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 Une marque indélébile (suite 2)[Pv Raquel]

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2 participants
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Souny

Souny


Nombre de messages : 480
Race : Hybride
Date d'inscription : 27/07/2007

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MessageSujet: Une marque indélébile (suite 2)[Pv Raquel]   Une marque indélébile (suite 2)[Pv Raquel] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 0:19

J’aime la nuit. Pourtant, je ne devrais pas. C’est dangereux pour moi. Du moins, lorsque je me traîne dans les ruelles sordides à la recherche d’un peu de piquant à mettre dans ma vie terne et redondante. Redondante. Je laisse pousser un croassement aigu en signe de mon irritation. Le matin, je me réveille et je mange. Je m’habille ou je prends une douche – wow quelle variante – et sinon je file dehors et ne reviens que le soir chez l’autre type blafard. Lui fausser ainsi compagnie ne me dérange pas. Je ne lui porte pas un réel intérêt en dehors du fait qu’il est ma source de revenu, si je ne compte pas le certain montant que ma mère dépose dans mon compte à tous les mois. Montant capable de subvenir à mes besoins. Je croasse à nouveau. C’est un peu ma façon à moi de soupirer. Je souris bêtement.

Chose étonnante, un oiseau noir se précipite dans ma direction, amorce une descente en piquée et se pose avec maladresse sur la barrière sur laquelle je suis appuyée, du haut de la Tour Eiffel. C’est un bon nid, ici. J’suis seule avec pour compagnie un corbeau mâle qui débute une mélodie cacophonique en faisant l’éloge de ma beauté. J’éclate de rire, caresse l’oiseau avec tendresse.

-T’es bien gentil, l’petit. Fait sacrément longtemps qu’un mec ne m’a pas séduite avec ce genre de choses. La dernière fois remonte à…quand j’avais dix ans.

Émettant de jolis bruits assourdissants qui très peu d’individus apprécient hormis les corbeaux, je caquette de tout et de rien avec Monsieur le Corbeau baptisé tout récemment par moi du nom de Henry le Corbeau Macho parce qu’il prétend pouvoir se pogner toutes les femelles qu’il désire. Suspicieuse, je le fixe avec défiance, ensuite je glousse de rire, m’imaginant un corbeau en train de vouloir baiser une humaine dodue comme moi.

-J’crois pas qu’on soit bien ensemble, je minaude à Henry le Corbeau Macho très Sûr de son sex-appeal. J’suis un peu trop grande pour toi, tu comprends ?

L’oiseau croasse, se dandine jusqu’à moi et me pince les bras avec affection. Il semble même désireux de se rapprocher de ma opulente poitrine.

-Tu l’as prévenue que tu m’appartenais, ajoute alors une voix moqueuse derrière moi.

Je sursaute en criaillant avec surprise. Henry le Corbeau Macho, outragé par la présence d’un nouvel individu de sexe mâle, s’envole et se perche sur un poteau au-dessus de ma tête tendis que je me détourne en direction de la sombre silhouette de Raquel. Celui est nonchalamment adossé contre les barres métalliques. J’ignore comment les nommer. Les bras croisés sur sa maigre poitrine, le regard indéchiffrable, il m’observe avec calme. Un faible sourire railleur étire ses grosses lèvres peinturées de rouge à lèvres.

-On dirait des limaces, tes lèvres, tu savais, je rigole.

Il fronce les sourcils. Je toussote bruyamment pour distraire son attention et je désigne brièvement Henry d’un coup de tête.

-Disons que je le mettais un peu à l’épreuve, question de voir s’il était mieux que toi. Mais il louchait vers mes seins, alors je pense que vous vous ressemblez beaucoup trop pour que ça me plaise.

J’éclate d’un grand rire franc qui se métamorphose par un croassement suraigu affectant les pauvres oreilles délicates de Raquel. Il se crispe, foudroie Henry le Corbeau Macho qui lui aussi le dévisage fixement et reporte son attention sur ma personne. Frissonnante, je resserre ma grosse veste doudoune contre moi et scrute les traits impassibles du gothique squelettique.

-J’ignorais que t’étais revenu, je dis simplement.
-Je n’étais pas parti bien loin.

Henry, dans une crise d’affection, vient se cramponner à mon épaule et se presse la tête contre ma joue. Je lui tapote doucement le dos, pensive. J’hausse les épaules, il croasse d’indignation, et je souris au cadavre ambulant.

-Bah, c’est cool. J’vais pouvoir te demander de m’acheter la robe que j’ai vue dans la vitrine aujourd’hui. Elle était vraiment trop belle. Noire et blanche, avec du froufrou, de la dentelle, des voiles inégaux pis un corselet de la mort qui tue. Oh pis, j’ai vu des bottes en cuir vraiment trop classe et un manteau aussi…Mais j’abuserai, pas vrai ?

