Petit moment en tête à tête (suite)

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

[hj: Je suis vraiment nulle pour trouver des titres :/ ]

Il accepte ma proposition, paye, et nous sortons. Je me retourne deux fois pour vérifier qu'il a bien récupéré les papiers sur lesquels j'ai écrit. Je réalise à quel point ils sont dangereux pour moi. C'est si peu de choses, et pourtant, ce serait dramatique s'ils se retrouvaient en de mauvaises mains. Dessus, il y a écrit mon nom, et il y a écrit hybride. Il n'est pas clairement écrit que j'en suis une, c'est vrai, mais le rapprochement est vite fait, et je ne tiens pas à ce que quelqu'un le fasse.

Une fois dehors, et rassurée, je me demande où on pourrait bien aller.
Fatalement, si ce n'est pas dans un lieu public, ce sera dans un lieu privé, donc soit chez lui, soit chez moi. Je préfèrerais aller chez lui, mais je n'ose pas le lui demander. Et puis je n'ai plus rien pour écrire de toute façon.
Bon, je vais donc l'ammener chez moi. Ca ne me plait pas trop, j'ai un peu honte de mon appartement, de mon immeuble aussi, mais je vais devoir m'y faire. J'espère juste qu'il ne fera pas attention à la propreté douteuse des murs du bâtiment, ni à la petitesse de mon appartement, qui lui, par contre est propre, ni à son aspect spartiate. Mais bon, il devait bien se doûter que je ne roule pas sur l'or, donner des cours de langage des signes, ça ne rend pas riche. Ca ne l'a pas fait pour moi en tout cas.

Cette fois, c'est moi qui le guide, et pour qu'il comprenne que je veux qu'il me suive, je lui ai pris la main.
Etant donné que je vis assez éloignée du quartier de l'Opéra, le trajet est long, et nous restons tout ce temps silencieux, ce qui laisse le temps à mon anxiété quand à sa réaction d'augmenter progressivement.
Je suppose que de son côté, ce n'est pas tellement mieux, il doit sans doute ressasser ses interrogations et voir sa curiosité croître.

Nous arrivons enfin chez moi, montons au premier étage et je lui ouvre la porte. Une fois que nous sommes tous les deux entrés et que la porte est refermée, je peux lui parler. Enfin.

" Voilà, c'est chez moi. Je suppose que vous avez des questions... "

Je ne parle pas fort, et comme toujours, on entend quand je parle cet espèce petit susurrement qui m'est hautement désagréable. Mais ce n'est pas vraiment le plus important. Il a vu maintenant. Il a sans doute compris pourquoi je ne parle pas en public.

Alors nous voici sortit du restaurant, un petit moment de silence semble s'éterniser entre nous avant qu'elle me prenne par la main afin de m'emmener je ne sais où mais je lui fait confiance et n'est pas peurs.
Je me pose encore beaucoup de questions sur elle, pourquoi est-elle si gentille avec moi, n'importe qui aurait put croire qu'elle se serait échappée quand le moment se serait présenté à elle.
Enfin, nous arrivons à une autre partie du Quartier de l'Opéra, c'est sans doute par ici qu'elle habite et voilà qu'elle m'entraine vers un immeuble, me faisant entrer à l'intérieur de celui si, nous ne tardons pas à y entrer et à nous rendre au premier étage.

Elle ne tarde pas à ouvrir la porte d'entrée et nous entrons l'un après l'autre dans ce qui semble être son appartement.
Petit et bien rangé, voir même trop bien rangé celui si ne fait en aucun cas penser au domicile d'une hybride loin de là mais un détail attire vite mon attention... l'endroit est pour ainsi dire petit, la première pièce à l'air de servir à la fois de salon, salle à manger et cuisine et je ne voit que deux autres portes un peut plus loin dans l'appartement.
Je fixe, regarde les meubles, essai de comprendre un peut mieux sa vie quand... des paroles attirent mon attention, je me retourne vers Chloé et voit qu'elle vient out juste de prononcer quelques mots.

J'essaye de ne pas faire l'étonné et tout en lui souriant, je me rapproche d'elle et sort de la poche arrière de mon jean mon petit carnet de note que je lui met dans la main.
Je me retourne puis je fait quelques pas vers l'intérieur de l'appartement, vers une petite fenêtre au fond de la pièce où je regarde au travers tout en lui disant.

« Voici toutes mes notes sur les hybrides et les vampires qui sont encore une autre race existante sur cette planète. Je voudrais te faire part de mes recherches et je voudrais savoir si il manque quelque chose où bien si il y a quelque chose que tu sais et que j'ignore... »

Je pense encore à sa voix, si douce et si basse avec ce léger susurrement, j'aimerais savoir qu'elle signe d'hybride elle a physiquement mais j'aie encore trop peurs de sa réaction...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il ne m'a pas regardé pendant que je parlais. Il n'a pas vu, il regardait la maigre décoration de la pièce. Je le regrette, maintenant qu'il sait ce que je suis, je voudrais voir sa réaction en le voyant vraiment, voir s'il réagit de la même manière confronté à la pratique, après avoir appris la théorie.
Je prends le carnet qu'il me tend, commence à le feuilleter, et me rappelle que la feuille qui s'est détachée au début de notre rencontre est toujours dans ma poche. Avec tout ça, ça m'était sorti de la tête. Je la prends, et la lui tend.

