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 Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)

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Sir Lan De Varen

Sir Lan De Varen


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MessageSujet: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeVen 10 Aoû - 12:04

C’était peut-être une mauvaise idée, une très mauvaise idée que d’accepter de parcourir Paris avec cet étrange et jovial individu. Il ne cesse de galoper d’un endroit à l’autre, de chantonner gaiement, de courir, de bondir, de tourner autour de moi de façon à me donner le tournis. De plus, sa bouche prononce continuellement des mots, des phrases sans queue ni tête qui ont tôt faits de me procurer un léger mal de tête. Je ne sais pas s’il manigance un plan fourbe pour m’affaiblir, m’endormir afin de pouvoir s’échapper ou bien s’il est vraiment d’un tempérament bavard et énervant. Je concède que son caquètement peut détendre le lourd silence qui s’abat sur nous dès qu’il serre les lèvres et aussi que le temps semble s’accélérer. Ses boniments sont peut-être dépourvus de toute trace d’intelligence, mais cela m’amuse de l’entendre jacasser. En somme, ce petit être gambadant déborde trop de vitalité et de fougue pour qu’un être las et assommé tel que moi prenne un réel et pur plaisir à sa présence, il m’épuise davantage. Il faut avouer que je ne suis plus habitué à la compagnie d’une personne, qu’elle soit énergique ou pas, depuis bien des années.

-Où allons-nous maintenant ? je demande en levant mes prunelles obscures vers les cieux.

La lune s’élève, miroitante et blanche, accompagnée dans sa progression par la lueur des étoiles scintillantes et de quelques filaments nuageux qui vagabondent lestement. La nuit est commencée depuis quelques heures, mais il n’est pas encore minuit. Ayant vécu à une époque où nous pouvons discerner l’heure en fixant la voûte céleste, je n’ai pas cru bon de m’acheter montres et autres babioles de ce genre depuis leur conception. Dylan, qui grimpait dans un arbre, me lance un regard interrogateur, hausse les épaules du mieux qu’il le peut dans sa position accrochée à une énorme branche.

-C’est toi qui voulais bouger l’vieux, moi j’creuse pis toi tu décides où, fut sa seule réponse avant de recommencer ses acrobaties époustouflantes.

Faisant mine de préserver mon calme, je le regarde arriver jusqu’à la cime de l’arbre, admirant la souplesse de ses membres, la précision de ses gestes et ses réflexes parfaits. C’est un bien étrange spectacle. Nous pourrions jurer qu’il s’agit d’un petit animal. Je soupire de découragement et analyse le terrain qui se déploie autour de nous. La Seine sur ma droite, la beauté de Paris sur ma gauche et le jeune voleur qui pousse soudainement un couinement terrifié. Je redresse l’échine, sondant l’arbre dans lequel il grimpait et j’y distingue une silhouette sombre manquant de faire une mauvaise chute. Dylan émet un second couinement tout en essayant de retrouver son équilibre. Inconsciemment, je bondis sur mes pieds et m’élance dans sa direction. Non, je ne suis point un homme qui se veut valeureux et qui désire ardemment être considéré comme un véritable héros, toutefois mon éducation m’interdit de demeurer les bras croisés devant un être dans le besoin. Alors que je me précipite vers Dylan qui, après une plainte sonore, choit vers le sol, l’un de mes pieds s’emmêlent dans une racine me faisant trébucher et offrant au postérieur de l’adolescent mon dos en guise de coussin.

L’impact est brutal et douloureux. Mon souffle se brise, ma respiration se fige et l’impression que mes côtes soient rompues me traverse l’esprit. Tandis que moi je grimace d’agonie, l’autre éclate de rire et me supplie de recommencer ce petit jeu. Très peu pour moi. Dylan bondit sur mon dos où dix mille aiguilles glacées me perforent de part en part. Je grince des dents et serre les points. Encore, encore, s’écrie le jeunot. Oh que non…mon corps de 507 ans ne me permet en aucun cas de refaire des cascades suicidaires de ce genre. La prochaine fois, je suis plus mort que vif. Plus mort que vif… ? Lan espèce de gros babouin irréfléchi !

-Allez Lan, s’exclame joyeusement Dylan. Une autre fois !!

Il saute encore sur mon dos.