Mes lèvres se retroussent en un sourire séduisant et provocateur. Au moins, je réussis à faire de magnifiques sourires, ça compense la gaucherie de mes mouvements.
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Raquel
Master of puppets
Raquel


Nombre de messages : 233
Date d'inscription : 19/07/2007

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MessageSujet: Re: Une marque indélébile (suite 2)[Pv Raquel]   Une marque indélébile (suite 2)[Pv Raquel] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 12:16

Mon regard se porte sur le visage souriant de la jeune hybride. Tellement semblable à cette autre femme. Mes sourcils se froncent, et elle ne doit pas manquer de le remarquer parce que son regard cesse aussitôt d’être suppliant. Mais je m’empresse de ne pas paraître plus soucieux, retrouvant mon calme et ma froideur coutumiers.

-J’abuse, c’est ça, hein ?

Je secoue la tête. Non, pas le moins du monde. J’ai seulement pensé à quelque chose. Quelque chose de très lointain.

-C’est vrai qu’à ton âge... Tout doit pas mal être lointain ! Croasse-t-elle.

Je plisse le nez devant la mauvaise plaisanterie et l’éclat de rire ignoble de la jeune fille. Je me demande où est-ce que les hommes vont chercher leur sens de l’humour, mais il est vraiment minable. Peut-être que c’est simplement du au fait qu’ils n’ont pas l’éternité devant eux pour comprendre ce qui est drôle et ce qui ne l’est pas. Ce n’est pas que je sois susceptible sur mon âge. Habituellement, même, on me donne les 5000 ans maximums des anges et je m’en offusque, parce que je suis beaucoup plus vieux qu’eux. Je ne suis pas de leur génération, et je me fâche lorsqu’on croit que c’Est le cas. Mais étrangement, cette plaisanterie, venant d’elle, ne m’a pas fait plaisir.

-Dans quelle boutique as-tu vu cette robe et ce manteau ?

-Fairy Goth Mother.

-Tu les auras.

-Tu ne sais même pas ce sont quels modèles.

-Tu les auras. Ne peux-tu pas me faire un peu confiance ?

Souny fronce les sourcils, et le corbeau croasse ... Je lève les yeux vers lui, furieux du fait que cet animal soit un jour venu au monde. Mais ces oiseaux sont magnifiques. C’étaient les favoris de la comtesse. Je ferme les yeux, me fermant sur moi-même. Mais je ne reste pas inactif. À l’instant même où je parais réfléchir, nombre de mes pantins traversent la ville, abusant de l’ombre pour s’y cacher, se dirigeant tous ensemble vers la boutique, fermée à cette heure, qui faisait envie à Souny. Quand elle rentrera à sa chambre ce soir, elle aura toute une surprise.

-Ça t’embête que je doute de quoi ?

-Hmn ?

-Tes doigts. Ton tic est r’venu.

Je soupire. Oui, c’est cela. Ça m’embête. Elle ricane - un crissement d’os contre la lame d’un poignard - et me tape sur l’épaule, en me disant que si je me trompe dans la taille de la robe, elle aura eu raison de ne pas me croire. Encore ce sens de l’humour typiquement humain. Je la prends par l’épaule et l’attire contre moi, à la fois seulement pour marcher et l’éloigner du lieu où passeront mes cadavres marchants avec leur précieuse marchandise et aussi pour nous éloigner de ce maudit corbeau qui ne cesse de piailler au-dessus de nos têtes.

Malheur ... Il nous suit, sautillant de branche en branches.

-Qu’est-ce que tu lui as fait à cet oiseau de malheur pour qu’il t’aime autant.

-Je lui ai montré mes seins, dit-elle avec le plus grand des sérieux.

Je ne saurais décrire exactement le bruit que fait un oiseau quand il tombe raide mort sur le sol, devant nous deux, mais en tout cas, il sonnait extrêmement bien pour clôturer cette phrase venant de Souny. Elle pousse un cri strident, serre ma main de ses petits doigts fins aux ongles délicats. Délicats mais un peu pointus quand même.

-Il est ... Il est mort ?

-Je crains que oui, malheureusement.

Hébétée, Souny me regarde, puis regarde le cadavre emplumé à nos pieds. Puis elle recule, ne souhaitant probablement pas mettre le pied dedans et entendre le délicieux son de tous ces os qui se broient sous une chaussure. Je souris, mais efface bien vite ce sourire quand elle regarde à nouveau dans ma direction.

-Mais ... Monsieur Henry....

-Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier, je dis, essayant de retenir mon envie de rire.

-Ouais ben tu risques pas d’crever d’sitôt ! Crache-t-elle en m’envoyant une claque sur l’épaule.

Je serre les dents pour résister à l’envie de lui faire subir le même sort qu’à l’oiseau. Mais je m’abstiens. Je n’aurai pas déménagé une boutique complète dans sa chambre pour qu’elle meure avant de l’avoir vue, de s’être émerveillée devant les merveilles qu’elle va y découvrir.

listening to Cascada - Everytime we Touch
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