" Tout à l'heure, au parc, quand ton callepin est tombé, cette feuille s'est détachée. Je pense que t'en auras plus besoin que moi. "

Comme lui, je suis passée au tutoiement. C'est plutôt logique d'ailleurs, après tout, je lui ai révélé un lourd secret, il m'a fait lire son précieux carnet, je pense qu'on peut bien se tutoyer.
Je lui souris, et me tais quelques secondes avant de reprendre la parole. Je n'en peux plus d'attendre, je veux savoir.

" Regardes-moi parler. Est-ce que je fais peur? Est-ce que j'ai l'air... d'un... monstre? "

Question idiote, je le sais bien. Evidemment que j'ai l'air d'un monstre, évidemment que je fais peur. Ce n'est pas pour rien que mis à part dans la salle de bain, il n'y a aucun miroir dans l'appartement. Une fille avec une langue de serpent, ça n'a rien de courant ni de rassurant. Tous les humains qui l'ont vue, mes frères mis à part, ont réagit à peu près de la même façon. Peur, dégoût, rejet. Pas forcément les trois, mais au moins deux, et le rejet en fait toujours partie. Alors même si ça s'est bien passé jusque là et que je m'efforce de faire confiance à Alex, je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi ce serait différent cette fois-ci. Je ne sais même pas pourquoi je veux avoir confiance en lui d'ailleurs. Ce n'est pas dans ma nature, ni dans celle d'aucun hybride, et ça pourrait facilement se retourner contre moi. Ca fait longtemps que je suis méfiante, et le fait que je sois toujours en vie me prouve que j'ai eu raison. Je ne veux pas changer ça maintenant. Trop dangereux.
Je sais aussi que le fait que je lui pose ces questions doit lui paraître étrange, trop rapide peut-être. Mais je dois savoir. Je n'ai plus de raison de me cacher à lui, et comme je l'ai déjà dit, il faut que je sache.

En attendant sa réaction, sa réponse, je savoure chacun des mots que je prononce. Ca faisait des années que je n'avaispas eu une conversation à voix haute, et je dois avouer que ça m'a vraiment manqué. C'est tellement différent des moments où je parle toute seule, où je lis à voix haute, comme dans le parc. C'est tellement mieux.

Je me retourne et l'admire à nouveau, elle n'a vraiment rien d'animal à première vue et elle ressemble vraiment à une humaine tout à fait normale.
Et alors qu'elle prend mon carnet, elle me tend une page déchiré de celui si que je prend et que je lit. Sur cette page est écrit toutes mes dernières informations sur les hybrides, rien de bien intéressant car désormais, mon carnet de note n'avait plus aucune valeur à mes yeux...

J'écoute sa voix et j'imagine bien quelque chose sur sa langue qui pourrait l'empêcher de prononcer des mots sans susurrement. Je me rapproche à nouveau vers elle et alors que je froisse la feuille que je tient dans la main, elle me pose une autre question qui me fait rire plus qu'autre chose.

« Si tu me faits peurs ?! Loin de là. Et croix tu vraiment que j'aurais invité un monstre un prendre un café ? »

Je sourit puis je continue de la fixer avec assistance avant d'ajouter.

« Tu sais, je ne t'appellerai pas une hybride car à mes yeux et aux yeux de tous, tu es une humaine et tu à toutes les caractéristiques pour ! »

J'aimerai pouvoir en savoir plus sur elle, passer ma main dans ses cheveux, juste pour voir sa réaction mais j'ai encore envie de parler.

« Je croit que ce carnet ne me sert plus à rien désormais, des années de recherches et enfin je te rencontre. Et pourtant c'est bien le hasard qui a fait cela, quoi de plus étrange.

Les seules notes que je pourrait conserver sont celles sur les vampires car les hybrides ne sont en réalité... que des humains avec une énorme particularité ! »

J'espère bien l'avoir convaincu avec toutes ces vérités et je me retourne pour retourner à la fenêtre. Je rescent quelque chose d'étrange en moi, Chloé ressemble vraiment à une humaine, mais que sont les hybrides en réalité.
Je n'ose toujours pas lui demander ses cotés animals de peurs qu'elle le prenne mal, peut-être que sa viendra tout seul qui sait...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

J'arrête d'insister. Il finira bien par le voir par lui-même de toute façon, et je ne vais pas passer plus de temps à essayer de faire en sorte qu'il remarque ça. Je lui souris quand j'entends sa réponse, mais j'ai du mal à le croire. C'est vrai, quand il m'a invitée, il ne savait pas... et puis il continue, il dit que j'ai toutes les caractéristiques pour être une humaine, que les hybrides ne sont que des humains à part entière.
C'est que je pense aussi, bien sûr, mais mais je sais aussi que très peu de gens pensent comme lui, et que contrairement à ce qu'il dit, il me manque bien des caractéristiques pour être semblable à une humaine.

