I wish I Had An Angel... [bibi]

Lundi matin, chagrin. Mardi midi, souci. Mercredi soir, broie du noir.
L’anniversaire funeste était passé depuis maintenant quelques jours, mais je ne pouvais m’empêcher d’être dans un état de déprime assez troublant. Depuis le funeste jour du 3 Juin, je n’arrêtais pas de déprimer dans mon coin, ressassant encore et toujours les souvenirs de Karen. Un an que Karen était morte.
J’avoue que j’étais aussi sous le choc d’avoir revu Sarah, désormais devenue Cem… nos « retrouvailles » n’avaient pas été très agréables, plutôt baignées dans l’amère odeur de mon sang. A cette pensée, j’ai porté ma main à ma lèvre inférieur et ai senti ce léger renflement, à l’endroit où on m’avait fait un point de suture. Je revois encore parfaitement cette soirée. J’ai de la peine à me rendre compte que c’était seulement il y a deux jours… Ma lèvre me fait encore mal, j’ai une sorte de croute noir sur le dessus, autant dire que ce n’est pas discret.
Le pire, c’est que maintenant elle connait l’adresse de chez moi, je ne me sens donc absolument pas en sécurité. C’est dans cette peur que Cem ne me tombe dessus que je suis allée faire un tour à l’hosto pour faire soigner ma lèvre tuméfié. Un docteur, complètement débile soit dit en passant, m’a demandé si mon conjoint ou mari m’avait battue… J’ai éclaté de rire et ai rétorqué « Sérieusement, j’ai l’air d’être mariée ? ».

Décidemment, les gens voient le mal partout : on ne peut plus être blessé sans que personne ne nous ai frappé ?! Même si ce n’est pas mon cas mais enfin… Bref, c’était un peu « bienvenue à déprime-land » ici… Assise sur la terrasse d’un petit resto parisien, j’attendais que le serveur daigne m’apporter ma salade mozzarella… Et, chose étonnante pour une ancienne anorexique, je mourrais de faim !! Ecouteurs sur les oreilles, Nightwish et la vois délicieuse de Tarja dans les oreilles, j’écoutais ces chansons que j’aimais tant et qui arrivaient à me changer les idées.
J’ai regardé autour de moi, bah dis donc, le petit restaurant était bondé ! C’est sur qu’avec une telle chaleur, les gens sortent de chez eux. En face de moi, donc se trouvait une des dernières places libres. Qui sait, peut -être un beau jeune homme allait-il débarquer !
Ah, moi et mon romantisme à deux balles. Ma première et dernière histoire d’amour avait aboutit à une séparation douloureuse et à ma chute dans tout ce qui est drogues, anorexie et ce qui faisait mon quotidien…

Puis, ce fut ma chanson préférée qui passa. I Wish I Had An Angel... Quels beaux rêves, imaginez, vous avez votre ange, votre âme soeur, quelqu"un qui vous protège... Dire que les vampires existent, peut-être aussi les anges, qui sait... Ce serait tellement beau : des êtres magnifiques, mythiques. S'il en existait j'avoue que j'aimerais énormement en recontrer un...

- I wish I had an angel
For one moment of love
I wish I had your angel
Tonight...

Je me suis rendue compte que je m'étais mise à chanter à voix haute, aussitôt j'arrêtais et baissai la tête, honteuse de m'être laissée aller de la sorte.
Rencontrer un ange. Bien sur, je pouvais toujours rêver... je n'aurais jamais assez de chance de un pour que ça existe, de deux, pour en rencontrer un (en admettant qu'ils existaient...). L'espoir fait vivre dit, le dicton. Mouais, selon moi l'espoir n'est qu'une illusion pour embaumer le coeur et ses douleurs. Rien de plus. Tout comme l'amour en fait... juste une illusion pour nous aider à supporter la vie.

