Hell's night. [Pv Thomas machin... :p]

Precedé par quelque appréhension logique, il semble que la nuit elle même ce soit effacée pour laisser passer l'être qui, a une heure pour le moins tardive, s'avance aux côtés d'une eau trouble. Elle ne l'a pas été ainsi aux débuts de sa vie, mais les méfaits humains sont innombrables. Je ne compte pas vraiment m'attarder sur cette vision, préfèrant de loin continuer mon actuelle ballade, a la recherche d'une proie intéressante. Cela fait maintenant plusieurs heures que je ère dans Paris a sa recherche, un âme comme il n'en existe que peu en ce monde. je ne saurais réellement me retenir, il semblerait que je n'ait pas de chance: elle s'éloigne encore vers un parc. Las, j'accélère le pas. D'ordinaire, je prends le temps de jouer avec mes proies, ce soir je préfère un repas rapide pour accueillir un hôte de marque. Il y a maintenant plusieurs minutes qu'une deuxième aura appétissante se camoufle dans les méandres de la belle ville, et je compte bien avoir fini de manger lorsque nous nous rencontrerons. La jeune femme qui, jusqu'alors ne m'avait pas vu arriver, n'aura donc pas la désagréable pensée de me voir, tout en sachant que je serais sa dernière vision.

Je me redresse lentement, très lentement... "il" est la, le deuxième être disparate du groupe immense de la mégapole. Il me semble impossible de m'occuper de ce corps comme je le devrais, et ne saurais donc m'occuper de ses ossements. Ma main se fait caresse, alors qu'il s'enfonce doucement dans le sol: Ainsi finit tout ce que je ne termine pas, enfoui a plus de deux mètres sous les pieds des passants. Nul ne saurait reconnaitre un acte vampirique... Tout au plus un meurtre sanguinaire, si l'on venait a le découvrir. Mon regard doux se pose sur un jeune homme qui semblait deja savoir ou j'étais. Il est assez beau, somme toute vu d'ici en tout cas. Je m'avance doucement, comme toujours ma longue chevelure flotte doucement, entrainée par un vent inexistant dans un balais irréel. Des mots sortent de ma bouche, comme une melodie hypnotisant.

- Bonsoir... Thomas.

« Bonsoir Thomas »…L’ « être » parle d’une voix douce…Cette voix connaît mon nom. Cette voix appartient à ce qui, à première vu, est un jeune homme voire même un adolescant, beau, aux traits fins…Son teint semble se trouver entre le laiteux et le cadavérique. Mais, peut-être que je me trompe. Il fait plutôt noir. Il fait nuit…Je fixe un moment ses cheveux qui semblent constament dans une mouvance délicate...Je le fixe lui.

J’avais aperçu l’« être » avant qu’il ne m’approche. Vampire. Ce fut le mot qui hanta mon esprit dès l’instant où mes yeux se posèrent sur lui. C'est le mot qui me hante encore. J’aurais espéré me tromper. Mais, un côté de moi est toujours curieux. Lestat. Il n’était plus là à mon réveil. J’avais pensé un moment que je l’avais rêvé. Mais, en y repensant, ça ne pouvait pas être un rêve. C’était beaucoup trop réel. Il n’était pas revenu. Mais, moi, j’avais encore mon éternel soif de savoir…Peut-être que ça commençait à aller un peu loin tout ça d’ailleurs.

Et là, j’ai cet « être » devant moi. Je ne crois pas que je puisse espéré qu’il m’épargne comme Lestat l’avait fait. Le connaissait-il? Comment dois-je réagir face à lui? D’où connaissait-il mon nom? Cette dernière question m’obséda un moment. Oui, et s’ils se connaissaient? Mais, je me rappelle soudainement ce qu’il m’avait dit. Un pouvoir que les vampires possédaient. Qu’ils pouvaient lire dans mon esprit. L’avait-il lu dans ma tête alors? Sait-il à quoi je pense en ce moment même? Peut-être que je devrais "penser avant de penser". Mais, c'est ridicule.

Je reste sur mes gardes, essayant d’analyser son regard, ses moindres gestes et ses paroles, le ton de sa voix…Essayant d’analyser ses intentions…En vain, sans doute.