" Tu as raison, les hybrides ne sont que ça... mais tu te trompes sur moi. Si j'étais physiquement semblable à une humaine, je ne serais pas ici, avec toi, et je pourrais parler en public. "

C'est vrai, si je n'avais pas changé au cours de mon adolescence, je suppose que je serais en ce moment dans une facculté quelconque, avec un appartement plus grand et plus meublé payé par mes parents. Mais bon, ça ne sert à rien de penser à ça, de toute façon, je ne changerai jamais ni le passé ni la mentalité de mes parents.
Le ton de ma voix est un peu triste, bien sûr, mais ça n'a rien d'étonnant. Je n'ai pas choisit cette vie, et il doit bien se doûter que si je pouvais changer les choses, je le ferais.
Malgré tout, si je n'arrive toujours pas à croire totalement à ses paroles, elles me font plaisir, et je ne suis plus si sûre d'avoir envie de lui montrer mes différences. Et s'il réagissait différemment en les voyant? S'il changeait d'avis et criait au monstre? D'un autre côté, ce serait étonnant, il s'est si bien comporté avec moi... alors je ne sais pas. Je préfère laisser faire et ne plus essayer de déclencher les évènements, c'est bien plus simple.

J'écoute avec la plus grande attention les paroles de Chloé qui ont l'air d'avantage triste. Elle à surement beaucoup souffert et je la plaint d'autant plus qu'elle est une personne vraiment sympathique.
Alors je me dirige vers le canapé et je prend place sur celui si, évitant de m'affaler afin de ne pas m'imposer et pose mes mains sur mon visage tout en lui disant.

« Chloé, tu es une personne vraiment sympathique bien que nous venons tout juste de nous rencontrer mais hybride ou pas tu restes à mes yeux la même personne et je ne veut pas que nos conversations partent sur de mauvaises bases à causes de problème de ce genre et j'en suis désolé. »

Je retire mes mains afin de la regarder au loin, elle n'a pas bougée depuis que nous sommes entrés alors j'en profite pour la regarder à nouveau.
Quelque chose m'attire chez elle et je ne suis pas encore capable de dire si c'est physiquement ou moralement mais elle reste vraiment exceptionnelle dans son genre.
Puis je me laisse tomber en arrière sur le canapé, mon regard se pose à nouveau sur la petite fenêtre à ma gauche alors que je sent encore sa présence à coté de moi.
Je me sent soulagé de me sentir en bonne compagnie et je me demande ce qui arrivera par le destin.

Je suis également content pour elle qu'elle soit tombée avec un homme de mon genre qui garderai tout ces nombreux secrets pour moi même au lieu d'un autre homme qui en échange de quelques billets aurait délivré toutes ces informations essentielles à la sécurité des hybrides.

Et puis je me lève à nouveau et je m'approche d'elle. Assez proche d'elle pour sentir l'odeur de son doux parfum. J'apprécie ce moment non pas pour la draguer mais pour mieux la connaître, j'approche mon nez de sa bouche espérant ainsi connaître l'origine de ce susurrement mais rien n'y fait et je n'ose toujours pas lui demander de me montrer.
Je vient porter ma bouche à la hauteur de son oreille tout en lui glissant ces quelques mots à voix basse.

« Dis moi Chloé, t'est il déjà arrivé de rencontrer des humains dans mon genre et qu'en penses tu ?! »

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Plus il parle et plus j'ai envie de lui faire totalement confiance, de me détendre vraiment, mais c'est toujours un peu difficile. " hybride ou pas tu restes à mes yeux la même personne ". Ce qui est sûr, c'est qu'il sait trouver les mots qu'il faut, c'est vraiment pas le genre de phrases que j'entends souvent. J'acquiesce d'un mouvement de la tête, et nous restons silencieux un instant.
Après quoi il se relève et revient près de moi, un peu trop près même, et son nez se rapproche de ma bouche. Par réflexe, je recule d'un pas. Je n'ai pas tellement envie qu'il me regarde de trop près, et surtout, je n'ai pas l'habitude de laisser les autres s'approcher de moi. D'ordinaire c'est bien sûr pour protéger mon secret, mais là, c'est plutôt parce que je trouve ma bouche suffisament bizarre de loin pour ne pas avoir envie qu'il la voit de près. J'espère juste que je ne l'ai pas vexé...

" Désolée, c'était un réflexe. "

Il me demande ensuite qi j'ai déjà rencontré des humains dans son genre. Je n'ai pas à chercher trop longtemps pour trouver la réponse, les Hommes comme lui, c'est plutôt rare.

" Eh bien... il y a eu mes frères, qui ont été très tolérants à ce sujet, mais ce n'est pas vraiment la même chose... et à part eux, je n'ai rencontré personne d'autre comme toi. Quand à ce que j'en pense... je suis contente de voir que tous les humains ne rejettent pas tout ce qui est différent et qu'il en existe des comme toi. "

Je lui souris, et pars à mon tour m'asseoir sur le canapé, en l'invitant d'un geste à me rejoindre. Je sais déjà ce qu'il pense des hybrides et que je suis la première qu'il rencontre, à sa connaissance du moins, mais il y a encore quelque chose qui m'intrigue.

