Un endroit tranquille (PV Lestat)

"Des endroits ouverts la nuit, Paris en regorge, mon ami. Prenez les Champs Elysées, par exemple, les pharmacies y sont ouverte 24 heures sur 24... Mais ce n'est pas vraiment ce que nous cherchons... Je ne vais pas non plus vous emmener dans un de ces bars ou boites de nuit excessivement bruyants... Non... Je connais un endroit calme ouvert à toute heure et libre d'accés..."

Je l’écoute sans rien dire et passe devant lui comme il m’invite à le faire. Il a un certain enthousiasme…Que dis-je…Une joie de vivre constante. C’est à croire que ce type n’est pas humain…Mais, où tu vas chercher de telle bêtise? J’ai quand même vu des êtres qui n’étaient pas tout à fait humain, et je ne parle pas seulement des hybrides…Qu’est-ce que je raconte? Tu deviens parano mon cher Thomas…Soupçonner tout le monde d’être inhumain…

Il passe devant moi, au final, c’est quand même lui « mon guide » après tout. D’ailleurs, je ne sais toujours pas de quel endroit il veut parler…Et m’enmener…Dire que je suis en train de suivre docilement un type que je ne connais pas du tout juste parce que je souffre de curiosité maladive. Il n’a même pas précisé l’endroit où nous allions. C’est que je n’étais pas tout à fait dans la connerie quand je disais qu’il ne donnait que des demis-réponses.

Je le suis au quais, jusqu’à la tour Eiffel, nous traversons le Boulevard et je le suis sans poser de question. Ce personnage me laisse bouche-bée. Il garde toujours son sourire aimable accroché à son visage. Il pique beaucoup trop ma curiosité.

"Quoi de mieux qu'un parc pour être au calme ? Etendue d'herbes, bosquets, bancs... Que souhaitez vous de plus, mon cher ?"

Je cesse de vixer ma curiosité sur lui pour mieux voir où il m’a traîné. Le Champ de Mars. Il se retourne, les bras grands ouverts. Je souris et m’avance pour mieux voir l’étendu du parc.

Mais je ne souhaitais rien de mieux, Lestat…

Je marque une pause. J'oublie un peu ma paranoïa pour observer l'endroit...

Le Champ de Mars...Quelle merveilleuse idée...

J'aurais dû y penser...

Invité

Satisfait et toujours souriant, je descends lentement la pente douce qui mène à l'étendure verdoyante... Enfin... Elle est certainement verdoyante à la lumière du soleil...

"Vous avez un coin préféré ?" je demande en me dirigeant vers la gauche...

Je nous mène dans un bosquet un peu en retrait. Quelques bancs entourés d'arbustre et de buissons... A l'abris des regards... Quoi de mieux pour moi ? Et pour lui, ça lui semblera calme, il n'aura rien à en redire. Je ne demande qu'à le connaitre plus... Mais si je lui pose des questions, il me les retournera... Alors autant y répondre d'avance, j'ai des mensonges déjà tous préparés pour les humains...

"Dites moi, Thomas, moi, je suis un excentrique, un original... Je vis de l'héritage d'un père trop grand aventurier... Mais vous... Vous, Thomas... De quoi vit un homme qui se promène sur les quais de la scène au milieu de la nuit ?"

Je fais en sorte que mon visage soit sincère et curieux. Si ma questions l'importune, je n'insisterais pas... en apparences...

"Vous avez un coin préféré ?"

Je le laisse décider poliment, mais à le voir choisir avec une certaine facilité sa direction, c’est qu’il avait déjà sa petite idée. Et je n’ai pas à me plaindre du tout. C’est calme. Vraiment calme. La nuit tout est calme sans l’être. Mais là, il n’y a pas qualificatif plus précis. C’est calme. On ne peut pas dire non plus que ce soit laid. C’est assez joli, des buissons, des plantes, des arbustes et bien sûre des bancs. Je m’assis sur l’un d’eux avec une certaine légèreté tout en en jetant encore des coups d’œils observateurs sur ce qui m’entourait. Une habitude chez moi.