-…Qui êtes-vous? Dis-je en essayant de contrôler mon ton de voix…

Je continue de le scruter du regard, reculant d’à peine un pas ou deux.

Oui, qui suis-je... C'est une question correcte, quoiqu'un peu inutile. Je vois dans ton esprit que tu sais quel sort je devrais te reserver...

Je m'approche doucement de ce jeune être a la fois curieux et appeuré, ne semblant pas conscient de ma propre influence sur son esprit. Il m'amuse... Je décide donc de lui répondre, maintenant que mon corps est a une portée si proche de lui qu'il pourrait presque sentir le souffle tiède de ma respiration... Je souris, avancant une main qui ne tremble pas vers son visage que je veux sentir.

Tu es un être étrange, Thomas... D'ordinaire, en me voyant on ne sait plus trop que dire. mais toi, toi tu te contentes de questions au risque de me déplaire... Pour te répondre, j'ai eu beaucoup de noms a travers l'histoire. Satan, Lucifer, démon, Judas... C'est ce dernier que j'ai decidé de garder. Vois-tu, en ce monde j'ai incarné nombre des êtres maléfiques que les humains ont inventés.

Pourquoi cette histoire prend place dans notre conversation alors que moi même elle m'ennuie, je n'en sais rien. pourquoi ce jeune être insouciant arrive a m'extraire ce genre de pensées, je ne le sais pas non plus. Ce Thomas Cohen est décidément bien une âme riche... Je me redresse avec lenteur, pour qu'enfin mon regard percant soit dévoilé au sien. Ses lunettes m'ennuient. je voudrais les retirer, sachant que pour l'instant je devrais laisser passer l'information.

Lestat... Il faudra que je lui dise tout le bien que je pense de lui pour t'avoir epargné, sans cela nous n'aurions pu commencer une discution qui promet d'être intéressante. Marchons un peu, tu veux?

Enfin, après toutes ces secondes que j'ai passé a le fixer de façon presque hypnotique, je le libère de cette cage qu'est mon champs visuel pour me tourner vers un chemin bordé d'arbres. Un pas, puis deux, et ainsi j'attends qu'il me suive avant de poursuivre ma route. Il sera le premier a rompre le silence... De grès si possible.

Il commence à parler. Sa voix me semble incroyable, fluide. C’est d’autant plus terrifiant que s’en est hypnotisant. Tout ce que ses mots me confirment jusqu’à maintenant c’est, qu’effectivement, il possède le don de lire dans les pensées. Dans mes pensées. Et moi je suis là, ne sachant pas quoi faire face à cet être de la nuit, fuir ou rester. Mais, Je ne bouge pas. Mes yeux fixent son regard et ne semble même pas capable de faire autrement…Pourquoi? Est-ce la peur? La curiosité? Je l’ignore totalement.

Il s’avance vers moi et je n’ose reculer à nouveau. Mes pieds sont plantés au sol comme s’ils en faisaient parti. Sa main vient frôler mon visage et pourtant je n’en fais rien. Je prends assez de risques inutiles comme ça, à lui adresser la parole et à ne pas partir en courant comme un perdu, peut-être serait-il sage de ne pas trop faire de mouvements pour l’instant…En fait, je ne peux pas me venter d’avoir déjà un plan pour me sortir de cette situation. Nous verrons bien ce qui se passera…

Il me donne son nom. En fait, il m’en donne un répertoire. « Satan, Lucifer, démon, Judas… ». Je le regarde avec une surprise que j’essaie de contenir. L’angoisse qui me hante me paraît de plus en plus évidente. Ces noms…Était-ce…Au sens propre? Je veux dire…Était-il réellement LE diable? Il existerait des anges et maintenant un démon? Non…Non…Ce ne doit être que des pseudonymes…Je devrais laisser les vieilles croyances humaines derrière…C’est seulement un vampire…Un vampire, oui, c’est cela.

Et quel âge a-t-il? Sans nul doute qu’il n’était pas réellement âgé de 17 ans…Sans nul doute qu’il avait largement dépassé 100 ans à vrai dire…Mais, je ne peux en fait pas du tout définir son âge, n’ayant évidemment aucun indice physique.