" Dis-moi, comment est-ce que t'as trouvé toutes ces informations sur les hybrides? Je crois pas que ce soit le genre de choses qu'on trouve les livres... "

Je remarque qu'elle recule à mon approche et elle me fait savoir que c'est un simple réflexe. Et par simple nature, je la croie même si ma conscience sait que c'est par protection ou quelque chose dans le genre qu'elle s'est reculée...
Elle va ensuite s'installer à son tour sur le canapé et suite à son invitation, je la suis et m'assoit à ses cotés tout en regardant le sol, j'écoute ce qu'elle me dit.
Elle veut donc savoir la manière dont j'ai eu toutes ces informations sur les hybrides et sans même prendre la peine de réfléchir un moment, je commence à lui répondre.

« Et bien pour commencer, j'ai cherché toutes les histoires de paranormals, les contes et les romans m'ont amenés sur les Loups Garous qui sont bien entendu une pure fiction sortant tout droit de l'imagination des humains...

Par la suite, je me suis donc intéressé aux meurtres irrésolus, j'ai même dut consulter des archives policières ce qui m'a couté deux jours de prison tout sa pour prendre connaissance d'une jeune fille tuée par ses propres parents tout sa parce qu'elle commençait à avoir des symptômes animals. Le dossier parlait de fine moustache à l'origine des moustaches de chats apparaissaient au niveau de ses joues suivit de griffes au bout de ses doigts.
Ses parents l'ont donc tués en l'étouffant et l'on raconte même que la fille avait réussit à griffer sa mère alors qu'elle appuyait fortement un coussin contre son visage pour qu'elle ne puisse plus respirer.
Et voilà comment d'une tragique histoire l'on peut arriver sur tout une sorte de réseau, comme un puzzle où les pièces s'assemblent petit à petit jusqu'à former une seule et unique pièce en l'occurrence ici... toi, Chloé ! »

Je la regarde à nouveau, mon explication a été assez longue mais très explicative et j'espère avoir répondu à sa question.
Et alors, je regarde ses mains, remarquant sur la paume de celles si quelque chose qui attire mon attention.
Il y a là quelque chose qu'un simple humain ne possède pas mais j'ai beaucoup de mal à voir ce que sait et j'y détache vite mon regard afin de ne pas la gêner...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il me répond, en détail. Je souris en entendant le nom de loups garous, je me suis posée la question de leur existence un jour. J'en suis bien sûr venue très rapidement à la même conclusion que lui, avec en plus l'hypothèse que le mythe vient sans doute d'un ou plusieurs hybrides loups qui ont un jour été découverts. La mauvaise image des hybrides ajoutée à la mauvaise image des loups a dû faire le reste. Mais bon, ce n'est qu'une hypothèse.

Mon sourire s'efface vite lorsque j'entends la suite. Des histoires comme ça, j'en ai entendues beaucoup déjà. Et à chaque fois, c'est la même chose. Je suis toujours aussi horifiée. Je ferme les yeux et les rouvre immédiatement pour ne surtout pas essayer de visualiser la scène. Je pense à ce qui ce serait passé avec mes parents si j'avais refusé de partir, je me demande s'ils auraient osé aller jusque là, si leurs sentiments envers moi auraient changé à ce point. Et comme toujours, j'essaie de toutes mes forces de chasser cette question de ma tête. Je crois que je préfère encore ne pas savoir, j'ai trop peur de la réponse.
Je détourne les yeux, détourne la tête, et regarde par la fenêtre le temps de me changer les idées. Je ne sais pas pendant combien de temps exactement. La vue est plus que banale, plutôt moche à vrai dire, mais ça marche. Quand je suis calmée, quand je suis sûre que ma voie ne va pas être sanglotante et que mes yeux vont rester secs, je me tourne à nouveau vers lui.

" Et maintenant que tu m'as trouvée, tu comptes faire quoi? "

C'est vrai que c'est une question importante. Bien que tout soit possible, je ne pense pas qu'il me dénoncera ou me fera du mal, mais ça ne répond pas vraiment à ma question. Il doit avoir des interrogations, il doit être curieux, peut-être qu'il se demande quelles sont mes particularitée physiques, ou comment j'ai vécu la découverte de mon état. Je ne suis pas sûre d'être déjà capable de répondre à tout, mais je vais essayer.
Je ne le quitte pas des yeux, mais contrairement à tout à l'heure je ne suis ni souriante ni triste, mon expression est juste neutre. Un peu grave peut-être, mais c'est de circonstance.

Après avoir détourné le regard de ses mains, je remarque un lourd instant de silence. Je les sans doute choqué ou quelque chose dans le genre mais il est vrai que cette histoire n'a rien de rassurant et c'est pourtant la vérité.
Puis tout en continuant de fixer son appartement, je sursaute légèrement en l'entendant me poser une nouvelle question qui me donne le sourire aux lèvres. Cette question est vraiment intéressante car elle peut s'imaginer beaucoup de choses mais seul moi sait réellement ce que je veut d'elle et c'est pour cela que je me jure de ne rien lui cacher.