-Non, je grogne. Je suis parfaitement désolé de détruire vos moments de divertissements, mais nous avons autre chose à faire cette nuit. Ayez la gentillesse de me permettre de me mouvoir, s’il vous plait.

-Hein ?

-J’ai demandé que vous me laissiez me remettre sur mes jambes ! je siffle.

-Oh…fallait le dire plus tôt.

Je roule des yeux, complètement anéanti pour son manque de compréhension. Je crois que je m’exprime assez bien, même mieux que bien, n’est-ce pas ? Mes mots sont toujours bien prononcés, toujours bien employés, alors pourquoi la totalité des gens de cette espèce de me comprennent-ils pas ? Peu importe, je ne veux même pas connaître la raison de leur stupidité. Je me relève péniblement, massant vigoureusement le bas de ma colonne vertébrale. J’ai besoin de massage digne de ce nom…

-Aille…V’savez quoi !?

-Non, mais j’imagine que vous allez m’apprendre quelque chose, je dis en m’éloignant de cet arbre de malheur en clopinant.

Dylan s’empresse de me suivre en sautillant allègrement et souriant bêtement.

-Ton nom pis l’mien se ressemblent. Dylan, Lan…Il t’manque mes deux premières lettres.

-Fascinant, je fais distraitement en évaluant l’emplacement.

Où aurait-il pu cacher cette bague. Il m’a avoué avoir volé bon nombre d’objets et de les avoir tous dissimulés quelque part dans Paris. Pour quelle raison un voleur cache-t-il avec autant de précaution son butin ? Non, ce n’est pas la question à poser. Où a-t-il mis ma bague ? Voilà ce que je dois me demander. Il avait les mains souillées de terre en revenant à la maison, donc il l’a sûrement enterrée quelque part. Mais où ?

-Dylan, encore une fois, où avez-vous caché ma bague ?
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Dylan
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MessageSujet: Re: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeMar 14 Aoû - 13:31

Je n'en laisse pas paraître grand-chose mais… putain que ce type me gonfle. Il est ennuyeux à mourir. Pas moyen de s'amuser avec lui, pas moyen de rigoler ou de lui arracher ne serait-ce que l'ombre d'un sourire. Il faut toujours que tout revienne à cette bague. Nos noms se ressemblent. Où est ma bague Dylan ? Regarde la grosse pierre. Où est ma bague Dylan ? RAH ! Je shoote dans un caillou, lequel pique vers la Seine où il effectue plusieurs rebonds.

-R'gardes Lan ! T'as vu !? J'en ai fait six ! C'est mon re…
-Où est ma bague Dylan ?

Je pince les lèvres, déçu. Il n'a donc rien d'autre qui lui vient aux lèvres celui-là ? Je ne réponds pas, me murant dans un silence de mort, chose qui ne m'est pas coutume vue ma grande gueule. Je continue de marcher, silencieux. Je scrute le sol, amère, mes yeux parcourant tout ce qu'il y a à parcourir autour de nous. Le vampire me suit, attendant toujours la réponse qui ne viendra pas. Meurs, tu ne sauras rien. Et j'en ai assez de répondre toujours à la même question, sans arrêt, depuis des heures. Normalement, ce sont les autres qui m'ennuient avec leur silence pesant. Cette fois, je vois bien qu'il est embêté. C'est vrai que depuis qu'on s'est rencontré, je ne me suis jamais tu plus de quelques minutes, et là ça en fait dix. Tout en marchant, je marque des variations dans ma route, allant renifler les arbres, regarder des rochers. Je ne cherche pas la bague, ne vous y trompez pas. Je fais seulement semblant de chercher et, en le faisant, je me remémore de vieux souvenirs. Je sais qu'ici, il y a la bague de fiançailles d'une jeune fille qui finalement ne s'est probablement jamais mariée. Là se trouve un téléphone portable. L'autre jour, quand je suis passé, je l'ai entendu sonner. Possible qu'il fonctionne encore, ça fait à peine une semaine qu'il est enterré celui-là. Je souris.

-Dylan…
-…

Je me renfrogne, je sais déjà ce qu'il va dire.

-Vous avez trouvé quelque chose ?