Je reste dans un silence pétrifié alors qu’il parle…Qu’il parle de Lestat, information dont je sais pertinament qu’il a lu dans mon esprit…Je reste silencieux alors qu’il m’invite à marcher avec lui. Lorsque son regard quitte ma personne, je sens un poids lourd disparaître. Pourtant, je n’ose toujours pas bouger. Mais, après deux pas dans une direction, il m’attend. Après un moment e réflexion, d’un pas hésitant, je le rejoins…

Je ne brise le silence qu’au bout d’un certain temps…

-Que comptez-vous faire?

J’avais de quoi m’inquiéter, effectivement. Peu importe le verdict, je serais incapable de dire quoi que ce soit avant d'avoir une réponse cohérente ou non

- Ma réponse pourrait dépendre de toi... Mais je n'en ferai rien, sois sans crainte: je viens de me nourrir. A ce titre, Je n'en aurais ni le besoin ni l'envie avant plusieurs jours. Disons que pour le moment, tu n'as rien a craindre de moi.

Je continue a marcher, et bien que je préfère ne pas l'y forcer je compte bien a ce qu'il me suive. Ce jeune humain me semble fort prometteur, il serait dommage de ne pas en profiter. Ma chevelure ondoie doucement, mes pas ne s'entendent pas, mon regard reste fixe sans sembler pourtant le laisser échapper... il y a une certaine feerie en ce lieu sombre.

- N'as-tu pas d'autres questions a me poser?

Cette question n'a rien d'anodin, je sais comme lui que ses pensées en sont pleines. Mais laquelle posera-t-il en première? je me délecte d'avance de cette soif d'apprendre que je satisferai ou non, au fur et a mesure de notre discution je sentirais peut être le besin depus longtemps oublié d'en faire un ami. un simple humain... pour autant que mes souvenirs me le permettent, mère m'en voudrais probablement. Ce n'est pas grave... je souris, et avance en essayant d'oublier cette pensée qui me donne envie de saigner tout ce qui passe a portée. Rien ne le laisse paraitre sur mon visage, et un humain ne saurait différencier un vent glacial de mon aura soudainement chargée de colère. Je reprend vite contenance, me souvenant de la douce chaleur que j'instillait d'habitude a mes interlocuteurs...

Il vient de se nourrir, quelle chance, pensais-je à la fois sincère et ironique. Je n’ai rien à craindre…Pour le moment. Pour le moment. Ce sont des mots qui semblent revenir souvent ces temps-si…Vivement une sécurité à long terme…Mais, ça, je sais que ça n’arrivera jamais avec les situations où je me mets les pieds.

Judas reprend sa marche. Et je le suis. Je ne peux faire autrement. Il attise ma peur et ma curiosité. Il semble si loin et à la fois si proche que j’en viens à penser qu’en fait, il n’est peut-être même pas réel. Et non seulement cette distance inexistante, il y a aussi sa démarche souple et mécanique à la fois, ses pieds qui ne font pas le moindre bruit sur le sol et ses cheveux dansant doucement dans un vent presque fictif. Une illusion sortie de mon imagination malade. Malade de toutes ces histoires de vampire. Les gens qui me connaissent ont peut-être raison de me trouver un peu cinglé. Mais, en fait, tout ça est réel. Je ne peux pas continuer à en douter. Le vampire juste à côté de moi est vrai. Judas le Vampire. Judas le Damné. Judas le Démon. Et je le suis…

- N'as-tu pas d'autres questions a me poser?

Sa question me sort de mes pensées. D’autres questions. Bien sûr que j’en ai. Mais, pourtant, je répète ma première question. Pourquoi? Parce qu’elle est incomplète.

-Qui êtes-vous? Répétais-je.

Incomplète. Oui, je connais son nom ou plutôt ses noms. Oui, je sais ce qu’il est, je sais qu’il est vampire…Mais, qui est-il encore?

-Quel âge avez-vous? D’où venez-vous? Qui à fait de vous ce que vous êtes?