« Maintenant que je t'es trouvé par le plus grand des hasards, je voudrais tout simplement que nous continuions à nous voir car à mes yeux, tu es une personne qui mérite tout le respect et la gentillesse que l'on puisse donner à quelqu'un ! »

Je la regarde, toujours ce même petits sourire sur les lèvres, j'espère l'avoir convaincu que je ne suis pas ici pour ce qu'elle est mais tout simplement pour elle. A notre première rencontre dans le parc, jamais je n'aurait imaginé que c'était une hybride et pourtant si, je l'est invité à venir prendre un café et petit à petit, les éléments se sont enchaînés...

C'est pour ainsi dire l'une des plus belles choses qui me soit jamais arrivé et j'en suis très heureux car Chloé représente également une personne qui pourrait changer le destin de beaucoup d'humains vers un avenir bien plus meilleur.
J'ai désormais l'intention de bruler toutes mes recherches qui concernent les hybrides, toutes les photos, toutes mes archives et toutes mes notes afin de ne pas éveiller les soupçons.
Je ferait sa chez moi quand je rentrerai, je le fait pour Chloé et pour les autres hybrides car tout sa est bien trop dangereux pour eux et leur existence...

« Et dit moi Chloé, que me répondrais tu si je te retourne la question ?! »

Et voilà un moyen de savoir ce qu'elle pense réellement de moi, je n'est pas vraiment peurs de sa réponse mais ce qui est sûr c'est que désormais je ferait tout pour assurer le secret de cette... race.

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Je suis assez... surprise de sa réponse. Il ne me pose pas de questions précises sur ce que je suis, et rien de ce qu'il me dit ne fait partie de ce que j'avais imaginé. Tout ce qu'il fait, c'est me complimenter. Je rougis, fuis son regard, et me maudis intérieurement de ne pas être plus sûre de moi. Je crois que je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse s'intéresser à moi humainement parlant, et non pas simplement en tant qu'hybride, que "sujet d'étude" en quelque sorte. J'exagère un peu, c'est vrai, mais c'est vaguement comme ça que j'imaginais les choses.

Et puis il me retourne la question. Même réaction de ma part: je m'attendais à tout sauf à ça, et je dois bien avouer que je n'ai absolument aucune idée de la réponse à donner. Alors je dis les premiers mots qui me viennent à l'esprit.

" A vrai dire, je ne sais pas trop, je me suis pas vraiment posé la question... mais j'ai pas non plus envie qu'on arrête de se voir. "

Cette fois, j'ai relevé la tête. Pour la fin de ma phrase, je l'ai regardé en face, droit dans les yeux. Je ne suis pas sûre de moi, mais s'il y a bien une chose que je sais, c'est que je n'ai pas envie qu'il parte et que ça s'arrête là. C'est comme ça. De toute façon, on s'est dit trop de choses maintenant.

" Et pour tes recherches, tu comptes faire quoi? "

Et voilà, je change de sujet. J'ai sans doute trop pris l'habitude de fuir les gens, d'éviter tout contact, et surtout, tout attachement. C'est vraiment génial. J'ai vingt-deux ans, et je dois bien être six fois moins sociable que quand j'en avais quinze.

Bon, ça pourrait être pire, c'est pas comme si j'avais posé cette question uniquement pour changer de sujet, c'est aussi parce que ça m'intéresse. A vrai dire, je ne sais pas s'il est possible d'en savoir vraiment plus sur les hybrides, leurs origines et tout ce que je me demande, mais il reste les vampires, et ça m'intéresse également. Sans doute pas pour les mêmes raisons que lui, c'est vrai. Moi, je veux juste pouvoir les repérer le plus facilement possible pour pouvoir les éviter au maximum. Beaucoup trop dangereux.

J'écoute sa réponse, elle me fait vraiment plaisir et elle à l'air vraiment sincère. A croire que je pense tout à fait la même chose qu'elle, je me rend compte qu'il se passe quelque chose d'étrange entre elle et moi, j'ai comme l'impression que se n'est pas la dernière fois que nous allons nous voir.
Je continue de la fixer discrètement, du coin de l'oeil je regarde les moindres parcelles de son visage mais la partie qui m'attire le plus est ses yeux qui sont vraiment d'une rare beauté...
Et la voilà qui me repose une question, elle a l'air vraiment intéressée par toutes les recherches que j'ai put mener au fil de ma misérable vie mais je ne m'attarde pas sur ces petits détails et aussitôt, je lui répond.

« Et bien je pense que je n'est plus besoin de courir après les hybrides car on peut dire que mes recherches viennent d'aboutir mais en revanche, les vampires restent toujours d'actualité ! »

Je ne lui dit pas que je vais bruler toutes mes recherches concernant les hybrides, rien que le fait d'en parler me met un peut mal à l'aise car ces recherches ont quand même occupées une majeure partie de ma vie.

Alors je me lève et je m'avance de quelques pas dans l'appartement puis je finit par me retourner vers elle. De là, je la fixe puis je lui repose une tout autre question.