Me voilà a philosopher sur l'amour et l'espoir ! Pitoyable, franchement. Mais quand même, j'avoue que quand l'amour nous tombe dessus, il n'y a rien à faire, juste apprécier le moment présent. Je ne vais tout de même pas dénigrer le bonheur et l'amour que peuvent se porter deux individus, ce serait mesquin. En fait; je sais quel est mon problème : trop déçue par la vie. j'ai tellement attendu de la vie autrefois, elle m'a tellement déçue et fait souffrir que maintenant, je ne crois plus en cet amour, mais, au fond, ne peux pas m'empêcher d'espérer, c'est comme ça.
Me rendant compte de ce que je pensais, j'ai rit et ai balancé ma tête en arrière, comme pour balancer ces pênsées futiles qui me passaient par la tête.

- Lexy t'es décidement bien bête.

Un petit rire secoua mes épaules.

C’est le début de soirée… Un début de soirée comme dans les films romanesques et romantiques. Un début de soirée qui ressemblait comme deux goûtes d’eau à celui que la plus part des collégiennes imaginaient en pensant à leur futur premier baiser. Oui… De nos jours, les collégiennes deviennent de plus en plus stupides et romantiques… C’est à en vomir. Je veux dire, vraiment à en vomir. A mon époque, les filles étaient beaucoup moins ingénues et nunuches qu’aujourd’hui.

Voilà, maintenant, je parle comme une vieille. Ce doit être le soleil qui m’a trop tapé sur la tête. La prochaine fois, je ferais plus attention.

Non… là, je parle comme une bonne petite vampire attachée aux traditions. Ce n’est pas le cas, mais cela, vous le savez déjà. C’est vrai, en y réfléchissant bien, cher lecteurs, vous savez tout de moi… Sauf ce que je ne vous dis pas (et croyez moi, il y en a un sacré paquet)… Par exemple, je ne vous ai pas donné les petits détails comme la marque de shampoing et d’après-shampoing que j’utilise pour avoir une chevelure si parfaite, soyeux et brillante (l’Oréal…voilà qui est fait). Vous ne savez pas si j’ai déjà un des animaux de compagnie (j’ai eu un poisson rouge appelé Gin, si vous voulez tout savoir)… Et, vous ne savez pas ce que j’ai fait de cette merveilleuse journée perdue dans l’éternité de mon existence (oui… existence , pas vie, notez la nuance si subtile … Non, vous ne pouvez pas la noter, et encore moins la comprendre, votre pauvre petit cœur rouge sang bat toujours sous votre poitrine).

Bref, aujourd’hui, j’ai fait du shopping. C’était bien, c’était amusant. Je n’avais que pensé à ce que j’allais acheter. C’était parfait… C’était surtout futile et inutile, vu la taille et la diversité de ma garde-robe (d’ailleurs, j’ignore toujours comment je fais pour ranger tout mes vêtements dedans), mais tant pis. Cela occupe. Cela me distrait.

Là, je vous vois venir, vous vous demandez sûrement de quoi une personne comme moi aurait besoin d’être distraite. La réponse est très simple : des humains en général… Ces stupides humains suffisants et bien portant qui courent les rues de la capitale. Après tout, si je n’écoutais que moi, j’aurais déjà commis bon nombres de meurtres sous les yeux traumatisés des Parisiens. Ne soyez pas choqué. Je suis ainsi, vous devriez commencer à le savoir. Non ? Et, je l’avoue sans honte, je n’ai aucune envie (mais alors vraiment aucune) de rester enfermée pour l’éternité dans les catacombes de Paris… Non pas que l’endroit ne me convienne pas… Mais mon esprit à besoin de plus d’espace, de liberté.

Bref, c’était un début de soirée. Il faisait chaud. Il y avait eut un soleil radieux et suffocant toute la journée, à mon plus grand déplaisir. Je me fraye un passage entre la foule de Parisien (tous dehors par ce temps) et atteint le Quartier Latin… Ou du moins, j’essaye de me frayer un passage dans cette foule d’humains.

Les humains… Des êtres si insignifiants… Bon, les hybrides sont sûrement pire sur l’échelle de l’insignifiance et de l’inutilité mais quand même… Mais les pires, ce sont sûrement les anges…Moi, mon truc, c'était plutôt l'enfer... Un enfer glacé et éternel. Oui, je voue aux anges une haine désinvolte. Peut-être parce qu'on m'avait si souvent comparé à ses êtres mythiques... Oui "tu es aussi belle qu'un ange", "tu es mon ange", "Un ange ne serait pas plus beau que toi"... Vous trouvez ça flattant, vous, d'être comparé à une créature qui n'a pas de sexe définit? Oui, j’aurais préféré "Tu es magnifique", "il n'y a pas plus belle que toi" ou encore "tu irradie ma journée"... Bref, un truc sans allusion aucune à la Bible, chose en quoi je ne suis jamais arrivée à croire. Oui, à quoi bon croire en la Bible... Oui… Abby, tu es une très très mauvaise fille. Tu iras tout droit en enfer.

J’éclate de rire, subitement, d’un rire pur et clair… De mon rire pur et clair, celui qui charme tant de gens.

J’ai dut être une très très très très mauvaise fille. L’enfer, je connais déjà... Et je n’en ai pas peur, c’est bien mieux que le « paradis »… Ce paradis fade que les anges ont à vous offrir n’est en fait qu’une illusion sordide. Les anges ne sont pas…des anges, mais plutôt des êtres tyranniques et assoiffés de pouvoir qui ne souhaitent qu’une chose : la destruction totale de ma race. Croyez en mon expérience, les haïr est bien plus drôle que les vénérer…enfin… « drôle »… Je suppose que pour vous, simples humains, voir les créatures mythiques que vous pensiez les plus pures, les plus beaux, les plus remplis de bonté, s’envoler en fumée pour ne devenir qu’un petit tas de cendre remplit d’amertume et de tyrannie, cela n’a rien de drôle. Pour moi, si. C’est d’une drôlerie pathétique et ironique, mais c’est drôle quand même. C’est hilarant de voir votre expression vous rendant enfin compte que tout n’est qu’illusion, de mon point de vue. Votre expression quand vous mourrez est aussi des plus divertissante. C’est celle que je préfère, par-dessus toute, regarder… savourer comme une glace à la victoire (si cela existait).

Bref, j’arrive dans un restaurant… Je n’avait pas spécialement faim, sachant qu’ici, ils ne devaient pas servir de sang frai… Mais bon, il fallait que je pose, que je m’assoit l’espace de cinq minute.

C’était bondé, je m’en doutais. Je cherchais des yeux une place libre quand j’entendis quelqu’un chanter. C’était une voix de femme. Elle chantait « Wish I Had An Angel », de Nightwish. Oui oui, je connais Nightwish. Quand on a que l’éternité et plus devant soi, on a tendance à s’informer sur tout et rien. J’avais toujours aimer la musique, j’ai donc passer le plus clair de mon temps à me renseigner sur tout les groupes imaginable. Je ne dis pas tous les connaitre (ce serait impossible), mais j’ai une culture musicale bien plus étendue que n’importe quel être humain…Parce que j’ai l’éternité pour perfectionner cette culture musicale, et que c’est bien amusant d’écouter de la musique à fond que de devenir un craque en mathématique. Bref, dans un élan, je poursuivis la chanson, de ma voix pure, douce et claire qui charmait tant de monde.

-Deep into a dying day
I took a step outside an innocent heart
Prepare to hate me fall when I may
This night will hurt you like never before

Old loves they die hard
Old lies they die harder

Puis, je m’approche de la jeune fille qui venait de chanter et que j’avais, évidement, repéré. Elle était assise seule. Tant mieux, j’allais pouvoir m’amuser un peu. Non, je ne mordrais pas ce soir…Mais il n’empêche.

Je souris et fit, avisant la place libre :

- « Wish I had an Angel » est bien… Mais les meilleures restent “Bye bye beautiful” et “Planet Hell”, si on reste dans le register de Nightwish. Je peux m’assoir ?

Sans attendre sa réponse, j’exécutai.