Un vampire, pensais-je…

Sans le voir, je l'observe. Il n'est qu'un humain, mais pour ceux qui peuvent se montrer attentifs chacun pourrait s'accorder sur cette vérité: il a le physique et l'intelligence requis pour faire partie des notres. Ma perception de son âme est faussée par mes sentiments confus, a la fois partagé entre un désir pervers quand a son sang et une envie incommensurable d'en savoir moi aussi plus sur lui. Ses pensées ne me suffisent pas, je veux plus. Son âme? Peut être... Toujours est-il que je m'assied lentement et rapidement a la fois sur un banc, mes yeux sombres fixant alors ce jeune être si disparate de ses congénères. Je souris a ses questions.

- Tu sembles têtu. je t'ai donné l'essentiel de ce qu'un humain peut savoir sur moi, et trop sur les vampires. Les notres. je vais t'en dire un peu plus pour te situer, cependant sache que ces informations ne pourront pas réellement t'aider.

j'inspire doucement, laissant simplement le temps a Thomas de bien assimiler ce que je viens de dire. lorsque je suis certain qu'il a bien compris, je consens enfin a lui proposer de s'asseoir a mes côtés si le coeur lui en dit.

- Le lieu d'ou je viens n'a aucune importance. Mon âge... Avoisine les Quatre mille ans, disons pour faire simple que comparé a moi, tu n'es pas même un embryon.

Sa dernière question est plus delicatte. Elle me donne presque envie de la saigner quelque part, je ne me permettrais pourtant pas de gacher mon plaisir par une pulsion meurtrière visible l'espace d'une seconde dans mon regard. je respire, puis reprend en fixant un point droit devant moi.

- Celle qui m'a faite... Etait notre reine. Je ne la nommerai pas, notre histoire ne te regarde pas... Du moins pas pour le moment.

Je souris, enfin une parcelle de ce qu'était jadis le dénommé Judas reprends le dessus sur cette tristesse morne qui, jusque la, m'empoisonnait la vie. mon regard en semblerait presque adouci.

Nous croisons un banc où il s’assoie. Moi. Je reste debout et le regarde. Lui aussi me fixe Il me fait remarquer « l’inutilité » de ma question. Même si, au fond, il doit avoir raison. Je tiens à un réponse. Sans quoi, je me sentirais encore autant perdu que je ne le suis en ce moment. J’ai aussi besoin que mon esprit s’adapte à l’idée que je me retrouve encore face un vampire. Encore. Quelle personne normalement constitué peut dire avoir « encore vu un vampire ». Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi et je ne sais pas si c’est dans ma tête ou si c’est simplement ma vie entière qui prend une tournure folle.

Il se tait un instant. Moi, je reste dans mon silence dubitatif. Il m’invite à s’asseoir. Je reste un moment debout à le contempler avec peur, méfiance et hésitation. Sa voix se fait douce, tout son être semble calme et inexpressif. Mais, l’absence de mouvements conséquents sur son visage ne le rend pas fade mais mystérieux. Il est un peu à l’opposé de Lestat. Celui-ci qui était blond tandis que Judas à les cheveux sombres. Celui-ci qui était plus exalté bien qu’il se montrait un minimum calme pour ne pas m’effrayer. Je m’approche lentement du banc et finis par m’asseoir à ses côtés, mon regard toujours fixé sur lui, mon esprit en alerte.

Il m’annonce qu’il a environ 4 000 ans. Je suis figé de stupeur. Lestat en a 200…C’était déjà impressionnant. Mais, là, j’ai juste à côté de moi un être qui à traversé 4 millénaires d’histoire.

Son regard devient incroyablement froid à ma dernière question. Ses traits semblent se durcir mais peut-être est-ce moi qui l’imagine?

- Celle qui m'a faite... Etait notre reine. Je ne la nommerai pas, notre histoire ne te regarde pas... Du moins pas pour le moment.

Un « fils » de la reine. Lestat avait seulement mentionné l’existence d’une telle personne…Mais, rien de plus.

-Sur quoi puis-je vous questionner alors si votre histoire ne me regarde pas? Dis-je après un lourd silence où je me suis demandé s’il était sage de poser cette question.