« Où sont les toilettes ?! »

C'est vrai que depuis le début j'ai envie de me rincer le visage, la journée ma parue un peut longue et c'est le seul moyen de me réveiller un peut alors je revient un peut vers elle attendant sa réponse. J'ai déjà un petit doute sur l'endroit où se trouve cette pièce, vu la taille de l'appartement elle doit se trouver derrière l'une des deux portes qui se trouve dans le petit couloir mais je préfère attendre la réponse de Chloé avant de m'engager, après tout je ne suis pas chez moi. (^^)

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Comme je le pensais, il me répond qu'il arrête ses recherches pour ce qui est des hybridesmais qu'il continue par contre pour ce qui est des vemapires. Je lui souris, m'apprête à lui répondre, mais me stoppe quand il se lève. Je sens qu'il veut me poser une question, alors j'attends. Une attente plutôt courte d'ailleurs. En l'entendant, je me montre un peu surprise, et lui désigne d'un signe de tête les portes permettant d'accéder aux deux autres pièces de l'appartement.

" Celle de droite. "

Une fois qu'il est entré, je retire mes mitaines, et pousse un très discret soupir de soulagement. Bien qu'elles soient très pratiques, elles ont tendance à être inconfortables, elles grattent un peu là où les écailles s'arrêtent. J'observe cette zone toujours un peu rougie en fin de journée, je souffle doucement dessus, délicatement, puis me lève à mon tour, et me dirige vers l'évier, à quelques pas, entre le frigo et la cuisinnière. Là, je fais couler un filet d'eau fraîche sur mes paumes, un sourire aux lèvres. C'est agréable. Un geste que je fais quotidienement, et puis je vais à ma fenêtre, je regarde les gens qui passent en laissant sécher mes mains à l'air libre, l'intérieur face à la façade pour que personne ne voit à quel point je peux être anormale. Mais pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, je me contente de faire couler l'eau, je ferme les yeux une seconde, et les rouvre brusquement quand j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir. Vite, je ferme l'eau, et sans réfléchir, mes mains viennent se nicher derrière mon dos. C'est idiot, Alex sait déjà qui je suis, ce que je suis. Pourtant j'ai peur. Toujours cette petite anxiété au creu du ventre, et j'affiche un sourire pour cacher ma gêne.
Je ne sais pas s'il a vu ou pas, mais ma réaction a été suffisament brusque pour qu'il se doute de quelque chose. Il va bien falloir qu'il le voit un jour ou l'autre de toute façon, mais quitte à choisir, je préfèrerais repousser l'échéance le plus possible. Lâchetée? Peut-être. Mais je me cache depuis longtemps, je ne me suis pas encore faite à l'idée que je n'ai plus besoin de le faire. Alors je dirais que c'est plutôt de l'ordre de l'instinct de survie.

Elle ne met que peut de temps à m'indiquer la direction à prendre pour accéder aux toilettes et c'est exactement ce que je fait. Je passe à coté d'elle, la regardant du coin de l'oeil tout en lui adressant un petit sourire puis je me rend devant la porte qu'elle venait de me montrer avant de finir par l'ouvrir.
Faisant mon entrée dans la salle, je prend soin de refermer la porte derrière moi puis dans le même élan, je me dirige vers le lavabo.
De là, je remarque qu'il n'y a pas de miroir, quoi de plus étrange. Toute salle de bain devrait normalement comporter un miroir, c'est tout à fait logique et je doit avouer que c'est bien la première fois que je me retrouve face à ce genre de situation à laquelle je ne m'attendais pas.
Alors je fait ce que j'avais à faire, j'ouvre le robinet et laisse quelques secondes couler l'eau chaude avant de passer mes mains sous cette même eau qui coulait lentement.

Mes mains se mouillent intégralement petit à petit et je baisse mon visage alors que mes mains viennent rejoindre celui si afin de déposer l'eau sur mon visage tout crispé par la fatigue. Il est vrai que je ne dort plus beaucoup depuis un certain temps et l'envie de me poser dans un vrai lit me prend par moment mais après la rencontre que je vient de faire, j'ai bien peur que sa ne soit pas possible, je ne voudrais en aucun cas perdre de vue Chloé.
Ceci fait, je referme le robinet puis je sort de la salle de bain, remarquant un léger geste brusque de Chloé à l'autre bout de l'appartement dans la cuisine.
Celle si à l'air de cacher ses mains et elle à également l'air d'avoir retiré ce qui les cachaient.

J'essaye pourtant tant bien que mal de ne pas m'attacher à ce détail, j'essaye de faire en sorte que Chloé soit exactement comme toutes les autres femmes bien que je sais pertinemment que physiquement elle ne l'est pas entièrement.
Mais comme d'habitude, ce n'est qu'un détail, certes un détail peut-être lourd à supporter pour elle mais un détail tout de même.