Je secoue la tête, à moins que toutes mes vieilleries l'intéressent, non, je n'ai rien trouvé. Je poursuis notre route, l'emmenant dans la direction contraire de l'endroit où j'ai planqué la bague. Je ne suis pas idiot. Qu'on me brûle, je ne l'emmènerai même pas à deux kilomètres de là, pas moins de cinq même, si c'est possible de l'éviter. Et puis il s'imagine que je l'ai cachée quelque part dans Paris, alors que j'ai été plus rapide que lui sur ce coup-là. Retourner Paris pierre par pierre. Et il croyait que j'étais assez con après ça pour mettre la bague en ville ? Les vampires ne sont plus ce qu'on dit qu'ils ont été. Je soupire, avisant un arbre à tronc creux.

-Dylan…
-J'en ai assez d'chercher, je dis.
-Mais vous devez …
-J'regarde c't'arbre pis après plus rien pour la nuit.
-Mais je…

Il n'y a pas de mais qui tienne. Je ne passerai pas la nuit entière à fouiller pour quelque chose que je ne trouverai pas. Je fais la moue et campe mes pieds dans le sol, bien décidé à faire passer mon message. Il ne m'aura pas. J'ai autre chose à faire de mes nuits !

-Ah oui ? Comme dévaliser des braves dames ? ironise-t-il.
-Ouais !

Il soupire et hoche la tête. Avec un peu de chance il me fichera la paix pour la nuit. Je m'approche de l'arbre rapidement. Il y a un gros trou dans le tronc, à hauteur de mon visage.

-Ce n'est pas un peu simple comme endroit pour cacher un trésor ?
-C'est pas là, je me défends. Vous m'croyez assez bête pour ça alors que n'import'quel enfant curieux pourrait l'atteindre ? Pff ! Admirez l'artiste, j'ajoute avec fierté.

Aussitôt, je me mets à tourner autour de l'arbre. Je ne l'avais pas choisi pour rien. Je voulais que personne ne soit capable d'atteindre la planque et encore, si c'était possible, qu'il n'ait pas envie d'y plonger la main. Le tronc est dénué de toute branche sur quatre mètres, rendant toute montée impossible… pour un humain. Moi je sais de quoi je suis capable. J'examine l'écorce, essayant de me souvenir où j'avais posé le pied pour pouvoir parvenir à la première branche. Je dois m'y reprendre à deux fois avec de reconnaître l'endroit exact, encouragé par Lan qui me dit que je fais n'importe quoi.

-C'pas n'import'quoi ! je m'offusque. Je m'souviens d'chaque endroit où je j'planque un truc. Seulement je sais plus c'est quoi.

Mensonge. Je me rappelle de tout. Mais il ne doit pas le savoir. Je recule de quelques pas et me donne un puissant élan. Aussitôt, mon pied racle l'arbre, à peine deux fractions de secondes. En quelques coups pieds puissants, je finis par accrocher mes mains sur la première branche, basculant mon corps pour pouvoir le faire passer par-dessus.

-Allez dis-le Lan ! C'qui l'meilleur ?

Il ne répond pas, se contente de serrer les mâchoires. Moi, je continue mon ascension sur quelques mètres. Il ne me voit plus à cause du feuillage, et moi je ne me plains pas de ne plus l'avoir dans mon champ de vision. Je tourne encore autour du tronc, sautant de branche en branche, jusqu'à trouver un creux identique au premier. Celui-ci est couvert de toiles d'araignées et quand j'y plonge la main pour en ressortir une poignée de rubis étincelants, les pierres sont accompagnées par de nombreux insectes. Avec une grimace, je secoue ma main pour m'en débarrasser. Je n'ai pas choisi cet emplacement pour rien. Je sais que le vampire déteste tout ce qui est sale. Aussi, même s'il tient à ses choses, il n'ira jamais y mettre la main. Je descends de quelques branches pour que Lan puisse me voir.

-Pas d'bague, seulement vos rubis.
-Comment ? Mes rubis ?
-Z'étaient sur vos coupes, je dis évasivement avant de remonter pour les remettre à leur place.

Lan pousse un grognement furieux en marmonnant quelque chose contre moi. Je l'ignore et me laisse habilement tomber au sol devant lui.

-J'vous l'ai dit, moi j'ai fini pour la nuit. J'ai des gens à voler.
-Je reste avec vous.