- Disons... Que si notre passé est baigné de sang, ce n'est pas seulement du a notre mode de nutrition. Lestat t'as enseigné je crois que les anges sont nos ennemis. Et bien tout cela se résume a notre histoire. Nous sommes apparus, et ils ont voulu nous faire disparaitre... Bien que je ne sois pas tout a fait au fait du pourquoi du comment.

Je retourne doucement mon regard ambré sur lui, il a raison... mais il y a des choses qui ne sont pas bonnes a dire, je le tairais pour le moment. "Sur quoi puis-je vous questionner"... Cette question flotte un moment dans ma tête, je lui répondrais bien qu'il n'en a pas besoin, mais au fond il n'est pas responsable. Ma main, pour la deuxième fois, s'approche de son visage. elle n'est pas moins douce qu'elle en a l'air, caressante et... inquisitrice. Ses lèvres fines semblent presque appeler d'autres mots, de grande et éloquentes discutions.

- Je vais te poser moi même une question, Thomas Cohen... Tu sembles bien conscient du danger dans lequel tu te trouves, et de la chance que tu as de pouvoir te vanter d'avoir survécu a deux discutions avec des vampires. Alors... Dis moi, peux-tu me donner une raison de ne pas dénier ce que je viens de dire et de te tuer pour le ton de ta question précédente?

je le scrute longuement, il risque fort de ne pas comprendre et c'est bien normal. J'incline doucement la tête, mon regard ambré quitte le sien. Il serait peut être temps de me décider, le transformerais-je... Ou non? Tout compte fait, en tant qu'humain il m'allait très bien. Une douce chaleur, un peu plus forte que l'habituelle, l'envahit: Et je reprend la parole.

- Parmis les vampires, je ne suis pas seulement ancien. Je suis l'un des fils de notre mère bien aimée, frère de la reine Ida. Me manquer de respect peut être équivalent a se condamner soi même a mort. Dans l'éventualité ou j'aurais envie d'être généreux, une eternité de servitude pourrait être une punition adaptée. Je viens de te marquer de mon sceau, pour que les vampires sachent tous qui tu es et a qui tu appartiens.

Je m'avance doucement vers son visage, souriant paisiblement, et lance dans un murmure et un petit sourire.

- Cependant utilises une fois encore ce ton autoritaire avec moi, et je ne manquerais pas de te faire regretter ta naissance... Petit être.

[Bon... la, a toi de décider si tu veux bien que ce soit une marque sur le côté du cou (un "J"), ou si tu préfères que cette marque soit spirituelle, et que les autres vampires dussent la "sentir" et non la voir... et si aucun ne te convient, Mp ^^]

[le petit « J » me convient ;P]

Il mentionne l’existence de cette guerre dont Lestat n’a pas eu le temps de beaucoup me parler. C’est l’un des sujets dont j’aurais envi d’en savoir plus mais je ne crois pas que je devrais aborder le sujet tout de suite. D’ailleurs, Judas ne poursuit pas vraiment sur le sujet. Lui non plus ignore le « pourquoi du comment ». Je suis un peu surpris et déçu. Il est sans doute l’un des plus vieux vampires de ce monde mais lui-même ne connaît pas les raisons exactes de cette guerre…Existe-t-il seulement une personne qui le sache vraiment?

Sa main vient une nouvelle fois effleurer ma joue avec un douceur infini. Pourtant, cette douceur n’est pas la pour me rassurer. J’attends sa réponse, s’il veut bien m’en donner une. Je ne songe même pas briser ce silence inquiétant. Je reste encore et toujours immobile.

-…Dis moi, peux-tu me donner une raison de ne pas dénier ce que je viens de dire et de te tuer pour le ton de ta question précédente?

Je suis muet. Incapable de dire quoi que ce soit. Je cherche dans mon esprit une réponse à donner. Mais, je n’ai rien de valable. Il n’a absolument aucune raison pour laquelle il devrait me laisser la vie. Mon propre silence me terrifie. Pourquoi n’ai-je pas réfléchis davantage avant de parler? Pourquoi ai-je laisser ces mots m’échapper?

-Je… balbutiais-je…Mais rien ne s’en suivit. Je ne trouve rien à dire.

Je sens mon cœur qui s’affole et mes mains qui deviennent moites.

Frère de la reine…Il est le frère de la reine des vampires. Non seulement il est ancien…Mais, il est directement « parenté » avec leur reine. Ida…Ida, c’est son nom. Ida, le nom de celle qui dirige les êtres de la nuit. Je ne peux continuer à me « réjouir » de connaître ce nom alors que Judas continue son discours. Allait-il me tuer? Est-ce que s’en est bientôt fini pour moi? Mourir pour cette ridicule question? C’est bien ma curiosité qui aura raison de moi. Mais, non, il ne me tuera pas. Ce n’était qu’un « avertissement ». Je serais presque rassuré si je n’étais pas toujours parfaitement conscient que j’étais encore sur un terrain glissant.
-Je viens de te marquer de mon sceau, pour que les vampires sachent tous qui tu es et a qui tu appartiens.

Je le regarde…Troublé. Une sorte de « J » se trouve sur mon cou. « J », Judas. Qu’est-ce que ça peut bien signifier? Qu'est-ce que ça représente, qu'est-ce que ça implique?

Il me sourit. Un sourire qui me trouble, me trouble et me trouble encore. Il sourit alors que moi je suis terrorisé et confus.

-Je suis désolé…Je ne voulais pas vous manquer de respect…Murmurais-je pour essayer de me rattraper futilement.

- Avec le temps, tu comprendras sans doute que notre race est très attachée a beaucoup de valeurs. une dizaine d'années sont en général nécessaires pour ne plus faire de faux pas.

Je me recule doucement, tout aussi doucement que je m'étais avancé. Sans m'en rendre compte, j'avais commis l'erreur de trop m'intéresser a un humain. Mère serait probablement en colère... Mais d'un autre côté, cela fait quatre millénaires que je suis la, peut être ais-je le droit de me divertir un tant soit peu. Je pourrais aisément lui enseigner ce qu'il désire savoir, mais je juge bon d'attendre pour cela. Ida... Cette pensée me fait doucement sourire, je n'ai pas encore pris le temps d'aller la voir. Les catacombes sont restées vides trop longtemps, et la faim m'a forcé a sortir.

- Ce que cela représente... La marque d'un ancien. ma marque. Donne mon nom, montre ce sceau, et aucun vampire n'osera te toucher. Cela implique aussi que tu devras te montrer irréprochable en toute circonstance, aussi bien dans tes manières que dans tes pensées. Il va falloir te faire a l'idée que tu entres, que tu le veuilles ou non, dans un monde ou l'erreur n'est pas pardonnée.

Au moins, il connait deja l'humilité. ses dernières paroles me font frissonner de bien être, un humain qui s'excuse de son erreur... Un homme qui plus est. Ce Thomas, comme mon instinct me l'avait bien précisé, est un être hors pairs. Ma main se retire, pour que sa respiration et son coeur puissent se relacher. Je ne le tuerai pas pour l'instant... D'ailleurs, je ne tue jamais lorsque je n'ai pas faim -Sauf exceptions concernant des envies soudaines.

10 ans pour ne plus faire de faux pas…J’ai la nette impression que ce ne sont pas tout les vampires qui auront vécu une décennie. Je ne tiendrais probablement pas jusque là moi non plus. Il éloigne son visage avec lenteur du mieux. Ne plus l’avoir si prêt m’apaise un peu mais pourtant, je ne libère pas complètement pas respiration.

Il parle et j’écoute docilement ce qu’il a à ajouter. Mais, aucune de ces paroles est là pour me rassurer…Est-ce si surprenant? Bon, aucun vampire ne me fera de mal…Sauf lui possiblement…Mais, je dois dès maintenant me montrer poli, respectueux, irréprochable…Je dois même faire attention à ce dont je pense. Ça l’a de quoi me rendre paranoïaque…Toute cette pression n’est pas bon pour ma santé…Une gorge déchirée non plus d’ailleurs. Moi qui suis de nature maladroite, il faudra que je me surveille.

