Après la fête.. A qui de s'amuser cette fois ? [ Pv Lestat ]

Le rideau tombe, cétait une soirée agréable. J'avais entendu parlé de ce cabaret mais je ne pensais pas que le spéctacle serait aussi bien. La chanteuse m'a bien plu... je pense que je vais m'en nourrir ce soir... Quoi que, je ne suis pas pressé, je peux juste faire sa connaissance, on vera après...

Je quitte la salle et me dirige vers la sortie des artistes. Je porte un pantalon en cuir noir et une chemise de la même couleur ouverte sur un T-shirt excessivement moulant sombre, lui aussi... Mes cheveux sont attachés en une queue de cheval et je porte des lunettes rondes à peine teintées de rouge, juste pour cacher les reflets des lampadaires sur mes yeux.

Elle sort. La tenue qu'elle porte jure un peu avec celle qu'elle avait tout à l'heure. Pourtant c'est elle, j'en suis certain... Question d'odeur... Elle s'avance vers le boulevard - à cette heure là, désert - je lui emboite le pas. Je me rends alors compte qu'un homme marche entre elle est moi. Un homme qui n'a pas l'air des plus engageants...

Je reste dans l'ombre, invisible... et je fini par voir un éclair blanc dans sa main droite... Un couteau... Je me rapproche un peu d'eux, prêt à agir... Lui, se jette sur elle, passe le couteau sous sa gorge et lui arrache son sac. Tout c'est passsé très vite. Au moment où il s'éloigne suffisemment pour que sa lame ne soit plus dangeureuse, je l'attrape par la gorge et l'envoie valser contre un mur. Un hurlement me fait savoir que j'ai fait preuve d'un peu trop de force, peut être. Je suis aussitôt sur lui, il fait un geste de défence qui fait voler mes lunettes. Mon regard plonge dans le sien et, d'une voix très basse, je lui conseil de partir loin et vite. Il laisse le sac de la jeune femme entre mes mains et fuit sans demander son reste.

Je me baisse nonchalamment pour ramasser mes verres et les chausse sur mon nez avant de faire face à la jeune femme. Je m'avance vers elle et m'incline respectueusement:

"Lestat de Lioncourt, pour vous servir. Etes-vous blessée ?"

Je lui tends son sac avec un sourire serein.

Elle est vraiment belle, de près et sans maquillage. Je feins la surprise et l'interrogation:

"Votre visage ne m'est pas inconnu... Je suis certain de vous avoir déjà vue..."

Je mime la réflexion puis un sourire victorieux illummine mon visage - quand je dis que je pourrais être acteur... - je m'exclame:

"Bien sûr ! Vous etes la divine chanteuse que je viens de voir sur scène au cabaret ! Je suis encore plus flaté d'avoir pu vous apporter mon aide."

Une nouvelle révérence. J'aime bien ces gestes d'un autre temps... De mon temps, en fait. Je reprends mon sérieux et plonge mon regard dans le sien... Bien sur, les verres légèrement teintés protègent mes yeux, je ne veux pas l'effrayer:

"Permettez moi de vous accompagner. Les rues de Paris sont dangeureuses la nuit. Les mendiants deviennent des voleurs et les voleurs des assassins. Je m'en voudrais de laisser une femme seule dans ce telles circonstances."

Mon visage à une expression soucieuse. J'aime utiliser toutes sortes d'expressions, j'ai un visage très mobile et j'en profite toujours pleinement. Je prends donc une mine inquiéte et serviable alors que j'attends sa réponse...

"mon cher"... Se jouerait-elle de moi ? Je la fixe, cherchant à lire en elle... Généralement j'attire les femmes plus que je ne le voudrais, mais elle semble totalement indiférente à mes charmes... C'en est frustrant...

Quoi qu'il en soit, je continue à jouer au noble que je suis et m'amuse à singer toutes les mimiques possibles et immaginables. C'est fou comme ma peau surnaturelle est souple et mouvante. Néanmoins, je dois faire attention car je n'ai pas mangé depuis plusieurs jours. J'ai une grande résistance au jeun, mais je dois tout de même boire de temps en temps... Et là, je commence à avoir soif plus que de raison... Ma peau doit être froide et je crains qu'elle ne prenne des teintes trop "cadavériques"... Je n'aime pas avoir soif car c'est très peu esthétique...

Finalement elle accepte mon invitation. Je m'incline à nouveau révérencieusement avant de lui offrir mon bras pour qu'elle s'y appuie.

"Où allons-nous, chère amie ?"

Et voilà, je commence les familiarités... Elle appaisera ma soif dans peu de temps alors, tant qu'à se rapprocher, rapprochons nous...