"Dites moi, Thomas, moi, je suis un excentrique, un original... Je vis de l'héritage d'un père trop grand aventurier... Mais vous... Vous, Thomas... De quoi vit un homme qui se promène sur les quais de la scène au milieu de la nuit ?"

Je souris quand il parle de son excentricité, amusé. Oui, j’avais cru remarqué. C’est un des nombreux mots qui me trottaient dans la tête le concernant depuis qu’il m’a courtoisement adressé la parole.

Je suis tout de même surpris qu’il me parle ouvertement de lui…Il ne me dit pas grand chose effectivement comme je l’aurais voulu…Mais, il répond d’avance à des questions que je voulais lui poser. Est-ce que j’avais mes questionnements imprimés dans mon visage? J’espère bien que non. Il semble curieux lui aussi…Il ne m’avait pas parut l’être tout à l’heure.

Je suis journaliste, répondis-je…J’ignore quelle réaction il aurait à ça. Il y a des gens que ça « intimide », comme si je lisais leurs pensées ou quelques choses comme ça. Et, il y a les autres…Les gens plus normaux…Ceux qui s’en foutent.

Invité

"Journaliste..."

Je répète ces mots, pensif... Une idée folle germe dans mon esprit que je chasse aussitôt. Ce n'est pas mon style de passer par un tiers pour réveler notre existance... Non, je serais plutôt du genre à écrire un livre moi même, comme un grand... Je souris puis je demande:

"De ?"

Je me rends compte alors que ma question n'est pas très explicite... Je m'installe un peu mieux sur le banc, étends mes jambes puis reprends, le regardant fixement:

"Quelle est votre spécialité ? La mode ? L'actualité ? L'internationnal ?"

Je n'ai pas perdu une seconde mon sourire. Je m'imagine, lui m'intervievant et moi lui racontant mes 200 années de vie... Je me demande la tête qu'il ferait...

Il répète le mot journaliste d’un air pensif…Oui, oui, je suis journaliste et alors? Je le regarde, intrigué.

"De ?"

Je ne m’attendais pas à ce « de » interrogatif…Où il veut en venir? J’écris se qu’on me dit d’écrire, point barre. Sa question manque de précision et je crois qu’il s’en est rendu compte puisque je le vois ouvrir la bouche pour formuler sa question plus clairement.

"Quelle est votre spécialité ? La mode ? L'actualité ? L'internationnal ?"

La mode? Je me retiens de rire…Ça serait la meilleure. Il a de l’humour ce Lestat…Je l’écoute silencieusement pour ces 2 autres choix de réponses…

Ces temps-si, on me refile surtout ces histoires d’hybrides à mettre sur papier … « Ce qui interresse le public » comme dit mon patron…Sinon, à dire vrai, je n’ai pas de spécialités à proprement parler… J’écris sur ce qui peut interresser…

C’est surtout ça, en effet. D’ailleurs, j’ai encore un article à donner une forme finale pour demain. Mais, pour ça, j’ai encore tout mon temps. Il est presque fini alors je n’ai pas à m’inquiéter et mon patron non plus par ailleurs. Donc, reprend tes esprits. Tu es en train d’avoir une discussion avec quelqu’un. Ah, oui? Oui, Lestat…Ah, oui! C’est vrai…Je pose mes yeux sur le jeune homme et lui sourit. Il m’intrigue mais je n’ose tout simplement pas poser de questions pour le moment…Intimidant? Je ne sais pas…Mais, j’en apprendrais sûrement plus sur lui au file de notre conversation.

Invité

Je dois avouer que je trouve sa réponse bien triste... Je lui ai fait d'ailleurs part, à ma manière:

"Oh... Vous faites la chronique des chiens écrasés... Ca ne doit par être bien passionnant... Les Hybrides... C'est répétitif, non ?"

