dans ses prunelles. J’en ai des frissons partout.

-À dire vrai, je n’aurais jamais cru que vous étiez plus mûre – ne jamais qualifier une femme de vieille ou d’âgée : elle risque de vous pendre par vos trippes -, votre expérience ne fait aucune doute que vous avez du vécu – toujours complimenter une séduisante dame -, mais votre beauté respire la jeunesse. – Elle fronce les sourcils, la bouche entrouverte – Votre chevelure est d’un blond éblouissant comme une jeune fille dans la fleur de l’âge - elle croise les bras, impassible - , votre peau démontre un passé éreintant, mais possède une apparence d’ivoire poli - elle incline un peu la tête - . Tandis que vos yeux bleutés, épreint de sagesse, sont d’une intensité foudroyante. Et votre …

-Suffit ! clame-t-elle en plantant ses poings menus sur la surface de son bureau.

Je me tais immédiatement, l’étudiant avec minutie et curiosité comme je le fais si souvent avec mon Maître. En sa présence, je ne prononce un mot que s’il me le demande, écoutant toujours attentivement ses instructions afin d’accomplir ses missions. En quelque sorte, je lui dois tout.
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Sophie
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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 22:12

Son regard qui pèse ainsi sur moi … Si j'étais folle je croirais que c'est par intérêt qu'il me regarde ainsi. Mais je sais à quoi il joue. Il essaie de me charmer comme toutes ces autres pauvres femmes. Il essaie de me charmer pour gagner un avantage sur moi, me troubler comme il l'a fait au procès, pour gagner à nouveau de façon tout à fait injuste. Je ne sais pas exactement ce que je vais dire. Je sais seulement que quand j'ai planté mes poings sur ce bureau, ce n'était que pour me donner un certain aplomb. Je n'avais rien prévu, mais cette manière qu'il a de me regarder, comme s'il attendait que je dise quelque chose, comme s'il pouvait attendre ainsi la journée entière. Voyons, il a sans doute mieux que de rester dans le bureau d'une vieille peau comme moi.

-Qu'est-ce que vous veniez faire ici ? je lance.

-Vous féliciter pour ce procès. J'ai apprécié travailler contre vous.

On dirait qu'il avait cette réponse toute prête, alors qu'un instant plus tôt, il me laissait encore croire qu'il ne savait pas trop où se mettre, qu'il était mal à l'aise. Dit rapidement, d'une voix ferme démentant toute nervosité. Qu'est-ce qu'il est exactement ? Un geek de la défense ? Je soupire.

-C'est moi qui devrais vous féliciter. Vous sortez tout juste de l'Université… Pour moi vous avez encore la couche aux fesses et vous me faites perdre le premier procès de toute ma carrière.

Ses yeux s'agrandissent. Tiens. J'aurais réussi à le surprendre ? Lui ? L'homme inébranlable qui ébranle tout le monde ?

-Je n'étais pas au courant de votre pedigree, lance-t-il d'une voix amusée. J'ose espérer que nous pourrons un jour joindre nos forces sur un procès. Mais vous devez avouer qu'il est plutôt malaisé de disculper un homme coupable de meurtre.

-Tous les coupables que j'ai défendus avant celui-ci s'en sont sortis indemnes. Ceci est mon premier échec, et je vous en tiens pour responsable. Vous avez fait une tache indélébile sur mon dossier.

Comme un crayon bon marché qui se poserait pour écrire dans un agenda de bourgeois. Je soupire une nouvelle fois, pose mes fesses sur le coin de mon bureau, prête à me relever à reprendre cette ronde ridicule autour du bureau s'il essaie de s'approcher à nouveau. Mais il reste debout là où il est, bien campé sur ses jambes solides d'homme jeune et fringuant.

-Voilà la différence entre vous et moi, dit-il d'un ton rieur. Je me bats pour ce qui est juste.