Je fais les gros yeux, même s'il ne le remarque pas avec mes lunettes. Seulement, ma bouche se tord furieusement et je tape du pied avec impatience. Je lui demande pourquoi.

-Je n'ai pas envie de vous perdre de vue. J'en profiterai pour me nourrir en même temps.

Berk… Tenir compagnie à un buveur de sang… C'est répugnant, surtout pour un végétarien comme moi.
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Sir Lan De Varen

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MessageSujet: Re: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeMar 4 Sep - 22:15

-Ça pue…

Je renifle l’arôme fétide de la mort sans toutefois grimacer de dégoût. Autrefois, cette odeur, je ne pouvais la tolérer. La seule mention de tuer un être humain remuait un certain souvenir en mon intérieur : ma première chasse. Mon tuteur, un élégant noble aux allures guerrières, me souffla à l’oreille les tactiques simples et efficaces de s’approcher de notre proie sans que celle-ci ne soupçonne même l’idée germant dans notre esprit. Une idée épouvantable et insoutenable, surtout pour un homme valeureux tel que moi qui aurait sacrifier sa vie au lieu d’éliminer une innocente personne en vue de se nourrir. Mais le jeûne chez un Vampire est une étape d’agonie. Les pires instruments de torture à l’époque ne pouvaient égaliser avec cette faim martyrisant mon estomac, affaiblissant mes muscles, détruisant ma lucidité et mon entendement. J’avais tellement faim, je n’arrivais plus à marche, à respirer, à vivre. Il fallut, pour ma survie, que je dévore la chair humaine, que je m’abreuve du sang chaud et vital, que je m’empiffre des organes.

Mon premier cadavre. C’était mon père. Mes sens affûtés m’ont permis de contempler dans toute sa splendeur ce corps désarticulé, lacérant, meurtris et sanguinolents, de percevoir l’écoulement du sang sur les pavées…le ploc-ploc incessant des millions de gouttelettes carmines suintant des nombreuses plaies, de sentir avec horreur ce parfum répugnant de la mort. Je me souviens de l’applaudissement ravi de mon maître. Mon père, je ne l’ai pas mangé. Par contre, je me ressouviendrai éternellement de cette femme qui me servit de repas.

-C’est dégoûtant. Comment t’peux bouffer ça, l’vieux ?

Comment ?? C’est très simple mon cher. Je ferme les yeux devant les organes fumants qui s’offrent à moi, je pince le nez en me penchant au-dessus de cette carcasse éventrée et je m’interdis toute pensée durant mon souper. Non, effectivement, je ne suis pas comme tous ces Vampires qui se vantent de leur agressivité durant leur chasse. En réalité, je me nourris pour vivre, nullement pour m’amuser.

-Pis t’es un sale profiteur ! Je l’ai volé ce type et t’en a profité pour lui sauter à la gorge et…et…Beurkk…Qu’est-ce que t’fais ?

J’hausse les épaules et, accroupi près de ma victime, je me laisse choir sur le sol, un os de la cage thoracique entre mes mains ensanglantées. Je l’apporte près de ma bouche et le ronge avec voracité. La moelle de l’os est une chose dont je raffole. Interdit, je lance un coup d’œil curieux en direction de Dylan qui, nauséeux, s’est détourné en frissonnant, grommelant quelques injures dirigées vers les membres de ma race.

-J’aiguise mes dents. Avez-vous faim ? Il en reste bien assez pour deux.

-Non ! Mais t’es fou ?? s’insurge-t-il avec véhémence sans pivoter vers moi. J’goutterai jamais à ça !

-Sage décision.

Rassasié, je délaisse le bout de cote sur le sol et replis la peau sur la poitrine du monsieur vidé de son liquide écarlate. Puissiez-vous dormir en paix, moi je ne le pourrai jamais. Lasse, je bondis sur mes pieds et rejoins Dylan tout en lui demandant s’il désirait rentrer un peu. L’aube ne tardera pas et, fragile et sensible, je ne prie qu’à retrouver la chaleur de ma couchette. L’adolescent me darde un regard terrifié en dévisageant mes mains recouvertes de sang, j’ai bien pris soin de m’essuyer la bouche avant de me redresser.