La main qu'elle pose sur mon bras est couvert de symboles. Je la regarde un instant et y pose délicatement les doigts de mon autre main. L'image ne m'est pas inconnue... Des femmes avec la peau couverte de ces marques...

"J'ai vu ça en Inde... C'est assez peu courrant en France. Cela doit donner un gout épicé à votre peau..."

J'ai chuchoté ces paroles comme si elles m'étaient adressées à moi même. Elle, me parle de quitter la rue. Je me redresse et sort de ma rêverie pour lui sourire amicalement:

"Effectivement, quittons ces lieux, c'est plus sûr."

Nous marchons donc vers les rues principales, plus lumineuses, plus peuplées. Elle engage la conversation, c'est un bon signe, je commence à l'interresser... Bientot elle me connaitra encore mieux... Mes yeux brillent, mais, heureusement, mes verres les cachent. Je réponds donc à ses mots avec calme et douceur... Presque de la sincérité... Je dois la faire fondre...

"De nos jours, les Hybrides sont partout, nous n'avons plus vraiment la possibilité de les reconnaître parmis nous. J'en suis peut être un... Vous en êtes peut être une... Mais nous sommes avant tout un homme et une femme qui marchent dans la rue. Je ne pense pas que Montparnasse soit plus peuplé en Hybrides que Montmartre ou le Marais... De toutes façon, à quoi sert-il de les éliminer tous puisqu'ils naissent de couples totalement normaux en général..."

Le débat sur les Hybrides est toujours délicat. Certains humains les détestent au plus haut point, d'autre s'en contre-fichent... Moi ? Je ne me nourris pas d'eux, mais cela ne m'empèche pas de les tuer... Ils sont la lie de la société, non ?

L'inde... Je revois ces paysages, j'entends de nouveau ces musiques, je sens ces parfums... Oui, je suis allé en inde... Le siècle dernier... Je souris.

"Mon père était un grand voyageur, parfois il m'emenait avec lui... Je suis allé en Inde quand j'avais 10 ans, je crois..."

Quand je disais que je pouvais être acteur... Et que mes mensonges sont toujours prêts pour ces pauvres âmes condamnées... Par contre, elle ne se laisse pas avoir quand j'essaie d'attirer son attention ailleurs... Et bien, je peux répondre, de toutes façons je n'ai rien à cacher...

"Sachez, chère Damoiselle, que je suis un Vampire assoifé de sang et je ne connais rien de mieux qu'un petit cabaret pour trouver mes victimes..."

Je prends mon visage le plus sérieux du monde et fixe mon regard au loin... Je laisse le silence s'étendre pendant quelques instants puis j'éclate de rire... Bien sur, je m'attire les regards des passants, mais cela importe peu. Ce qui compte c'est quelle m'a peut être cru pendant quelques secondes... C'est si bon de se sentir exister réellement... Je lui souris puis reprends:

"Pardonnez moi, je ne voulais pas me raillez de vous, mais la manière suspicieuse avec laquelle vous avez posé cette question était trop tentante... Si j'étais dans ce cabaret, c'est uniquement parce que j'en ai entendu parlé par un ami. Je le remercierais d'ailleurs car ses conseils m'auront permis de faire votre connaissance."

Citation :

"Sachez, chère Damoiselle, que je suis un Vampire assoifé de sang et je ne connais rien de mieux qu'un petit cabaret pour trouver mes victimes..."

Elle n'a pas vraiment de réaction à mes paroles, mais peu importe. Cela fait des années que j'utilise toujours les même mensonges, ils sont rompus à tous les doutes, toutes les questions et tous les détails. Si elle ne me croit pas, qu'elle ne me croie pas, peu importe. Si elle veut des détails, elle en aura. Je suis un être de la nuit, je suis dans mon élément, je suis maître du jeu. De plus, c'est une femme et j'ai des dispositions naturelles pour convaincre les femmes… Même si cela ne m'apporte rien puisqu'elles ne m'intéressent généralement pas.

Elle change d'attitude. C'est assez soudain et inattendu. Elle se pend à mon bras. Tenterait-elle de me séduire ? Mais pour obtenir quoi ? J'ai un moment d'hésitation. Dois-je me laisser faire ou rester de marbre ? J'opte pour la courtoisie et fait comme si je n'avais pas vraiment remarqué son manège. Elle insiste sur le fait qu'elle ne peut faire confiance à personne. Attend-elle de moi que je lui dévoile qui je suis ? Pourquoi pas. Je vais lui montrer qui est Lestat de Lioncourt dans toute sa splendeur. Je lui souris… un sourire du même style que son rire de tout à l'heure et je prends la parole:

"A personne. Je le conçois parfaitement, chère Rachel. Attendez-vous donc de moi que je vous prouve que je suis un homme de confiance ? Mais m'évertuer à le faire ne serait-il pas une preuve de ma félonie ? Tout ce que je peux vous dire, c'est que je ne vis pas dans le même monde que vous. Vous êtes belle, vous êtes libre, vous pouvez faire ce que vous le souhaitez de votre vie. Quant à moi, je suis contraint de respecter des règles, trop de règles. Certains envient ma richesse, pourtant je préfèrerais être d'un milieu modeste que dans tout ce faste, toute cette hypocrisie. J'aime fuir ce monde, m'isoler dans un endroit calme, toutes ces mondanités creuses m'ennuient. Je prends beaucoup plus de plaisir à passer une soirée comme celle-ci. Entre le superbe spectacle que vous avez donné et votre charmante compagnie, je suis comblé."

J'incline légèrement la tête pour insister sur mes dernières paroles. Rien de mieux qu'un peu de compliments pour faire passer le tout… Mais je sais que ça n'apparaît pas comme travaillé mais comme naturel. Je suis noble avant d'être un Vampire et les Vampires accentuent toujours ce côté supérieur. Mon attitude droite et fière n'est même pas jouée, je suis réellement ainsi. J'ai réellement cette fortune et cette vie mondaine étouffante. Je préfère largement les demi mensonges car ils permettent de rester crédible. C'est exactement comme cette histoire d'inde tout à l'heure. Je n'avais pas 10 ans quand je suis allé en Inde, mais j'y suis réellement allé. Finalement, sortant de mes pensées, je continue:

"Pour reprendre sur ce que vous disiez, suis-je un homme de confiance ou non ? J'ignore la réponse. Peut-être est-ce non, je ne sais pas. C'est, en tous les cas, à vous d'en juger et non à moi. S'il s'agit de savoir si, vous, vous êtes une personne de confiance, je ne saurais répondre non plus. Tout ce que je puis dire c'est que votre compagnie me plait et que je ne me sens pas en danger en votre présence."

Je marque une pause puis:

"Au fait, où allons nous ?"

"Noble aristocrate"… Je me retiens de lui dire que je suis Marquis de naissance même si c'est vrai, parce qu'elle risquerait de se moquer de moi… Et pourtant… Mon père, bien qu'un rustre campagnard était Marquis… Monsieur le Marquis de Lioncourt… Quelle ironie de nous voir avec nos peaux de bêtes moyenâgeuses alors qu'à Paris le nobles se poudraient de blanc et portaient la culotte bouffante… Je déteste ses souvenirs tout comme je hais ma famille. Ce que je suis devenu leur est tellement supérieur !

Mais revenons au temps présent. Apparemment, Rachel me fait suffisamment confiance pour accepter de passer un peu plus de temps avec moi. Le Champs de Mars est la destination qu'elle réclame. Nous sommes Boulevard Montparnasse, ça fait une petite trotte à pied, mais si elle veut, cela ne me pose aucun problème. Je profite néanmoins que nous passions devant le bouche de métro pour lui demander:

"Voulez vous marcher ou prendre la prochaine rame ? Je peux aussi interpeller un taxi si vous le désirez."

En effet, si sur un plan Paris à l'air petit, quand on marche elle est très grande. Pour moi la fatigue ne se fera pas sentir, mais pour elle… Surtout si on tient compte du fait qu'elle vient de passer plusieurs heures à danser. Chose qu'elle fait d'ailleurs à merveille. Je n'ai aucune attirance particulière pour les corps féminins mais je dois admettre que le sien est magnifique.

Je me rends alors compte qu'elle a cessé d'essayer de me sonder. Je me demande si elle ne va pas recommencer d'ici peu. Pourquoi donc est-elle persuadée qu'il y a quelque chose de louche en moi ? Bien sûr, je joue du mystère, j'aime ça, mais cela fait deux siècles que mon discours est travaillé qu'il en devient naturel et réel. Aurait-elle, elle, quelque chose à cacher ? Elle n'est pas un Ange, c'est certain, ni un Vampire, heureusement. Mais peut être est-elle une star anonyme… C'est peu probable… ou, plus certainement, une hybride. Je verrais bien. La prochaine fois qu'elle me teste, je lui retourne la balle. Un sourire calme se dessine sur mon visage.

"Savez vous que la Tour Eiffel scintille toutes les heures pendant dix minutes ? C'est superbe, je vous l'accorde. J'ai entendu dire que chaque année le scintillement change. L'an dernier c'était plus in clignotement avec quelques couleurs. Cette année, c'est comme une guirlande électrique."

[C'est court, désolée... Tu ne veux pas clore le topic plutot que de le continuer ailleurs, il ne m'inspire plus vraiment... A moins que tu ne trouves un retournement de situation...]