Je passe mes doigts sur la marque de mon cou. Sur le petit « J ». Comme pour vérifier qu’il était encore là et que ce n’était pas une hallucination. Non, cette situation est toujours belle et bien réel. Elle l’était il y a 1 minute alors pourquoi elle ne le serait plus? Je l’ignore. Un espoir fugitif.

Pourquoi est-ce que j’attire toujours l’attention des vampires comme ça?

Je sais que je n'ai pas mon mot à dire là-dessus, murmurais-je doucement, mais, sauf votre respect, je doute que vous ayez choisi la bonne personne...

- Effectivement, il y a du travail. Mais ne t'en fais pas... Avant tout, je respecte les besoins que tu peux avoir, et vais donc te laisser du temps pour mettre ta vie en ordre avant de me suivre. SI tel est donc désir, bien sur.

je ne comptais pas vraiment en faire un serviteur... Mais au final, cela reviendrait au même, je suppose. je le fixe, ne cherchant plus tellement a le déchiffrer avant qu'il ne me réponde. Je m'habitue a l'humain, et aux pensées que je ne veux pas lire.

[désolé... Mais la je savais plus trop quoi mettre >.< ]

[Pas grave :P]

De l’ordre dans ma vie? Seigneur…Ce que je veux? Je ne le sais plus vraiment. Il n’y a pas longtemps, j’aurais voulu des réponses, j’en veux peut-être toujours d’ailleurs, mais c’est fou comme l’horrible perspective de ma routine habituelle ne me semble plus si horrible que ça. Jamais content, hein? C’est quand même dure choisir entre ma vie et celle que j’aurais contre mon gré. De toute façon, ce n’est pas moi qui ait ce choix…Et je ne crois pas qu’il soit sage de dire quoique ce soit susceptible de lui déplaire. Garde ta langue dans ta poche…Ça devrait être…Faisable. Ça me semble définitivement trop optimiste comme phrase.

Vous suivre…Murmurais-je, pensif. Mais, où?

Je ne devais pas comprendre toute l’étendue de la situation, je ne veux même pas la comprendre en fait. Cette histoire me dépasse.

Je suis perdu.

Ses paroles étaient-ce au sens propre ou littéral? L'idée que ce soit au sens propre me fait peur. Au sens littéral, encore plus puisque je n'en comprends pas tout à fait le sens. Et je suis là. Dans une situation qui aurait pu être éviter si je ne serais pas sorti en cette soirée qui s'annonce...Vampirique.

- Dans les limbes... Dans... Mon monde.

Ses paroles ne signifient rien, pour quiconque ne sait pas dénouer les difficiles liens de mots que peuvent former les sous entendus. Je me contente d'aiguiser sa curiosité, il comprendra bien assez vite a quel point la proposition que je lui fais est hors normes. Je l'observe, lui et ses réactions. Et je souris. Il a du mal a le cacher, mais sa peur le tenaille. Il a l'air de ne pas me croire lorsque je lui annonce que je ne compte pas le forcer a quoi que ce soit. Je me vois forcé de réitérer ces mots.

- Je te l'ai deja dit, tout dépend de toi. Je te tend la main, c'est a toi qu'il appartient de la prendre ou non.

Dont acte. cette douce main qui, jusqu'alors n'avait plus quitté mes genoux bouge légèrement, de manière a se présenter a lui. naturellement, il ne conviendrait pas de la prendre, je la présente paume vers le ciel. Si elle devait entrer en contact avec celle de Thomas, cela serait plus dans le geste d'une aide pour se relever... Se relever vers une autre societé, qu'il ne connait pas.

-Dans les limbes... Dans... Mon monde.

Ses mots me font frissonner. Je sens même une sueur froide me parcourir l’échine. Mais, pourtant, ces mots ne me disent rien de concret. Il garde le mystère et ça me frustre un peu. Ça m’effraie surtout. Oui, je suis terrifié à l’idée d’accepter de le suivre, pensant en même temps que je ne peux refuser non plus. Une telle opportunité d’apaiser cette soif de savoir ne se représentera sans doute pas. Enfin…C’est quand même le 3ième vampire qui croise ma route. Le suivre…Mais à quel prix? Et j’ai l’impression que j’aurais beau lui poser toutes les questions du monde…Ça restera vague. Je dois accepter si je veux en savoir plus. Est-ce que je suis réellement prêt à en savoir plus? Suis-je vraiment prêt à accepter tout ce que cela représente? Je ne sais pas.