Je plante mon regard dans le sien. Remarquera-t-il la lueur surnaturelle ou non ? Je ne pense pas, il fait trop sombre... Doucement, je pose ma main sur sa joue puis sur son front avant de chasser l'une de ses mèches rebelles. Journaliste de bas niveau, quel domage avec un tel physique... Je retire mes doigts fins et murmure un "Excusez-moi" que je joue géné. Puis je me lève, fait quelques pas et me tourne vers lui:

"N'avez-vous donc pas un sujet que vous aimeriez aborder, vous ? Un sujet autrement plus interressant que ces mutants ? Je veux dire... Pourquoi pas les spectacles, la musique, le surnaturel... N'y a-t-il pas quelque chose qui passionnerait un homme comme vous ?"

Je me suis un peu emporté dans mon élan, mais je me calme et me laisse tomber sur le banc qui lui fait face... Il a la peau douce, il me donne envie... Je ne tiens plus en place...

"Oh... Vous faites la chronique des chiens écrasés... Ca ne doit par être bien passionnant... Les Hybrides... C'est répétitif, non ?"

J’aime la façon dont il parle de mes articles, « La chronique des chiens écrasés ». Car, pour dire vrai, je suis tout à fait d’accord, c’est vraiment ça que j’écris. Si ce n’est pas de « chiens écrasés», c’est de « chenils ». Au moins, je n’écris pas que ça même si depuis quelques temps, c’est la base de mon travail. Je soupire de façon presque affirmative.

Oui, disons que les hybrides ne m’interressent pas. Mais, si on me paye au bout du compte, ça ne me pose pas de problèmes.

Je lève mes yeux vers lui et mon regard croise le sien. Ça me fait bizarre. Je ne peux m’empêcher de rester là à le regarder. Vous avez remarqué quelle sensation étrange on ressent quand quelqu’un nous regarde directement dans les yeux? Pas le visage, le nez, les sourcils, le front…Quand quelqu’un nous regarde les pupilles directement…Et bien, c’est la même sensation perturbante, mais j’ai presque l’impression qu’elle est emplifiée. Tu divagues…Il approche sa main de mon visage et chasse une mèche de mes cheveux qui trainaient sur mon front. Il s’excuse, mais moi je fixe toujours ses yeux. Je reprends mes esprits quand il parle à nouveau.

"N'avez-vous donc pas un sujet que vous aimeriez aborder, vous ? Un sujet autrement plus interressant que ces mutants ? …

J’y pense. Bien sûre que les hybrides ne sont pas un sujet qui m’interresse…Mais ai-je déjà pensé vouloir écrire sur autre chose ces derniers temps? Une rubrique lecture? Non, ce serait ridicule bien que lire soit tout ce que je sais faire…Ça n’a pas d’importance…Je veux seulement de quoi payer mon loyé.

...Je veux dire... Pourquoi pas les spectacles, la musique, le surnaturel... N'y a-t-il pas quelque chose qui passionnerait un homme comme vous ?"

Le mot surnaturel me frappe de plein fouet…Surnaturel…Les vampires…

Le surnaturel…Répetais-je comme pour répondre à sa question bien qu’en fait, je ne faisais que le dire dans un souffle vague et pensif…Le surnaturel…Oui…Peut-être…

Si mon patron accepterait de publier ce genre de truc, dis-je dans un soupire rieur.

Invité

Le surnaturel... Je l'ai accroché sur le domaine que je maitrise le mieux, c'est parfait... Thomas, tu vas m'aimer... Je jubile interrieurement alors quexterrieurement, je m'excite pour un rien... Ce simple mot...

"Le surnaturel interresse les gens bien plus que les Hybrides, Thomas ! Tout le monde s'interroge sur les OVNIs, les extraterrestres. Les gens se passionnent pour les mystères comme le triangle des Bermudes... Et ceux qui disent avoir vu des fantômes, ceux qui croient au vaudou, aux vampires, ceux qui affirme avoir été témoin d'une possession... Le surnaturel est un sujet sérieux. En France comme ailleurs, croyez-moi !"

