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 Ida de Barancy

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Ida de Barancy
Beauté Mortelle, héritière du trône
Ida de Barancy


Féminin
Nombre de messages : 794
Age : 33
Date d'inscription : 13/06/2007

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MessageSujet: Ida de Barancy   Ida de Barancy Icon_minitimeJeu 14 Juin - 12:15

Identité

Prénom et Nom
Ida. Je ne connais pas mon nom de famille, mais pour un air de noblesse, j'ai prit celui de ma dernière mère qui était une "de Barancy".
Surnoms
Autre que madame ? que Votre Haltesse ? … je ne vois pas non. Peut-être Ashael qui m'appelle…
Date de naissance
Elle m'est inconnue elle aussi.
Sexe
Regardez-moi un peu ! Est-ce là le corps d'un homme ? Je ne crois pas !
Âge
Physiquement, j'ai 16 ans, ce qui me permet de leurrer bien des gens. Mais mes beaux yeux cachent en fait une femme très âgée. Je dois avoir un peu plus de 400 ans, j'ai arrêté de compter les années après 200.

Physique

Description générale
Que dire de moi sinon que je frise la perfection ? Mon teint plus que clair me sied à ravir, ainsi que mes lèvres pleines et peintes de rose clair ou de rouge carmin. Mes yeux sont souvent maquillés d'un mince trait de crayon noir, mais je dois avouer que même sans artifices, je reste aussi belle, sinon plus. Toujours est-il que le crayon noir met en valeur le gris métallique, presque surnaturel de mes yeux. Mon corps est un modèle de finesse et de muscles, ceux-ci étant dissimulés par ma grâce et mon charme naturel. De plus, ils sont gracieusement dessinés sous ma peau blanche. Je porte des vêtements élégants, souvent à l'ancienne mode. J'ai un faible pour les années vingt, la mode victorienne et gothique. Tellement de chic, tellement de classe. J'ai aussi un penchant pour la couleur blanche, synonyme de pureté, mais j'opte parfois pour du noir et du rouge, des teintes plus foncées, plus sombres. Le plus souvent, je porte de grandes jupes ou robes, souvent de corsets pour mettre en valeur ma pâle, noble et opulente poitrine. Vous ne me verrez jamais en pantalons. Jamais au grand jamais. Ce serait comme porter atteinte à mon immortelle féminité.
Taille et poids
1m78 pour 65 kilos, oui, grande et mince.
Signe particulier
Je suis dotée d'un petit tatouage en forme de croix celtique au creux des reins.

Caractère

Description générale
Ayez la présence d'esprit de ne pas me confondre avec les gens ordinaires. Je suis tout sauf banale. J'ai un attrait particulier pour la noblesse, je le suis, enfin, je le crois sincèrement puisque mes origines me restent inconnues. Toutefois, je descends de la première des vampiresses, je ne suis pas n'importe qui. Je connais mon rang, oh ça oui, je le connais très bien, et cela transparait dans mon attitude hautaine. J'aime ce que je suis et j'aime à le vanter. Je suis attirée par le luxe, la beauté et les choses hors de prix. C'est pourquoi j'ai un peu de mal à me faire à la monotonie des catacombes. J'aime les grandes fêtes, il m'arrive souvent de me mêler à des évènements organisés par les mortels pour me désennuyer. J'aime vivre en société, même si parfois j'aurais envie de balancer ce clan au bout de mes bras.
Je suis, et c'est loin d'être un défaut, très fière de ce que je suis. Je suis extrêmement charismatique et j'attire les gens auprès de moi, je charme avec une habileté hors du commun. Bien sûr, je ne peux pas renier le fait que j'ai un don pour faire paraître les gens plus petits qu'ils ne le sont. C'est du à ma prestance naturelle. Je n'ai aucune difficulté à m'exprimer, ce que je fais dans un français parfait, et je réagis très posément aux imprévus les plus perturbants en me fiant à mon instinct et à ma première idée, souvent la meilleure, pour ne pas dire toujours. D'ailleurs, tout le monde n'a qu'une chance de me faire bonne impression. Si je ne vous aime pas dès le premier regard, c'est fini. Jamais je ne vous aimerai. Il n'y a eu qu'une exception à cette règle. Je suis très sévère, autant avec les autres qu'avec moi-même. Quand je décide que quelque chose en vaut la peine, je m'arrange pour que tout fonctionne, quel qu'en soit le prix. J'ai beaucoup de classe dans tout ce que j'entreprends, et tout me réussit. J'aime me sentir supérieure aux autres et pour ce faire, je n'hésiterai pas à écraser les gens par toutes les manières possibles. Je prends plaisir à humilier les gens qui essaient de m'accoter ou qui m'ennuient. J'ai particulièrement de plaisir à rabaisser les hommes, avec lesquelles je suis particulièrement froide et hautaine. Si je m'amuse avec eux, c'est d'abord et avant tout pour moi-même, et rarement très bon pour eux.
Certains me disent narcissique. N'en croyez pas un mot. Ce n'est pas parce que je me trouve belle et que j'affirme publiquement être la huitième merveille du monde, un régal pour les yeux que je suis obligatoirement une Narcisse… non ? J'ai un penchant assez aiguisé pour la cruauté, quand j'en sens l'envie, le besoin ou le devoir. Je juge au premier regard et il est dur pour moi de remonter dans mon estime après une erreur, voir même impossible.
J'aime la beauté, les choses raffinées, tout ce qui a un prix avec plusieurs chiffres après la virgule. Mais j'aime aussi les petits plaisirs simples et modestes de la vie. Je suis une vraie cinéphile. Depuis l'invention du cinéma, je n'ai manqué aucun film et on ne peut pas me poser une question à ce sujet donc j'ignore la réponse. Je suis incollable et je les connais toutes. J'adore les bijoux et les fleurs quand ils s'accordent avec mon teint et mes cheveux. Je hais, mais alors là je méprise les gens de rangs médiocres. Et aussi ces abrutis d'anges. Pourquoi n'avouent-ils pas enfin que nous leur sommes supérieurs ? Je n'aime pas ce qui est laid, c'est simple. Certains humains et vampires me répugnent par ce qu'ils ont l'air, jamais je ne leur toucherais. Mais le pire, ce sont ces monstres qu'on a l'audace d'appeler "hybrides". Ce sont des créatures ignobles, vides de tout charme. Quand je les vois, j'ai simplement envie de les tuer pour leur épargner de vivre avec cette laideur en eux. Le problème, c'est que je répugne à les toucher ou à me souiller de leur sang.
Je sais que ça peut paraître absurde, mais j'ai une peur terrible de me retrouver un jour - à nouveau – impuissante face à quelqu'un. Mais je fais tout pour que cela n'arrive plus.

Tics
Je ne suis pas d'un naturel nerveux, mais il m'arrive d'entortiller mes cheveux ou de mordiller l'intérieur de ma joue, tout antant que de triturer mes vêtements. J'aime sentir leur douceur entre mes doigts.

État

Statut social
Ai-je besoin de vous rappeler - avec le plus grand des plaisirs - qui je suis ? Ida de Barancy, reine du Clan de la Rose depuis maintenant un peu plus de cent ans.
Statut civil
Je suis un éternelle - au sens propre - célibataire.

Famille

Parents ou tuteurs
Je suis passée par de nombreuses familles. Les seules personnes que j'ai considéré comme mes parents furent Elisabeth et Zakaria, toutes deux défuntes.
Frères et soeurs
je n'en ai pas. en fait, tout ceux que ma mère a vampirisé sont mes frères et mes soeurs, mais je ne les considère comme tel que lorsque j'ai besoin d'eux.
Autres fréquentations importantes
Yaku, il y a de cela plusieurs années maintenant

Autres

Ses rêves et ambitions pour l'avenir
Entrainer une révolution de nos anciennes traditions. elle m'étouffe, et les jeunes vampires sont d'accord avec moi pour la plupart.
Possessions particulières
Je possède un pendentif qui m'a été offert par Élisabeth peu de temps avant sa mort. Celui-ci à la forme d'une rose dorée, sertie de pierres brillantes.
Pouvoir particulier
Je suis dotée du don de lire dans les pensées des gens. Cela me vient de Zakaria. Et contrairement aux autres vampires qui ne peuvent contrôler que les humains du sexe opposé, je suis aussi capable d'utiliser ce pouvoir sur notre propre race et certains anges inférieurs.
Je suis aussi habileté à contrôler le sang qui a été versé. J'ai une connexion particulière avec celui-ci. Je peux lui donner la forme dont j'ai envie.
Je peux communiquer par la pensée avec quelqu'un. Le harcèlement par lettres, ce n'est pas pour moi. Je préfère m'attaquer à l'esprit de mes proies.


Vous

Votre nom ou surnom
Armie
Votre âge
16 ans
Comment avez-vous connu le forum ?
... par moi ...
Quel est le nom de la personne qui figure sur votre avatar ?
Bonne question
Pour le jeu, aurez-vous besoin que quelqu'un joue un frère, une soeur, une tante, un ami ... ?
nop
Avez-vous hâte que je vous valide ?
-.- question idiote
La fiche est-elle trop longue ?
oui mais j'aime ça :)
Avez-vous une critique à formuler sur le forum ?
je préfère ne pas me crititque mais tant qu'à y être ... je critiquerais le fond du forum, qui ressemble à un plancher de salle de bain. voilà, c'Est dit publiquement maintnant. :)


Dernière édition par le Mar 3 Juil - 1:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Ida de Barancy   Ida de Barancy Icon_minitimeJeu 14 Juin - 12:16

Histoire
19 Juillet 1597

J’ai seize ans aujourd’hui, mais on s’en fiche. Qui pourrait bien se soucier de ça? De toute façon, je ne connais pas le jour de ma naissance. Tout ce dont je suis sûre, c’est que seize printemps sont venus au monde après moi.

J’ai donc seize ans, jusqu’à je ne sais quand, seize familles d'accueils derrière moi et maintenant seize hommes de la garde royale à mes trousses. Le nombre seize semble être une malédiction pour moi, mais pas plus que les autres nombres. Peu importe l’âge, j’ai toujours été malheureuse. Je vais vous parler un peu de moi. De toute façon, en attendant qu’on me trouve, je n’ai rien à faire et l’attente est longue. Dans ce journal vide que j’ai trouvé sur le sol, avec la plume qui traînait sur un classeur je vais tout vous dire.

Pour commencer, je me nomme Ida, un nom noble selon certain. Il serait sans doute plus noble si un nom de famille le suivait. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de vraie famille. Ma mémoire ne remonte que jusqu’à mes six ans. Je croyais que la vie n’était qu’une chaîne. La femme qui m’avait recueillie à cette époque était tyrannique, mais je l’ignorais, puisque je ne me souvenais pas avoir connu quoi que ce soit d’autre. Je croyais que le fait de faire absolument tout ce qu’on nous demandait était normal. Je ne croyais pas que tout un monde grouillait hors de la maison. Je ne savais que d’autres personnes vivaient. J’ignorais jusqu’à l’existence des sentiments. Jusqu’à ce que la vieille rende son dernier souffle. Encore là, je ne savais pas ce qui se passait. J’ai été laissée à moi-même pendant des jours, ne sachant que faire pour me nourrir. On ne m’avait appris qu’à obéir. Un jour, je me suis évanouie, épuisée, morte de faim et de soif. Je me rappelle avoir entendu des pas dans la maison, des mains qui me soulevaient et de la lumière du soleil, que je voyais pour la première fois. Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. J’aurais voulu m’enfuir, retourner dans mon abri, mais j’étais beaucoup trop faible. Et à ce moment, je ne savais pas ce qu’était la peur. Il a fallu qu’on m’enseigne tout. C’est un des soldats qui m’a recueilli chez lui pour me prendre en charge. Ça a été une période d’adaptation difficile. J’ai passé deux ans dans cette maison à tout réapprendre depuis le début. Ensuite, j’ai été confiée à une petite marchande. Mais je n’ai pas pu rester bien longtemps puisque la pauvre s’est faite piétinée par un cheval quelques jours après m’avoir adoptée. Ensuite, on m’a envoyée chez un autre soldat, un homme bourru et autoritaire, mais tout de même bon. Deux mois après mon arrivée chez lui, il a du partir au front pour défendre le pays, et il n’est jamais revenu. Sa femme ne supportait pas de rester seule avec moi et m’a chassé. J’ai alors du survivre dans la rue, seule, pendant des semaines, jusqu’à ce qu’un homme charitable ne daigne m’offrir la charité. De toutes les familles que j’ai eu, celle-là était certainement la plus étrange. Des dizaines d’enfants s’y trouvaient. Mais l’homme n’avait pas de femme. J’en ai donc déduit qu’il adoptait tous les enfants défavorisés qu’il le pouvait. Mais, comme mon bonheur ne dure jamais longtemps, il se devait d’arriver quelque chose. Le vieux mourut d’une crise cardiaque, condamnant tous ses petits protégés à retourner vivre dehors, dans le froid de l’hiver. