Garçon ! (PV Thomas Coen)

J'étais tranquillement assise à la terrasse d'un café et profitais du soleil. Je venais de décrocher un week-end de permission et avais commencé par venir boire un coup pour se détendre. Pas d'alcool ! Je ne tenais pas à avoir la quelconque affinité avec ce liqueide abrutissant dont étaient imbibés les meurtriers de mes parents. Je sirotais tranquillement un soda en pensant à des choses et à d'autres. Sur les cinq assassins que je m'étais juré de tuer, j'en avais déjà éliminé un, mais les quatre autres se cachaient. Ils avaient sûrement obtenu des grades supplémentaires depuis et étaient certaienement plus durs à approcher. Pendant que je buvais, ma main s'attarda pour la énième fois sur ma cicatrice, cahchée sous mon uniforme. Je triais mentalement les informations que j'avais réussi à collecter sur ma prochaine victime quand un homme s'approcha.

Je suis en direction d’un de ses nombreux café de MontParnasse. J’ai réussis à me trouver un trou dans mon horaire pour pouvoir quitter mon bureau…Bureau qui se trouve à être dans mon appartement…Et dans ma chambre d’ailleurs. Mais bon, là n’est pas la question…Je suis enfin sorti prendre de l’aire sans avoir le stresse du travail dans mon esprit. Je me dirige directement vers la terrasse. Je ne suis certainement pas sorti pour rester enfermé ailleurs.

Dès que je suis sur la terrasse. Une femme attire immédiatement mon regard. Je ne saurais dire pour quoi exactement. Mais, je ne trouve pas l’effet si étrange que ça…Disons que ça m’arrive régulièrement. Un humain, homme ou femme, attire le regard pas simplement une façon d’être que certains gens ne seraient même pas capable de voir. Elle…Je ne sais pas. Ce n’est pas sa robustesse, ni son visage…J’ignore complètement ce que sait.

Je m’approche d’elle, curieux…Il est très étrange d’aborder les gens ainsi…Mais, il me serait facile de justifier une grande envie d’être sur la terrasse et que les quelques autres tables sont prises…Car, il est qu’en cette belle journée, la terrasse est pleine…

-Pardonnez-moi…Mais, puis-je m’asseoir à votre table? Demandais-je le plus poliment que je pouvais l’être.

On m’envoie balader une fois sur deux quand j’aborde un inconnu…Mais, peut-être suis-je chanceux aujourd’hui. Elle semblait d’ailleurs toucher quelque chose…Sur son corps je crois bien. Peut-être est-ce ça qui attira ma curiosité?

-Je ne veux surtout pas vous déranger vous savez…Ajoutais-je…

J'émergeai de mes pensées au moment où l'homme m'adressa la parole.
"Euh... Oui, oui. Vous pouvez vous asseoir." dis-je d'un ton absent avant de reppendre une gorgée de soda.
Je rajustai mes lunettes de soleil pour qu'il ne voie pas mes yeux et repris ma réflexion là où je m'étais arrêtée. Je me rendis bruqquement compte que l'homme louchait sur mon ventre, que je caressais à cause de ma cicatrice. Surprise, j'arrêtai immédiatement et pris un air aussi naturel que possible. Je finis mon soda, laissai de l'argent dans la soucoupe prévue à cet effet, et me levai. Mais j'étais vraiment malchanceuse ce jour là. Mon genou heurta la table et, déséquillibrée, je perdis mes lunettes. Je me baissai pour les ramasser, mais trop tard. L'homme avait vu mes yeux de loup.

Je m’assis à sa table, retenant un petit air triomphant.

-Merci, soufflais-je avec un sourire poli.

Un coup de chance…Je lui jette quelque regard discrètement tout en buvant mon café. Elle, elle ne semble pas du tout se préoccuper de ma présence. Bien. Tant mieux. Mais, je manque un peu de discrétion au moment où je me rends compte qu’elle tripote encore son ventre. Mais, pourquoi? Que cherche-t-elle a toucher exactement?

Avec ses lunettes de soleil, on pourrait presque penser qu’elle est aveugle…Quoi que…C’est peut-être le cas? Non, je ne pense pas. Elle m’a regardé quand je suis arrivé, distraitement et avec une absence d’intérêt total, mais, elle m’a regardé.

Je ne dis rien. J’ai seulement l’impression que lui parler ne ferait que la déranger…Bien qu’en fait, j’aurais peut-être encore de la chance pour ce qui est de lui adresser la parole. Elle me regarde avec un certain malaise. Ah…Elle a remarqué que je la dévisageais quelque peu. Ça ne m’aide jamais pour avoir l’air sain d’esprit. Mais, elle me sourit. J’ai échappé à des remarques désagréables…Et elle a elle-même échappé à mes remarques aussi. Car, j’aurais bien voulut lui demander ce qu’elle faisait. Je prends une grande gorgée de mon café. Elle finit son soda et s’apprête à partir. Finalement, je ne l’aurais pas dérangé plus que ça, n’ayant même pas oser lui faire la discussion. Mais, mes quelques observations m’auront bien occupé. J’aime bien observé les manies des gens, est-ce si étrange?

En se levant, elle cogne son genou contre la table et ses lunettes tombent…Elle perd un peu l’équilibre mais ne tombe pas…

-Est-ce que ça…

J’interromps tout de suite ma phrase. J’ai croisé son regard. Ses yeux sont…Jaunes? Jaunes…Des yeux jaunâtres dont la couleurs est mis en total évidence par des pupilles noires…Rien n’est bizarre à avoir des pupilles noires bien sûr…Mais, quand ça contraste de façon effrayante avec des iris…Jaunes! C’est tout autre chose…

-…Va?

Je la regarde, bouche-bée. Alors, mon instinct ne s’était pas complètement gouré…Peut-être était-ce ça qui a fait que mes yeux se sont posés sur elle dès mon arrivé…Une hybride!

-Vous êtes…Une…Hybride? Murmurais-je pour être certain que personne ne m’entend…

Une hybride! C’est la meilleure! Et quel animal lui a honoré de son facteur génétique? Ses yeux…Ne serait-ce pas ceux d’une louve? Je n’ai pas l’intention de la mettre dans le pétrin. Enfin, je ne crois pas non. Monstre ou non, je n’ai aucune envie d’avoir sa dissection sur la concience.

Il avait compris. Je l'attirai près de moi et lui collai le canon de mon Sig Sauer sur la poitrine en prenant garde de ne pas être vue des passants. Puis je l'attrapai par son col et plogeai mes yeux dans les siens.
"Je ne sais pas quels sont vos rapports avec les hybrides, mais si c'est négatif vous avez interêt à m'oublier."Je me montrais aussi menaçante que possible, mais en fait, j'avais un peu peur de le voir appeller à l'aide. Après tout, lorqu'une louve a peur, elle grogne fort. Je le regardai en face, il n'avait pas l'air menaçant. Je ne voyais aucune lueur de haine dans ses yeux. Dans le fond, j'en faisais peut-être un peu trop.
"Si je vous lâche, vous ne direz rien à personne ?"

Il se baissa, ramassa mes lunettes et me les tendit. Je m'en saisis avec une avidité à peine cachée et les remis. Puis je rangeai mon pistolet dans la poche de mon uniforme. Officiellement, je n'étais pas en service et n'avais pas le droit de m'en servir, mais je devais être très prudente si je voulais que ma couverture tienne debout longtemps.
"Merci." dis-je avec une gêne contenue.
Puis nous sommes restés face à face un moment.
"Vous comprenez, si je suis grillée, ma carrière est fichue." lâchai-je pour justifier ma conduite.
Il y eut un autre moment de silence.
"Je vous paie un verre pour me faire pardonner ?"

J'appellai la serveuse et commandai la même chose pour l'homme et un autre soda pour moi.
"Sergent-chef Leclerc. répondis-je. Désolée d'être partie au quart de tour, mais comme vous devez vous en douter, je suis continuellement sur les nerfs."
Je pris une gorgée de soda et continuai.
"Mes parents ont été assassinés sous mes yeux, donc j'ai tendance à être méfiante."
Puis je s'arrêtai brutalement, de peur d'en dire trop sur moi.
"Et vous, qui êtes-vous ?"

Si je m’en doute. À peine, ce flingue pointé sur moi était d’une grande subtilité comme votre menace et vos yeux jaunes d’ailleurs. Non, vraiment… Mais, bon, je ne lui en tiendrais pas rigueur. Elle m’a peut-être sauté une crise de paranoïa, mais une crise de paranoïa justifié par contre. Elle a déjà la chance que je n’ai rien de particulier contre les hybrides et que je n’ai pas hurlé comme un dément. 1. je serais mort sans doute…Et 2. elle aussi en fait…Peut-être même d’autres arriérés dans le chemin d’ailleurs…

Sergent Leclerc…Maintenant, on refile des armes aux monstres de la génétique. Si elle se ferait attrapé, c’est bien l’armée qui ferait n’importe quoi pour cacher cet incident! Et bien sûr, moi, je me ferais un plaisir de les pointer du doigt. Mais, ce n’est pas le cas, personne n’a attrapé Sergent Leclerc.

"Mes parents ont été assassinés sous mes yeux, donc j'ai tendance à être méfiante."

Je n’avais pas besoin de cette charmante affirmation pour me rendre compte qu’une hybride avait toutes les raisons du monde d’être parano…Mais, là…

-Vos parents étaient hybrides eux aussi? Dis-je surpris mais sans trop une réponse de sa par vu l’évidence. Une famille d’hybrides…C’est vraiment…Pas de chance. Il n’y a pas d’autre mot. Pas de chance…Char…Charmante famille…

Je marque une pause.

-J’avais un parent aussi qui était hybride…Mon frère en fait…

Elle me demande qui je suis et je lui réponds aussitôt.

-Thomas Cohen…

J’évite bien sûr de préciser que ma profession est journaliste. La tête que ferait cette demoiselle hybride…Et son arme qui serait probablement à nouveau pointé sur moi. En plus, c’est moi qui m’occupe de mettre sur papier les anecdotes sur les hybrides…Non, vaut mieux pour ma santé de ne rien dire là-dessus.

Je bus mon soda et me levai, faisant cette fois attention à ne pas perdre mes lunettes.
"Excusez-moi encore pour tout à l'heure. En tout cas, il est dans notre interêt commun que vous oubliiez notre rencontre. Je ne vous menace pas spécialement, mais si vous me balancez je ne manquerais pas de me venger. Mais si vos parents étaient vraiement des hybrides, vous ne direz rien. N'est-ce pas ? Si on venait à l'apprendre, vous risqueriez d'en subir les conséquences, comme moi."
Sur ce, je réglai la note, saluai Cohen en claquant des talons, et partis (non sans garder un oeil derrière la tête).