Je suis revenu m'installer à côté de lui et je parle sur le ton de la confidence... Je prends ses mains alors que je parle pour l'entrainer avec moi sur cette pente dangereuse qui le fera tomber sous mon charme... Puis, comme si j'étais son confident, je lui demande dans un murmure:

"Quel est votre cheval de bataille, Thomas ? Le sujet qui vous passionne ?"

Je pense que je connais déjà la réponse, mais je veux l'entendre de sa bouche... Les hommes aiment les vampires autant qu'ils les craignent...

Je le laisse aller dans son discours. Mais, c’est qu’il est enthousiaste! On dirait que tout l’intéresse, sauf les hybrides bien sûre mais ces créatures tout le monde les voit de la même manière. Des monstres, des malades, des mutants, des erreurs. J’ai une pensée pour mon frère Hugo…Mes parents le voyaient comme quelqu’un de souffrant quant à eux…Aujourd’hui, il est mort…Mais, je m’égards une fois de plus. Dès qu’il prononce le mot vampire, je me fige quelque peu. Je n’écoute même plus le reste de ses paroles. Je perds le file.

Je repense à cette nuit où je suis certain d’en avoir aperçu un…Une, en fait…

Mais, Lestat ne manque pas de me réveiller de mes réflexions pour la troisième fois (et oui, je les conte).

"Quel est votre cheval de bataille, Thomas ? Le sujet qui vous passionne ?"

Je marque une pause et le regarde silencieusement. Je ne me rends même pas compte qu’il prend mes mains. Avais-je vraiment envi d’aborder ce genre de sujet avec quelqu’un que je ne connais pas du tout? Peut-être que oui, peut-être que non…Mais, les mots allèrent d’eux même.

Les vampires…

Je marque une deuxième pause…Les vampires...Ce sujet m'obsède.

J’en ai vu…

Je ne sais pas s’il me prend pour un fou mais ce ne serait pas le premier…De toute manière, c’est lui qui à aborder le sujet…Pourquoi son avis me préoccuperait? Je ne sais pas…Non, son avis ne me préoccupe pas. Il n’a aucune importance. Je dis ce que je sais.

…Une fois, mais ça s’est passé vite…Dis-je pour conclure…Je repose mes yeux sur lui.

Invité

Je retiens mon sourire triomphant. Les vampires ! C'était certain... Mais les mots qu'il dit ensuite m'interrent encore plus. Je le sonde un instant...

"Vous en avez vu ?" je murmure.

Mes mains relachent leur pression alors que mon interret grandit encore. J'aime ces anectotes... J'adore même... Souvent ils n'ont vu que des Hybrides... Mais parfois c'est bien un vampire qui c'est laissé voir... Mon expression montre ma passion pour le sujet alors que je demande, bas:

"A quoi ils ressemblent ? Comment sont-ils ? Comment êtes vous sur que c'était un vampire ? Oh... Mais comment avez vous pu leur échapper ?"

Je m'interromps et lache totalement ses mains en faisant un mouvement en arrière:

"Oh... Je suis désolé, je me suis laissé emporté à vous harceler de question... Peut être ne voulez vous pas en parler..."

Mon oeil qu'il ne veut pas... Les hommes adorent partager tout cela, qu'on les écoute et, surtout, qu'on les croit... Je joue la gène et regarde allieurs alors que je conclue:

"Ca a du être terrifiant..."

"Vous en avez vu ?"

Questionnement, questionnement…Au moins, il ne m’a pas encore rit au nez. C’est un bon début…Il a même l’air d’aimer ce sujet…Ou est-il simplement assez gentil pour faire semblant de s’y intéresser…Peu importe. S’il me croit, tant mieux.

