Talking 'bout sex... [pv Ashael et plus tard Noliel]

Ce que tu peux être adorable Ashael quand tu te crispes de la sorte. Avec tes longs cheveux encadrant ton visage troublé, tes joues qui ne demandent qu'à rougir comme celles d'une jeune pucelle, avec ton regard bleu Crystal qui fouille la pièce à la recherche d'une issue. Je t'ai vue, je ne te lâche plus. Désolé ma mignonne. C'est bien trop rare que je t'ai à ma merci. Cela faisait quoi ? Une centaine d'années que je n'étais pas venu dans ton royaume pour t'enquiquiner un peu … Eh bien maintenant, me revoilà, plus en forme que jamais.

-Et c'est là que je lui ai dit que si elle refusait d'ouvrir la bouche pour avaler la quantité phénoménale de sperme que je m'apprêtais à relâcher, j'allais lui faire un énorme trou dans la gorge pour aller l'y vers directement. C'est beau n'est-ce pas ? Et tu sais quoi ?

Son visage blême se crispe encore plus et je souris méchamment. Troubler la reine des anges, je suis bien le seul à y arriver. Elle n'a pas l'air de vouloir connaître la suite de mon histoire. Mais je me suis installé ici pour quelques temps, je compte commencer le tout en beauté.

-Eh bien elle a ouvert la bouche. Et tu sais quoi ?

Elle secoue à nouveau la tête de droite à gauche en essayant de regarder ailleurs, de se concentrer sur quelque chose se déroulant quelque part sur terre.

-Bien l'idée de lui venir dans la gorge m'avait tellement excité que je lui ai quand même découpé l'œsophage pour lui venir dedans.

J'éclate d'un petit rire cruel et amusé comme je la vois qui retient un haut-le-cœur. Ce n'est pas tant la violence de mes actes qui la dégoûte, je le sais. Parce que côté cruauté, elle ne donne pas son pareil la mère. Elle est même géniale. Seulement, c'est l'aspect sexuel sur lequel elle bute, et c'est ça qui me fait rire à chaque fois. Disons qu'entre chacune de mes visites, j'essaie de commettre un crime charnel plus ignoble – pour moi c'est plutôt excitant mais pour elle et le reste de l'humanité c'est ignoble – que la dernière fois. Je me régale de ses expressions de dégoûts toutes plus variées les unes que les autres.

-Elle s’étranglait, la petite. Elle avait mon membre bien enfoncé dans sa gorge.

J’incline la tête vers mon épaule droite. C’est…comment disent les humains lorsque quelque chose les…dégoûtent profondément ? Ah oui…répugnant. C’est répugnant. Mais le pire dans cette histoire, c’est que je sais parfaitement qu’il a exécuté ses dires. Cette fille doit être en train de se faire dépecer les trippes par des corbeaux à l’heure qu’il est.

-Raquel, tu peux arrêter.

-Il y avant du sang partout. Je lui ai badigeonné ses lèvres moites, celles entre les cuisses…

Un frisson…amer secoue mon corps. J’essaie de montrer un visage impassible. Je veux que mon fils voie sur moi un air indifférent. Oui, indifférent parce que je crois fermement que mes crispations faciales sont visibles. Il sourit, il tourne autour de moi comme un lien en cage, près à bondir à tout moment. Il contourne le trône, se penche vers moi et pose ses coudes sur le bras du siège. Son visage n’est qu’à quelques centimètres de moi. Son souffle chaud ricoche contre ma joue, ses immenses lèvres s’agitent.

-…Je l’ai mordue à cet endroit…

Mon cœur se soulève, il me fait mal. Je ne comprends pas. On dirait qu’il a pivoté sur lui-même d’innombrables fois et qu’il a le tournis. Mon estomac se compresse, comme si un anneau de fer se resserrait tout autour. Qu’est-ce que tout ceci veut bien signifier ?

-…Je lui ai fait avaler ce morceau de…

-Raquel !

Je l’interromps brusquement. Il sa tait. Il me regarde avec…une lueur au fond de ses prunelles mortes. Que veut-il … ? Il est l’une des seules personnes à qui je ne peux pas forcer les barrières de son esprit.

-Mère ? Mes histoires vous déplaisent-elles à ce point ?

Je me fige.

-Pourquoi es-tu ici ? Tu comptes me faire ce que tu fais à tes proies ?