-Je suis Abbygail

[Bibi <3 !! (tout est là dedant xD)]

Savourant l'obscurité qui s'emparait de la ville, j'ai fermé les yeux et humé l'air frais et si savoureux. Pour l'instant, personne ne me regardait avec l'air de penser que j'étais folle donc j'en concluais qu'on ne m'avait pas entendu. Tant mieux. J'étais en train de regarder les gens défiler devant mes yeux, marcher, parler, rire. Comment faisaient-ils pour être si naturels devant des milliers d'yeux qui les regardaient.
Ah, tiens, j’ai pensé qu’il fallait que j’envoie un message à Alex… Je faisais la morte depuis quelques temps. Il avait quand même le droit à des explications non ?
A ce moment, une bande de fille, quinze ans peut-être, passèrent devant moi. En voyant le look qu'elles avaient, j'avais l'impression d'être tombée dans un quartier chaud. Les yeux éberlués, je voyais ces filles se balader, jupes extra-courtes, talons aiguilles, décolleté plongeant que même les stars n'oseraient aborder, ventre à l'air, maquillées comme des voitures volées. Qu'est ce que c'était que ce cirque ?
Elles voulaient qu'on leur saute dessus ou quoi ? Ou alors elles se croyaient à l'élection Miss Paris. Quoi qu'il en soit, je ne les comprenait pas. Quel plaisir pouvaient elles avoir à se balader dans cette tenue ? Elles avaient plaisir à voir les regards des gens se porter sur elles, soit indignés par cette indécence, soit totalement excités par cette débauche.
Moi, je trouvais ça dégueulasse et immoral. Elles avaient à peine quinze ans et se comportaient déjà comme des miss, à parader devant les regards ébahis du public, jugées comme des bouts de chaire fraîche. Tant qu'on n'y était, pourquoi ne figuraient-elles pas dans une boucherie avec un pique dans le dos et un panneau "Chaire fraîche excellente qualité, 50 € le kilo" ?!
J'ai regardé ces filles parader, puis disparaître au coin de la rue, ahurie par tant... d'audace ? Non, audace n'est pas le mot qu'il faudrait. Impudeur peut-être ? Non, toujours pas...
Tandis que je cherchais le mot exact, une voix féminine entonna la suite de Wish I Had An Angel. Tiens donc, on m’avait entendu ? J’allais me retourner pour voir « la chanteuse » quand une femme, petite, plutôt mignonne en apparence, arriver et s’installer en face de moi, sans aucun gène. Tant mieux, toutes les formules de politesses m’auraient grandement gonflé à cet instant précis.
Elle me sortir que la chanson était bien, mais avoua qu’elle avait des préférences pour d’autres chansons. J’ai éclaté de rire puis ai bu une gorgée d’eau.

- J’avoue, j’aime aussi Planet Hell. Mais The Siren est indéniablement la meilleure. Moi c’est Lexia.

Rien que pour sa connaissance au sujet de Nightwish, j’appréciais cette Abbygail… Drôle de critère non ? Bah, je m’en fous. On va pas détester les gens dès le début, partons du fait qu’on les aime bien, et après on voit si on continue dans l’amitié ou non… Partons du fait « soyons amis » ! C’est ce qu’un type m’avait dit, une fois dans un bar. J’étais tranquille en train de me déhancher sur la piste quand il est arrivé, tout sourire, la voix mielleuse. « Soyons amis ! ». Au début, j’ai pas saisi, mais au bout de quelques minutes de regards lourds et embarrassants, j’ai capté. Ouah la bonne blague, illico il a viré à gros coup de pied. Je peux vous assurer que sa libido en a prit un coup. Je l’ai revu il y a quelques temps, il était prêtre.
En voyant ça, j’ai hurlé de rire et me suis tout de même demandé si c’était de ma faute, mais il m’a assuré que non. Tant mieux. N’empêche que revoir ce type dragueur, limite nymphomane en fringues de prêtre peut paraître assez… choquant !
C'est à ce moment-là que le serveur se décida à venir avec ma salade tomate mozzarella. Miam, je bavais littéralement devant le met. J'ai
regardé Abbygail en face de moi, ne sachant pas trop que faire. Finalement,
j'ai sourit et ai lancé:

- Tu veux quelque chose ? Je suis dans ma phase "gentille"... C'est moi qui paye...