Concrètement, une seule…

Son visage semble s’illuminé. Je l’observe, toujours aussi curieux de sa personne. S’il joue la comédie et qu’il se moque de moi, il le fait drôlement bien.

"A quoi ils ressemblent ? Comment sont-ils ? Comment êtes vous sur que c'était un vampire ? Oh... Mais comment avez vous pu leur échapper ?"

J’écoute ses questions. Si je ne verrais pas cette illumination et si je n’aurais pas remarqué cet enthousiasme constant chez lui, j’aurais pu jurer qu’il se moquait de moi. Mais, son visage, sa voix, ses yeux, ses gestes…Ils sont sincères.

"Oh... Je suis désolé, je me suis laissé emporté à vous harceler de question... Peut être ne voulez vous pas en parler..."

Si je veux en parler, j’en ai aucune idée…J’ai l’impression que j’en n’ai déjà trop parlé…À ma petite sœur, mon ancien éditeur…Je le raconte pourtant à qui cela peut intéresser. L’avis des gens ne me préoccupe plus de puis bien longtemps déjà. Je vis ma vie comme je le veux, je gagne ma vie comme je peux et j’ai vécu ce que j’ai vécu…Si ça dérange qui que ce soit, ce n’est pas mon problème mais le sien.

"Ca a du être terrifiant..."

Plutôt…Quoi que surtout déroutant à mon avis…Mais, terrifiant, c'est peu de le dire, j'ai eu la peur de ma vie dans le lapse de temps que ça a duré...Surtout en voyant ce cadavre...La gorge déchirée...Je ne veux même pas y penser.

Elle ressemblait à l’image qu’on se fait d’une vampire…Le teint pâle, les canines…Ses lèvres rouges en contraste effrayantes avec son teint…Des yeux hypnotisant…La vampire type. Rien de plus. Dis-je sur un ton presque rêveur qui supprimait quelque peu la signification de ces « rien de plus ». J’avais malgré tout été terrifié…

Rien de plus, pensais-je…Rien de plus? J’avais vu une vampire de mes propres yeux. Je redonne mon attention à Lestat. Je lui souris.

Comment je sais qu’elle était vampire? Bien, à moins d’aimer le sang, la viande crue et d’être cannibale ajoutez à ça d'être gravement psychotique et d'avoir les dents limées…

Je marque une courte pause…

Je crois que c’était l’une de mes seules hypothèses…La seconde d’après elle n’était plus là…Le cadavre non plus. Quand je l'ai vu, elle était panchée sur son "repas". Un homme à la gorge déchiré...Je ne me rappelle plus trop les détails... Une hybride? Je ne le crois pas…Un rêve? C’est l’excuse la plus populaire qu’on m’a donné pour les quelques personnes qui en ont entendu parler…Vous, vous pouvez bien en penser ce que vous voulez…Je sais ce que j’ai vu…

J'arrête finalement de parler.

Invité

Alors qu'extérieurement j'ai l'apparence d'un mortel qui boit ses paroles, interrieurement, je suis un vampire des plus surpris... Cet humain a vu un être de la nuit et il a survécu... Elle ne l'a pas tué... Quand il met en doute ce que je peux penser de ses mots, je reprends mon rôle de mortel et chuchote comme si j'avais peur de rompre la vision provoquée par ses paroles:

"Je vous crois, Thomas... Je vous crois..."

Je laisse ma phrase en suspens. Je n'ai pas besoin d'en dire plus. Je laisse mon regard errer dans les ombres alentour. J'aime jouer les humains... Je provoque des tremblements sur mon corps alors que mon regard devient inquiet. Arrive enfin ce que j'attendais: un bruit. Il y a toujours des bruits la nuit, mais celui là va me servir. Je sursaute violemment et me tourne sur moi même regardant vers l'origine du son. Ma main s'est "instinctivement" accroché à la sienne, comme si je cherchais sa force à lui qui a survécu à une telle rencontre. Puis je murmure:

"Je vous crois et je commence à regretté d'être sorti à une telle heure... Je ne suis pas peureux de nature... Mais des Vampires... Je dois avouer que je ne me sens plus vraiment à l'aise, là..."