Est-il en train d'affirmer que je n'ai aucun sens de la justice ? Ce qui est juste, c'est l'adrénaline que je ressens durant le procès. Ce qui est juste, c'est que des résultats soient obtenus pour le cachet énorme que l'on me verse. Il critique mes fonctions ? Il critique la manière dont je fais mon travail ? Je me lève, repassant encore une fois mon tailleur. Mon regard se pose sur la porte. Peut-être – avec de la chance – comprendra-t-il que je veux le voir hors de ce bureau.
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Nathanial Odescalchi

Nathanial Odescalchi


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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeMer 20 Fév - 22:08

Un vieux dicton circulait chez moi : « Une femme est plus terrible que dix guerriers armés jusqu’aux dents ». Je le crois volontiers en contemplant Madame Durocher me toiser aussi ouvertement. On dirait qu’elle est prête à bondir, à mordre, à lacérer, à égorger quiconque sur son passage. Pour un peu, je me dandinerais sur place, intimidé par cet air sérieux et impérieux, gêné par cette femme froide et distante. Habituellement, les gens sont plutôt courtois avec moi, ils ne se lassent jamais de ma compagnie. Cependant, celle-ci semble impatience de se retrouver seule vu sa façon de jeter des coups d’œil, regorgeant de sous-entendus, vers la porte. Je lui adresse mon plus beau sourire, elle se crispe, grimace et renifle avec dédain. Papillonnant des paupières, je me retiens de passer nerveusement une main dans les cheveux. Je ne comprendrais jamais les femmes. Tantôt elles vous séduisent, l’instant d’après elles vous tirent la langue, vous lapident, vous témoignent autant d’affection d’une pierre. Madame Durocher est plutôt le genre de femme impétueuse qui vous balance son poing en plein visage au lieu de vous caresser les cheveux avec douceur.

-Vous n’avez pas autre chose à faire que de rester planter là dans mon bureau ?

C’est bien ce que je prétendais : aussi féroce qu’une bête, la langue aussi tranchante d’une lame affûtée, le regard aussi perçant que celui d’un aigle. C’est la première femme qui me terrifie, qui me domine purement et simplement. Sèchement, elle tire une fois de plus sur son tailleur comme si c’était un tic illustrant son agacement.

Je souris encore.

-Je n’aimerais que nous nous quittions dans de mauvais termes, Madame.

-Je ne vois strictement pas dans quels autres termes nous pouvons nous laisser, répond-t-elle froidement.

Franche, directe, percutante. J’en suis figé sur place. Il n’y a que mon Maître qui puisse me faire cet effet : celui de me sentir comme un idiot. Mon Maître est un véritable génie, je ne pourrais jamais m’estimer aussi haut que lui. Mais côté autorité, Madame et Maître sont … quasiment identiques. C’est étrange de comparé Raquel à cette mortelle. Je serais presque sûr qu’elle pourrait le contrôler si l’envie lui en prenait. «Une femme arrive toujours à diriger le pire des ânes ».

-Vous êtes une femme qu’on rencontre rarement, je la complimente.

-Que voulez-vous dire…?

J’hausse les épaules et souris toujours.

-Vous êtes une vraie femme, voilà tout.

Je lui souris toujours.
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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeMer 27 Fév - 7:30

Une vraie femme ? Lui ? Il me traite de vraie femme ? Sur le coup je suis surprise. Je me demande, et probablement avec raison, ce qu'il voulait dire par là. D'abord qu'on me rencontre rarement, et ensuite ça. Une vraie femme… Est-il partisan de ces femmes qui font tout pour leur mari ? Non, probablement pas puisque je suis un bourreau de travail et que je ne suis environ que 10 heures par jour à la maison. Non. La remarque venait après l'une de mes répliques cinglantes. Alors soit c'est un compliment très subtil, soit une insulte dissimulée pour me dire que je suis un monstre.

Quoi que ce soit, je fronce les sourcils à nouveau. Je crois les bras sous ma poitrine, m'adosse au mur qui est derrière moi.

-Vous êtes exaspérant, je souffle entre mes dents, pas tant pour qu'il m'entende que pour le bien que ça me procure de le dire.

Je le vois qui change de pied. Il doit bien commencer à sentir que je ne veux pas de lui ici… s'il ne l'avait pas déjà senti avec le pot de fleurs. Mais non ! Plutôt que de saluer et de sortir comme je voudrais qu'il fasse, il s'avance d'un pas de l'autre côté de mon bureau, pose les mains dessus.

-Vous vous prenez un rendez-vous pour un coup de brocheuse sur les doigts ?je demande avec un sourire mesquin.