Alors je m'avance, passant à coté du canapé, je me dirige vers elle qui se tient devant le robinet. Nous nous regardons tous les deux droit dans les yeux comme si nous cherchions une réponse l'un chez l'autre mais me voilà déjà juste devant elle.
Je tend alors une mains entre nous deux espérant qu'elle me fasse ainsi voir ce qu'elle cachait depuis peut et j'espère également ne pas provoquer chez elle une trop mauvaise réaction...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il vient vers moi, pas trop vite, en me regardant droit dans les yeux. Je soutiens son regard, en essayant de ne pas laisser transparaître l'anxiété qui m'envahit. Son trajet m'a semblé durer une éternité, mais je ne suis pas impatiente. J'attends qu'il fasse quelque chose. Et il agit en effet. Il tend une main vers moi, et, lentement, mon regard passe de cette main à ses yeux. Je comprends parfaitement ce qu'il me demande, et j'apprécie la manière qu'il a de le faire, sans pression, sans que je me sente forcée de lui révéler ce que je cache.

Alors, doucement, en prenant mon temps, je tends la main vers lui, paume vers le haut, mes écailles bien en évidence. La lumière crée des reflets sur elles, mais je ne les trouve que plus hideuses, comme toujours. Je déteste beaucoup de choses en moi, mais tout ce qui de moi une hybride est en tête de liste.
Et lui, qu'en pensera-t-il? Mes mains lui feront-elles peur, ou au contraire sera-t-il curieux à leur propos? Ou est-il possible qu'il ne s'en préoccupe pas plus que cela? Ca me paraît assez peu probable, mais on ne sait jamais. C'est la première fois que je me dévoile ainsi volontairement à un humain, et c'est la première que j'ai un petit espoir que ça se passe bien.
C'est étrange, je n'aurais jamais cru que ça arriverait un jour, et certainement pas ici, dans ma cuisine, entre le frigo et l'évier. Je ne sais pas vraiment comment j'imaginais les choses d'ailleurs, je crois que je n'y pensais pas, c'est tout. Je comptais continuer à mener une vie monotone et cachée, à grapiller un peu d'argent de tous côtés à chaque instant. Et puis Alex est arrivé, me forçant à sortir de ma cachette, créant enfin un rebondissement, le premier depuis que je suis partie de chez moi.

L'anxiété se fait plus forte, à l'image du rythme de mon coeur. Il tambourine à mes oreilles, et je me demande un instant si Alex ne l'entend pas lui aussi. C'est stupide d'ailleurs, il est évident qu'il ne peut pas entendre ce qui se passe dans mon corps. Pourtant, je ne peux pas empêcher cette question de s'imposer à mon esprit.
Mais ça, ça n'a pas vraiment d'importance, non, tout ce qui compte, c'est sa réaction. Lentement, je lève la tête vers lui, scrutant son visage à la recherche de ses sentiments, de ses impressions.

C'est vraiment étonnant de voir la manière dont elle réagit, je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse se confier aussi facilement mais pourtant, je voit déjà sa main venir vers la mienne, paume vers le haut je remarque enfin des écailles parcourant celle si.
C'est bien la première fois que je voit sa mais pourtant, je ne réagit pas autrement qu'en la fixant de nouveau dans les yeux tout en lui adressant un léger sourire puis lentement, je vient placer mon autre main sur la sienne afin de la refermer.
J'espère lui avoir ainsi fait comprendre que je ne suis pas effrayé par elle bien au contraire sinon il y a de cela très longtemps que je serait partit de cet endroit mais... je me sens comme attiré et je ne sais pas encore si c'est par elle.

Je ne dit rien, je me contente de la fixer droit dans les yeux. Un court moment passe avant que je finisse par ouvrir légèrement la bouche, faisant croire que je vais dire quelque chose, je finit par la refermer. Il n'y a vraiment rien à dire sur sa, c'est quelque chose comme un autre et je ne voit là rien d'étonnant, juste la paume d'une main un peut différente de celle de toutes les autres et alors... sa ne me dérange pourtant pas et rare sont ceux qui régiraient de ma façon et c'est la raison pour laquelle j'ai refermé volontairement sa main.

Alors, je finit par la lâcher totalement puis je retourne m'asseoir sur le canapé tout en continuant de la fixer. Les questions affluent dans mon esprit et je ne sais pas quoi penser. J'essaye de trouver l'animal qui correspond à Chloé et je pense immédiatement à un serpent ou un lézard et quand je la regarde dans les yeux, je ne voit pourtant... qu'une jeune femme.

« C'est gentil à toi de t'être confié aussi facilement Chloé ! »

J'espère qu'elle est rassurée et à vrai dire, le courant passe mieux entre nous deux, c'est surement la raison pour laquelle est s'est confiée à moi. Je croit que je ne pourrait pas détacher mon regard du sien, c'est plutôt étrange comme sensation mais je doit m'y faire et... je trouve cela assez agréable...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il réagit bien. Très bien même. Son silence n'a rien d'accusateur, son regard, lorsqu'il le lève vers moi, n'a rien d'horrifié ou de dégoûté, et surtout, surtout, sa main vient se placer sur la mienne, et il se passe un instant avant qu'il ne la referme, comme si ça n'avait pas d'importance. Dans ce court laps de temps, il a ouvert la bouche comme pour parler, mais a finalement renoncé. Je le comprends, je crois que je ne saurais pas non plus quoi dire dans cette situation, si nos rôles avaient été inversés. Et puis il lâche ma main, s'éloigne de moi pour retourner s'asseoir.