Je suis surpris de l’entendre me dire qu’il me croit, on ne me croit jamais. Je ne peux pas croire qu’il me croit…Pourtant, je ne peux pas non plus croire que toutes ses paroles et son attitude soient du bluff. Je n’arrive pas à le cerner et ça m’exaspère. Ça me perturbe. Qui êtes-vous Lestat De Lioncourt? Qui êtes-vous?

Il semble avoir peur…Inquiet? Il reste silencieux. Il regarde autour de lui comme un perdu et je l’imites, cherchant à voir s’il voit vraiment quelque chose…Savoir où son regard se pose.

Silence, puis, un son. Je regarde Lestat qui cherche l’origine du son comme moi je le faisais sur les quais. J’ignore quel était ce bruit exactement…J’ignore si je dois être nerveux…Et pourquoi? Des vampires je n’en n’ai pas réellement vu depuis cette fois là…Pourquoi cette nuit changerait quelque chose? Pourquoi j’en verrais plus que qu’est-ce que j’en ai déjà vu?

Il prend instinctivement ma main. Je me rends compte que celle-ci est douce et froide, chose dont je ne m’étais pas rendu compte tout à l’heure…Douce…

"Je vous crois et je commence à regretté d'être sorti à une telle heure... Je ne suis pas peureux de nature... Mais des Vampires... Je dois avouer que je ne me sens plus vraiment à l'aise, là..."

Je le regarde…

Je ne crois pas qu’il y a de quoi s’inquiéter…Je ne crois pas, non…

Ça fait longtemps que j’ai cessé de me préoccuper des petits bruits de la nuit…Je ne verrais sans doute jamais plus que ce qu j’ai déjà vu…

Ça va aller? Vous voulez peut-être partir?

Invité

Voilà qu'il me prend pour un couard... Peut-être est-ce le mieux, non ? Ne suffit-il pas d'avoir l'air faible pour que les gens cessent de se méfier de vous ? Voilà qu'il parle de partir ? Faut que je la joue fine, je ne peux pas l'emmener chez moi... Je le regarde intensément avant de murmurer:

"Pour aller où ? Où sommes nous en sécurité ?" Bon, ok, j'en fais un peu trop, là... Je me calme... "J'ai parcouru le monde, Thomas, et les choses les plus surprenantes que j'ai pu voir, ce sont les transes des moines boudhistes, rien de plus... Je ne crains par les animaux sauvages, je ne crains pas la mort... Mais je crains ce que je ne peux expliquer... J'ai pisté des lions dans la savanne, j'ai affronté des tempètes en pleine mer... Mais les Vampires..."

Je me tais, comme mystifié. Puis je décide de le sonder à nouveau, je veux qu'il se confie, qu'il me parle de lui... Qu'il m'invite à entrer dans sa vie...

"Vous n'avez pas peur, Thomas ? Après avoir vu ça, un cadavre, le repas d'un Vampire... Vous ne craignez pas de pouvoir être un jour la victime de l'un d'entre eux ? Vous n'y pensez pas constemment ?"

"Vous n'avez pas peur, Thomas ? Après avoir vu ça, un cadavre, le repas d'un Vampire... Vous ne craignez pas de pouvoir être un jour la victime de l'un d'entre eux ? Vous n'y pensez pas constemment ?"

Je réfléchis à la question. Je sais que ça m’a obsédé, un bon bout de temps même…Cette obsession que je pourrais tomber sur un vampire n’importe où, n’importe quand…Aujourd’hui, est-ce que je le crains toujours? Peut-être, mais pas autant qu’avant. Par contre, mon obsession sur le sujet des vampires en général, sur leur existence… Ne m’a pas quitté le moins du monde. Elle est toujours aussi présente.