Il retire vivement les mains, recule et les pose plutôt sur le dossier de la chaise pivotante. Voilà qui est déjà mieux. Mais il n'est toujours pas parti. Qu'est-ce qu'il va falloir que je fasse ou dise pour qu'il me laisse tranquille ? Tout ce qu'il veut – j'en suis sûre – c'est me narguer d'avoir perdu ce procès facile à gagner. Oui je le sais ! Tu es plus fort que moi sur ce coup-là ! Prends garde à toi la prochaine fois.

-Je vais vous paraître encore plus exaspérant à l'instant mais, je dois le demander.

Mes sourcils se froncent encore plus – si c'est possible – et je darde sur lui un regard meurtrier qui veut clairement dire : fais vite, je n'ai pas de temps à perdre avec toi. Il déglutit, puis se lance.

-Que diriez-vous de venir déjeuner à mon bureau demain midi ?

Cette fois, mes sourcils dépassent la barre droite et tombent en dessous, dans l'incompréhension de signe négatif. Je souris, mais pas d'une manière très invitante. Il doit le sentir parce qu'il ne bouge pas d'un poil.

-Je sais que vous êtes nouveau. Vous essayez probablement de faire ami-ami avec vos collègues. Je vous conseille donc dès lors de vous en prendre à des proies plus jeunes. Je ne porte pas dans mes valeurs l'amitié au travail, ou encore l'amour et le sexe. Vous perdez votre temps avec moi. Vous devriez tenter votre chance sur d'autres nouvelles, de votre âge. Elles se pâment chaque fois que vous ouvrez votre grande bouche !

Je lisse mes jupes, tire mon fauteuil vers moi et m'y installe, les mains croisées sur mon ventre.
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Nathanial Odescalchi

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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeMer 12 Mar - 21:00

Les femmes se pâment chaque fois que j’ouvre ma grande bouche ? Est-ce vrai ? Dérouté, ébranlé même, je m’accorde un soupçon de doute. Cette femme est probablement beaucoup trop sur ses gongs pour songer efficacement; je n’attire pas autant qu’elle le prétend. Maître Raquel me disait la même chose en m’englobant dans un regard pétillant d’une lueur malveillante. Selon lui – ou aussi selon Madame DuRocher – les femelles se jetaient à mes pieds, éperdues d’amour, mettant en évidence leur belle poitrine, mais elles étaient plutôt contrariées d’être prises par Sire Raquel et non par moi. Les femmes sont de bien étranges créatures. Tantôt elles vous séduisent par des mots alléchants, et l’instant d’après, elles vous battent à coup de gourdin.

-Mais Madame, mon intention n’était certes pas de blesser votre amour-propre où même de trouver le chemin de votre couche, mais plutôt de me faire pardonner de vous avoir incommodée aujourd’hui. Je m’excuse humblement – je m’incline profondément devant l’air éberlué de mon interlocutrice qui s’agrippe fermement à sa jupe – et en vous invitant à dîner, j’aurais espéré reprendre du bon pied avec vous. Personnellement, je trouve cela…

-Je n’ai cure de ce que vous pensez, Nathan, tranche-t-elle d’un ton sec où vibrent la colère et le désarroi.

Lentement, je referme la bouche, interdit. Maître Raquel me laissait finir mes phrases. Maître Raquel est bon. Je me demande comme il arrive à dompter la fille de cette femme. Évidemment, la jeune fille ne doit pas rivaliser avec le caractère impétueux de sa mère, mais sa façon de crier et de troubler l’ambiance aurait tôt su me faire grincer des dents. Or, Raquel demeure de marbre, même qu’il m’avoue s’amuser avec l’hybride ! S’amuser ! S’amuser ! Je secoue la tête, nageant dans une mer d’incompréhension totale. Si Sophie DuRocher savait pour sa pauvre fille, elle en aurait les cheveux hérissés.

-Je crois que vous ne me comprenez pas le sens de mot «désintéressé», jeune homme.
-Je me permets de vous détromper, humble femme. Votre aversion pour ma personne est palpable autant que votre grincement de dents est perceptible.

Une rougeur s’empare du visage de Sophie. Elle me toise ouvertement et doit sans doute se demander quel objet me jeter par la tête pour me châtier de mon impudence. Je m’incline à nouveau, souriant timidement.

-Allons, Sophie. Un simple dîner. Nous pourrions repartir d’un bon pas en oubliant ou en rangeant dans un tiroir notre querelle du procès et entretenir une bonne relation entre employés. Je serais peiné d’apprendre votre refus catégorique à ma proposition.