Bon, qu’elle ne prenne pas langouste et caviar avec champagne quand même... Pourquoi cette invitation soudaine ? J'avoue que je ne sais pas. Enfin si… Quelque part je sais. Je n'avais tout simplement pas envie
de manger seule, la musique dans les oreilles, à espérer des temps meilleurs
pour moi. Marre de me morfondre sur mon pauvre petit cas, de chercher quelque chose pour fuir cet ennui mortel qui me guettait.
J'ai porté une seconde fois mon verre à mes lèvres et ai senti le verre irriter les points de suture. Merde... si même je ne pouvais plus boire, comment allais-je survivre?
Autre précision : je ne vais pas m’ennuyer avec le vouvoiement (quand on me connaît, on ne se pose même pas la question xD, pas vrai Bibi ?). J’ai pas envie de parler aux gens comme s’ils étaient tous vieux ou plus importants que moi. On a tous nos valeurs, personne n’est mieux ou moins bien que les autres.
J’ai noté qu’elle avait des sacs provenant diverses boutiques. Une accro du shopping ? Tant pis, tant mieux, je ne juge pas les gens par rapport à leurs goûts et passions, même si elles sont risibles et futiles (non, non, je ne parle pas du shopping ;P).

Au fait, c’est pas courant comme nom, Abbygail. Ca fait très… ancien. Peut-être avait-elle des parents mordus d’histoire, qui sait.
J’ai entendu parler d’une personne qui portait a peu près ce nom… Abigaïl. Un personnage de l’Ancien Testament à l’histoire compliquée, aux amours assez tordus (elle épousa après la mort de son époux, un type qu’elle avait aidé avant. Par goût du danger ou par pur ennui ?). Quoi qu’il en soit, la fille qui se tient en face de moi n’a rien de cette Abigaïl religieuse.

Ne sachant pas trop que dire (ni quoi écrire -_-" la faute à qui ?), j’ai finalement lancé, plantant ma fourchette dans la première tomate qui fut victime de mon appétit :

- T’as une jolie voix…

Ouais, j’avoue. Jolie voix, jeune, claire et posée. Elle pourrait peut-être faire chanteuse si elle le voulait. Peut-être, au fond, pas assez de puissance pour chanter comme Tarja de Nigthwish, mais ça pourrait toujours être agréable à entendre.
Tiens, au fond, c’est marrant. Je chantonne un petit bout de chanson, et tout à coup, je me retrouve avec une illustre inconnue que je viens d’inviter à manger avec qui je parle musique. Je deviens peut-être de plus en plus sociale. Ce n’est pas une mauvaise chose, on ne va pas se plaindre.
Je mange ma pauvre petite tomate, avec la délicieuse tranche de Mozzarella qui va avec. Soudain, idée culinaire : demain midi, je me fais un BJF. Vous devez vous demander ce que c’est. Mon sandwich préféré : Beurre Jambon Fromage. Je mangeais souvent ça quand je faisais des longues balades avec Karen. Notre éternel BJF dans notre sac, on allait vers la mer, on déconnait un moment puis on engloutissait notre sandwich avant d’aller se gaver de glaces. Enfin… elle se gavait, moi je me contentais d’une glace Magnum double caramel.
Me voilà à repenser à Karen… Foutu anniversaire morbide. Il serait peut-être temps que je cesse de me pourrir la vie à compter les jours qui passent avant que je puisse venir à bout de Cem…

- Tu as choisi quelque chose à manger ? Enfin… si t’as faim.

Qu’elle dise oui, qu’elle dise non, je m’en fous franchement. Qu’importe si les gens sont assez sympas pour accepter mes invitations. Ce soir, je n’ai vraiment pas envie de me retrouver seule à broyer du noir et à m’attendre à voir couler mon sang dans la salle de bain.

[Oh mon dieu, à force de blabla, j’ai réussi à dépasser le nombre de lignes que tu as écrites… Heureuse ! C’est là que je me rend compte qu’un rien me rend folle de joie en ce moment <3]