C'est dommage, j'aimais bien avoir sa main sur la mienne. Je sentais sa chaleur qui réchaufait doucement ma peau si froide, et puis autre chose aussi, je ne sais pas trop quoi, une sensation étrange au creux de mon ventre, quelque chose que je n'ai pas ressenti depuis très longtemps et que j'ai du mal à identifier. Ou plutôt, et c'est plus probable, quelque chose que je ne veux pas identifier.
Alors, essayant de ne pas penser à ça, je vais m'asseoir à côté de lui, juste après qu'il ait vanté ma gentillesse. C'est vrai, gentille est un mot qui me convient, depuis toujours.
Mais là, ce n'est pas vraiment ce qui m'intéresse. Et surtout, je n'ai pas l'impression d'être celle à remercier.

" Je crois que ce serait plutôt à moi de te dire merci, t'es tellement gentil... mais... comment tu fais? Je veux dire... comment tu peux réagir aussi bien, comme si j'étais tout à fait normale? "

Je m'en veux de lui avoir dit ça, il va croire que je suis folle maintenant, j'en suis sûre. Ca pourrait être pire, c'est vrai, ce n'est pas comme si je lui avais crié dessus ou lui avais parlé sur un ton de reproche... en vérité, la seule chose qui soit passée dans ma voix est de la curiosité, ce qui ne m'empêche pas de me mordiler légèrement la lèvre, un peu soucieuse.
Mais ce n'est pas de ma faute, je n'arrive tout simplement pas à concevoir que ça ne puisse rien lui faire, surtout à lui, qui a cherché pendant longtemps le plus d'informations possibles sur les hybrides.

Assis sur le canapé, je ne peut m'empêcher de continuer de la regarder. Je ne sais pas ce qui se passe mais j'ai l'impression que Chloé en elle n'est pas une hybride. Je voit bien que toute sa vie elle essaye de cacher ce que d'autres ne pourraient pas forcément accepter comme étant normale, voilà une autre découverte que je vient tout juste de réaliser.
Chloé est humaine...
Elle vient me rejoindre et je ressent à nouveau cette même sensation en moi, une sorte de chaleur inexplicable, c'est vraiment étrange de ressentir quelque chose de ce genre pour une fille que je vient à peine de rencontrer mais... peut-être que le fait d'avoir dévoilé tous nos secrets nous a brusquement rapproché l'un de l'autre et je ne m'en plaint pas.

Je la regarde et écoute avec attention sa question qui me fait à nouveau sourire puis tout en posant mes mains sur les siennes, j'ouvre la bouche afin de laisser sortir ces quelques mots...

« Et bien il n'y a pas d'explication à tout sa. A mes yeux tu es humaine, je ne voit pas ce qu'il y a de différent en toi et... je pense que le fait d'être avec toi me rassure sur le fait que les hybrides sont avant tout des humains. »

Je pourrait faire quelque chose à se moment pour lui prouver qu'elle est humaine, lui faire quelque chose que les humains ont pour habitude de faire mais tout de suite, dans l'immédiat je voit mal ce qui lui plairait. Peut-être un baiser mais non, je doit rester concentré sur elle et non pas sur mes sentiments, j'ai apprit à me contrôler toute une vie ce n'est pas pour déraper seulement maintenant.

« Chloé... tu es exceptionnelle ! »

Dit-il en continuant de la fixer droit dans les yeux, ne savant plus quoi dire il se contenta de la regarder tout en lui souriant...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

En m'entendant il me sourit, et ses mains viennent à nouveau rejoindre les miennes. Et cette sensation revient, et j'essaie encore de la chasser. Et puis il me répond, me dit des choses qu'on ne m'a encore jamais dites, pas même mes frères.
Je me souviens encore de leurs paroles, toutes aussi réconfortante, mais un peu différentes: " Tu es une hybride, c'est vrai. Et alors? Tu restes quand même notre soeur, même si tu n'es pas... tout à fait humaine. " Je me souviens aussi qu'après ça, j'avais fondu en larmes.
Aujourd'hui, je souris. Difficilement, c'est vrai, mais je souris, malgré mes yeux humides et cette furieuse envie de pleurer qui ne doit rien à la tristesse.

Timidement, mes doigts viennent s'enroûler autour des siens, sans que ce geste soit réfléchit, sans que je prenne la peine de penser à pourquoi je fais ça.
Et puis il me dit que je suis exceptionnelle. Je n'arrive pas à soutenir son regard, alors je baisse le mien, en même temps que mes joues se colorent d'une teinte rosée.

" Dis pas ça... je sais ce que je suis, et la seule chose qui me distingue des autres c'est ces saloperies de gènes hybrides. Mais je ne suis pas exceptionnelle. "

Je dis vrai, je n'arrive pas à croire en ce qu'il me dit. Je voudrais pourtant, mais je ne peux pas. Je ne souris plus maintenant, mais je ne pleure pas non plus. En vérité, je suis plus gênée qu'autre chose, gênée de refuser ainsi son compliment, gênée de me montrer si... complexée face à lui. Ce serait tellement plus facile si j'étais normale...

» L'inspiration du moment