-Qu’y a-t-il, Dylan ? Vous êtes pâle, dis-je ne fronçant les sourcils. Seriez-vous malade ?

Ce dernier couine alors que son visage adopte une jolie teinte verdâtre.

(ce n'est pas beaucoup, mais je suis un peu épuisée ^^. Je ferai plus la prochaine fois ^^)
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MessageSujet: Re: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeDim 28 Oct - 16:08

Quelques minutes plus tard…

Où est-ce que je suis ? J'ai un mal de crâne dégueulasse… Est-ce que j'ai bu ? Est-ce que j'ai la gueule de bois ? Pourtant je n'ai pas souvenir d'être sorti avec Souny hier… Comment le pourrais-je de toute façon ? J'ai déjà eu toutes les peines du monde à m'esquiver pour aller planquer cette bague. Bague… Vampire… Paris… Pierres…Je rêve où je suis en mouvement présentement ? Je me risque à ouvrir un œil. La vue est sombre à cause de mes verres. Je vois le ciel qui se découpe au-dessus de moi, et sur ce fond étoile se découpe un visage fort anguleux. Un visage trop bien connu. J'ouvre l'autre œil, ma respiration s'arrête. Le ciel bouge au-dessus de moi. Non. C'est ridicule. Un ciel ça ne bouge pas. C'est moi qui suis en mouvement. Pourtant je suis étendu…

-Hmn…

J'essaie d'évaluer ma position. Il y a un bras sous mes genoux, et un autre sous ma tête, tête qui est aussi un peu appuyée sur un torse musclé. Musclé ? C'est loin d'être la poitrine de Souny, molle comme … comme… comme du chou-fleur tiens, mais quand même top-confo. C'est quand je réalise que le visage anguleux, le torse et les bras musclés appartiennent à Lan que je me raidis et que je me tortille pour sauter par terre – bien que je n'aie rien contre le fait de me faire transporter. Seulement, se faire traîner par un vampire, c'est pas trop bon signe. Il pourrait m'emmener pour, je ne sais pas moi, se faire une brochette de Dydy avec ses potes suceurs de ketchup. Je me réceptionne sur mes pattes et recule de quelques pas. Le vampire ne semble pas agacé plus que cela et continue d'avancer, se contentant de rabaisser ses bras le long de son corps.

-Pourquoi qu'tu m'portais ?! je crache. Tu m'as assommé, vieux ?
-Pourquoi aurais-je fais une telle chose ? Non Dylan. Vous avez tourné de l'œil alors que je me nourrissais. J'allais vous porter jusqu'à la maison.

Tiens c'est marrant, ça me revient. Je revois ce gros dégoûtant plonger ses crocs dans la gorge d'une pauvre fillette, rompre ses os, aspirer son sang et gruger les nerfs en affirmant que c'était excellent quand la viande était coriace. Oh gross ! Juste d'y repenser, je me sens faiblir. Non Dydy, sois fort. Ce n'est jamais qu'un souvenir désagréable concernant de… de la viande… crue… et… et humaine. Je frissonne, me secoue le corps avec dédain, regrettant le fait que ma queue soit coincée dans mes vêtements. Je sais qu'elle aurait aimé s'ébrouer un peu, respirer l'air frais de la nuit.

-Pas b'soin de m'raccompagner. J'peux bien marcher jusqu'à mon terrier…
-Vous savez bien que votre nouveau chez vous se trouve à être le mien, et ce jusqu'à ce que vous m'ayez rendu ma bague.

Logé, nourri, chauffé pour l'hiver.

-Pouvez toujours courir, j'vous l'ai dit. C'n'est plus votre bague, c'est la mienne.

Je souris, et encore une fois, je regrette ma queue. J'aurais bien aimé lui tourner le dos et la lui agiter au nez avant de déguerpir en riant aux éclats. Mais à cause de ce que je doive la cacher, eh ben au revoir les effets ! Je soupire.

-Vous ignorez où elle se trouve. Elle n'est pas plus à vous qu'à moi.

Pour ne plus l'entendre se plaindre, je commence à siffloter en évitant de le regarder. Un coup d'œil au-dessus des immeubles me fait sourire.