J’y pense parfois…Peut-être même souvent à vrai dire…Mais, ça fait un bon moment que ce n’est plus une pensée constante.

Je marque une pause.

Si être dehors vous gêne, nous pourrions toujours aller chez moi, j’aimerais beaucoup que vous me parliez des endroits que vous avez visité…Mais, je doute que vous aller apprécier la modestie de l’endroit…

« Modestie », c’est le mot juste je crois bien. C'est petit et...Je passes les détails...Je ne vis pas dans le luxe mais ça me convient. Je ne crois pas d’ailleurs qu’une porte puisse empêcher un vampire d’entrer, mais bon…Si ça peut le mettre à l’aise. Moi, j’ai encore envi qu’il m’en dise plus sur lui…Je dois avoué que parler de vampire à ce type m'a quelque peu perturbé...Surtout qu'il me croit et que ça le terrifie ainsi. Ça me paraît un peu invraisemblable.

Invité

[Tu te rends compte que si je me démerde bien nos personnages vont encore devenir amants ?]

Et voilà, gagné ! Non seulement il s'interresse à moi, mais en plus il m'invite chez lui. Je lui souris comme si ses paroles me rassuraient en je finis par acquiescer. Avant d'ouvrir grand mes yeux comme si je me rendais compte de quelque chose. Mes mains sont toujours dans les siennes, mais je n'exerce pas de pression particulière, il faut juste qu'il s'habitue à mon contact pour ne pas se rendre compte qu'il est anormal. Expliquant l'éclair de lucidité qui semble briller dans mes pupilles, je dis doucement:

"Ca serait un plaisir de venir chez vous mais... ne vouliez vous pas fuir cet endroi tout à l'heure ?"

Je plonge mon regard dans le sien lui montrant un calme serein dans l'attente de sa réponse. Il me dit que sa demeure est modeste, mais je n'ai que faire de cela, seul lui m'interresse... Malheureusement, je ne peux pas le lui dire en ces termes, les humains n'acceptent pas ce genre de déclaration. Je lui souris comme pour le rassurer lui et je dis, avec une pointe d'amusement dans la voix:

"Est-ce une proposition d'interview que vous me faites, Thomas ?"

L'interview d'un Vampire... L'image est assez comique je trouve. Je me demande comment il réagirait...

(M’ouais, mais je me rassure à savoir que, parmi mes personnages masculins, Ralph restera hétéro…XD)

Vrai, je cherchais à m’éloigner de mon appartement, mais à cette heure, mon patron à dû abandonner l’idée d’essayer de me joindre. J’avais presque oublié la raison de la balade. Maintenant, c’est lui qui me la rappelle.

Oui, mais je n’ai pas l’intention de passer la nuit dehors non plus…Et je ne crois pas que c’était dans vos intentions non plus, Dis-je avec un léger sourire…De toute façon mes « problèmes » doivent être couché à cette heure…
Belle façon discrète de parler de mon patron…Mais, bon, je n’allais pas lui en dire plus que ça. Ça m’étonnerait que ça l’intéresse vraiment.

"Est-ce une proposition d'interview que vous me faites, Thomas ?"

Je souris. Pourquoi pas d’ailleurs? C'est même une excellente idée. Ça ferait du nouveau...Ça changerait...Il est original, intéressant, grand voyageur qui a vu beaucoup dans sa vie, ça pourrait donner quelque chose. De plus, cela me permetterait d’en savoir plus sur lui.

Peut-être bien…La vie de quelqu’un qui a parcouru le monde comme vous…Ça peu « interrésser »

Et, ça me changera de ces histoires déprimantes d’hybrides…Lestat, Lestat, Lestat…Qu’est-ce que cet homme a-t-il vécu? Mon envi d’apprendre à le connaître m’a presque fait oublié totalement cette conversation sur les vampires…

(je poste chez thomthom ou tu fais un dernier post?)

» Se ballade (pv Lestat)
» Lestat de Lioncourt
» Un vampire chez moi (PV Lestat)