Je me relève, refusant toute fois cette main qu’il me tend.

-J’ai…J’ai besoin de temps…Mon esprit n’est pas clair. Soufflais-je simplement.

Me laissait-il le temps? Peut-être…Sans doute, mais je ne sais pas. Ma tête est embrouillé par tout ces « peut-être » et ces « mais ». Remettre mes idées en place…C’est se qu’il me faut. Je me tourne vers Judas.

-J'ai besoin de réfléchir...

- je t'ai dit tout a l'heure que je te laisserais du temps pour mettre de l'ordre dans ta vie. Ce choix en fait partie.

Je ne cherche pas vraiment a l'intimider, cependant il faut bien comprendre que je ne saurais être trop patient. Je semble réfléchir un moment, tentant donc d'établir un temps adapté a cela pour Thomas. je lui donne ma réponse en faveur de ma réflection, pour la première fois ce soir je ne lui laisserai pas le choix.

- Je te donne une semaine pour cela. Passé ce délai, il me faudra une réponse, quelle qu'elle soit.

Non pas que je sois pressé, loin de la -quand on a quatre mille ans, on peut bien attendre une semaine-, mais je préfère éviter de le conforter dans le doute. je n'ai pas besoin de lui, cependant il me serait désagréable de passer a côté d'une telle distraction. Après avoir visité le monde, on sait que ce sont des êtres tels que lui qui ont réussi a rendre une vie éternelle plus riche. mes cheveux ondule légèrement plus fort sous l'effet d'un souvenir a la fois doux et amer, probablement la mort d'un de ces êtres exceptionnels auquel je m'étais attaché. C'est du moins ce que je pourrais penser de la réaction de Thomas face a cela. Si il le remarquait.

Une semaine. C’est son délai. Le mien plutôt. Après, je devrais lui répondre. Une réponse définitive. Sans aller-retour? Mais, où…Où! Et j’en viens à la même question stupide qui m’obsédait avec Lestat. Pourquoi moi? J’attire l’attention des vampires sur moi…Mais, comment? Pourquoi? Quelle gaffe que je n’arrête pas de répéter? Une gaffe? En est-ce vraiment une? Car, en réalité, je songe réellement à si je dois où non accepter. Je veux le suivre mais j’ai peur de l’endroit où il veut me mener, j’ai peur du non-retour. Je ne sais pas où je mettrais les pieds. Je devrais marcher en aveugle avec pour seul guide Judas. Judas, un vampire de 4 millénaires. Je devrais lui donner ma confiance…Et ce n’est pas facile.

Mes yeux sont posés sur le vampire alors que je sens une froideur…Comme une colère silencieuse…Ou une tristesse…Mais, je ne m’attarde pas trop là-dessus. Je suis ridicule. Ce ne doit qu’être le vent. Oui, juste le vent qui m’a fait frissonner.

-Bien…Dis-je simplement.

Une semaine…Aurais-je le temps de prendre une décision claire? C’est se que nous verrons…

-Je…je ferais peut-être mieux de rentrer chez moi…

J’aurais beaucoup à penser…

- Alors rentre chez toi. Dans une semaine, jour pour jour, retrouve moi ici a minuit. Quelle que soit ta réponse.

Je ne désire pas parler plus. J'ai eveillé trop de mauvais souvenirs pour une soirée, et cela n'enrichirait pas la conversation. je me contente donc de me lever, une fois de plus Thomas pouvait constater que j'étais plus petit que lui, plus frêle, et pourtant... Tellement plus puissant. Une impression de chaleur au sein de son corps, comme a chaque fois que mon regard ambré fixe quelqu'un. Il semblerait que je me plaise beaucoup a intimider les autres êtres qui antent ces rues.
Je me détourne de lui, et commence a marcher vers la direction opposée a celle quue veut prendre Thomas. Sa réflection commence maintenant.

» Thomas
» Vague souvenir ... [Thomas]