-Hey vieux pet ! Le soleil va bientôt s'lever. Tu vas pas partir en fumée ? Ce s'rait l'pied !
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Sir Lan De Varen

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MessageSujet: Re: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeMer 7 Nov - 22:17

Vieux pet ?? Vieux pet ?? Comment ose-t-il ? Comment peut-il me démontrer autant d’insolence ? Je devrais le jeter à même le sol, lui incliner la nuque devant la personne illustre que je suis et lui faire cracher de plates excuses. Oh ! Non, nul ne doit insulter Sir Lan de Varen de cette façon ! Moi, un aristocrate de bonne lignée ! Moi, un sang pur ! Moi, Sir Lan de Varen ! Comment un Vampire de ma trempe peut-il se faire traître ainsi, se faire ridiculiser aussi aisément par un être humain, par un adolescent d’une propreté douteuse qui plus est ! Je secoue la tête avec véhémence. Comment le tolérer ? Vieux pet ?? Vieux pet ?! Je…Je n’arrive pas à le croire !

-Pourriez-vous, je vous prie, me nommer Lan tout simplement ? Ce n’est pas pour vous déplaire – Oh que si ! -, mais je crains ne pouvoir m’accoutumer à vos…
qualificatifs dérisoires.

Ce petit être, dans mes bras, se positionne autrement : il déroule un bras derrière ma nuque, s’appuie confortablement sur mon épaule – tape mon épaule comme s’il s’agissait d’un oreiller – et lève son menton délicat. Je soupçonne qu’il me dévisage, hébété. Dylan ouvre la bouche, s’apprête à me communiquer une quelconque sornette; il semble doué à ce petit jeu. Que va-t-il me souffler ? Non, taisez-vous, Dylan. Je ne pourrais supporter votre langage des rues encore bien longtemps, aussi bien dire que j’y comprends rien. En toute franchise, je dois analyser et repasser, au moins deux fois, ses phrases dans ma tête pour m’assurer d’avoir bien saisi l’information fournie.

-C’est quoi d’qualificatifs ? Ça veut dire quoi dérisoire ?? Pourquoi t’veux pas que je t’trouve des jolis surnoms, vieux shtroumphs ?

QQUUOIII ??!! Vieux…comment a-t-il dit ? Chtroumfs ? Non, il ne se peut. Ce mot n’existe pas, sinon je l’aurais déjà entendu maintes fois au courant de ma longue vie d’errance. En plus de cela, il invente des termes ? Je dois comprendre quelque chose ? Je suis au bord de l’évanouissement. Pitié, gardez votre calme, Lan. Il ne faut en aucun cas s’énerver pour si peu.

-Je vous demande pardon ? dis-je au bout d’un long silence. Vieux…quoi ?

-Shtroumphs! T’connais pas les shtroumphs ?

-Je…

Le timbre de sa voix m’a laissé sous-entendre qu’il est … éberlué. Qui sont les chnoeufs ? Ch…Choufes ? Oh ! Je laisse tomber !

-Hein ! Tu l’as passé où ton enfance ?!

-Dans un manoir où l’on m’enseignait les arts, la diplomatie, la mathématiques, la philosophie, la…

-Beurrrkk … T’as dû t’emmerder !

Je tique. M’emm…M’emmer…? Oh, non ! Je ne peux pas encaisser ce discourt peu ampoulé, mais si grossier ! Cela s’oppose contre mes valeurs, ma façon de vivre et de penser …

-Ben … les shtroumphs sont des tis bonhommes bleus…

Comment ?? Des….personnages bleus ??!! Bleus ?! Mais, cela est inconcevable ! On ne peut pas être bleu ! C’est impossible !

-…Qui vivent dans des…tites maisons en forme de champignon, j’crois…

Non, je ne peux plus le suivre. Je suis étourdi, une soudaine faiblesse s’est emparée de mes membres…Comment se fait-il qu’une description de ces petites choses bleues me rend aussi…nauséeux et malade…Oh… J’ai….chaud aussi. Mes yeux, attirés irrémédiablement vers les cieux, découvrent une aube éclatante. Je suis alors pris d’une véritable panique, mais avant que je ne réagisse mes genoux flanchent. Je cède. Dylan pousse un couinement au moment de l’impact.
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MessageSujet: Re: Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)   Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan) Icon_minitimeLun 26 Nov - 8:47

Non mais il pourrait faire gaffe en me portant ce taré ? Si je cours et que je me pète la gueule, fine ! Mais que lui se contente de marcher – et qu'il a eu le culot de me prendre dans ses bras comme on prend un bébé – et qu'il réussit à chuter, faut vraiment qu'il soit aussi nul qu'un écureuil unijambiste. Il est à noter que je n'ai jamais vu de pareil animal, mais si je me fie à la chute du Ô grand seigneur Lan… ça doit être marrant, quand on ne tombe pas avec lui. J'aurais été le premier à me ficher de sa gueule et de sa maladresse, mais j'ai franchement très mal au postérieur. Je continue de couiner comme une bête blessée, massant le bas de mon dos avec énergie. Dommage que je ne puisse pas frotter ma queue; c'est elle qui s'est pris le gros de l'impact. C'est sensible ces machins là, pour ceux qui n'auraient pas la chance de posséder un tel appendice.

Je lance un regard méprisant au vampire qui repose sur le sol, tout en me redressant péniblement. Et après il veut que je fasse attention en grimpant dans les arbres. Eh bah je ferai attention quand cet abruti sans tête – ni queue – aura appris à marcher comme tout le monde. Je n'aimerais pas le voir avec une épouse, le soir de sa nuit de noces. Je l'imagine la portant comme il m'a porté, et l'assommer dans tous les cadres de porte passant à sa portée. Je rigolerais si je ne venais pas juste de réaliser un truc.

-Hey, je fais en me penchant à côté de la brute sanguinaire, la bouche à quelques centimètres de son oreille. HEY !!!

Rien, rien d'autre que grognement sourd. Sans doute qu'il s'est assommé la tête en tombant, ce pauvre crétin obsédé par un vulgaire anneau vierge de tout ornement.

-J'croyais que les vampires étaient faits plus forts que ça moi, je me marre.

J'avoue, j'en profite bassement parce qu'il est inconscient. S'il était en vie, je le dirais aussi, mais derrière une certaine distance de sécurité, de quelques dizaines de mètres, de manière à avoir une légère longueur d'avance avant qu'il ne se lance à ma poursuite. Ses yeux sont fermés, me laissant imaginant qu'il est inconscient. C'est bien parfait pour moi, si on me demande mon avis.

-Tu sais ma poulette, l'soleil va s'lever dans quelques minutes, j'espère bien qu'il va t'cramer et qu'tu crèveras sur c'trottoir, et qu'tu t'dessèches à vue d'œil comme dans c'navet… c'tait quoi l'titre déjà ? Ah oui, Trente…

Un gémissement s'échappe de sa gorge comme le soleil commence à poindre à l'horizon, nous découvrant une partie de son disque de feu. Pourquoi me montrer si poétique tout à coup, alors qu'à l'évidence je n'ai pas la trempe d'un poète ? Tout simplement parce que je vois la fin de mon geôlier qui s'approche à grands pas. Je vénère ce soleil.

-Dylan, taisez-vous et aidez-moi à me relever, ordonne-t-il sèchement.

Dans ses rêves. Je me redresse et me recule. Non, je vais te laisser crever ici. Je l'observe qui tente de se mettre debout tout seul, les yeux clos pour je ne sais quelle raison. Il tâtonne, visiblement à ma recherche, mais je l'évite soigneusement. Pourquoi n'ouvre-t-il pas les yeux ? Je le vois qui renifle et je devine qu'il vient de sentir mon odeur, car il se dirige rapidement vers moi, trébuchant et jurant. Comme il tente de m'agripper, je m'écarte prestement et cours sur une petite distance. Planqué derrière un arbre, je l'observe encore qui se prend tous les obstacles, criant mon nom pour que j'aille le rejoindre et l'accompagner chez lui. Désolé mon pote, mais moi, je me tire. Bon vent Lan.

En marchant sans presse sur les quais de la seine, je me mets à siffloter en jonglant avec les trois nouvelles bagues que je lui ai subtilisées au cours de la nuit, sans qu'il s'en aperçoive. La dernière fois que je l'ai fui, le hasard m'a conduit sous son toit. Cette fois, je prendrai garde de ne pas me retrouver dans son chemin.
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Retournons Paris pierre par pierre...(pv Dylan)
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