Silence. Sophie sourit. Son sourire est glacial, animal, féroce. Il n’y a aucune tendresse, aucune gentillesse. Ses doigts tambourinent les bras de son fauteuil. Finalement, elle se penche vers moi, les traits de marbre. Fasciné, j’écoute les mots crus et brutaux que cette femme me lance avec une désinvolture féminine et provocante. Non, sa fille est effectivement digne de sa mère. Provocatrices, animales, sauvages. Ce sont des lionnes qui imposent leurs règles, leurs jeux. Sophie connaît sa valeur en tant que femme. Elle est une véritable lionne qui dévore tout ce qui encombre son chemin. Elle est digne d’être une femme.
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Sophie
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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 15:01

Comment ose-t-il se comporter de la sorte avec moi ? Je me fiche de ce que diront les patrons et les journalistes : je vais étamper mon petit poing de femme directement dans son front. Cet homme est un imbécile, un chewing gum collé sous mon talon, dont il me tarde de me défaire. Je n'ai jamais démarré une relation d'un aussi mauvais pied mais justement, je ne tiens pas à ce que quoi ce soit se forme entre lui et moi. Il joue les beaux parleurs, les enjôleurs, mais je ne suis pas dupe. Je me suis peut-être fait avoir comme toutes les autres durant le procès, mais il n'en reste pas moi que maintenant, j'ai retrouvé toute ma dignité ! Et ma férocité.

-Vous savez Nathan, je pourrais claquer des doigts et vous ordonner d'aller me chercher un nouveau vase de fleurs, avec la seule intention de vous le lancer à nouveau. Et vous savez quoi ? Vous le feriez ! Ai-je raison ?

Je le toise, tirant à nouveau sur ma jupe pour me donner quelque chose à faire de mes mains, qui pourraient être agitées de tremblements si je ne les occupais pas ainsi. Mais bon Dieu, qu'est-ce qu'il attend pour sortir de mon bureau. Il hoche la tête, confirmant mes dires.

-Alors pourquoi Diable est-ce que quand je vous ordonne de quitter les lieux, vous restez planté là à me complimenter gauchement sur ma condition de femme ! je dis, ma voix se rendant à la limite du cri d'hystérie.

Il s'approche et sourit. Son sourire est charmant, beau, parfait… envoûtant… Envoutant ! Recule Sophie ! Qu'est-ce qui t'as pris de le laisser s'approcher ainsi ? Je ne me ferai pas avoir par ses beaux yeux. Je me redresse, recule, me tassant presque contre le mur, le défiant du regard de faire un pas de plus. Son sourire est effectivement charmant et beau, mais il n'y a pas de quoi se pâmer. Je dois être fatiguée, voilà tout. Ce procès m'a épuisée, je devrais me reposer. Je pousse un petit grognement résigné.

-D'accord pour un dîner avec vous. Je fixe le lieu, la date, l'heure, et vous payez.

Il s'incline, comme l'aurait fait un sujet envers sa reine. Mais à quelle époque se croit-il cet emplumé ? Monsieur sort à peine de la Fac de droit et il se croit tout permis. Il croit peut-être que je vais me laisser avoir naïvement par ses manières de prince charmant. Non. Pas prince charmant. Emplumé ! Qu'il recule. Je n'aime pas le savoir à cette distance. Je ne sais pas encore ce que c'est, mais quand il est trop près, je ne pense pas correctement. Comme durant le procès. Je soupire, balaie l'air de la main.

-Sortez maintenant, je vous ferai appeler quand j'aurai envie d'un repas coûteux. J'ai un procès à préparer, et si je ne veux pas le perdre lamentablement comme le précédent, je n'ai pas intérêt à me tourner les pouces.

Quand il sort enfin – après m'avoir remerciée et saluée maintes fois – et qu'il ferme la porte derrière lui, je m'affale sur mon bureau. Cette conversation m'a demandé beaucoup pour ne pas me faire avoir. Fatigue. Trop de boulot. Je devrais songer à prendre en main un peu moins de dossiers. J'ai tendance à me surcharger de travail pour ne pas trop penser à Souny.
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MessageSujet: Re: Pots cassés chez les requins [pv Nathanial]   Pots cassés chez les requins [pv Nathanial] Icon_minitime

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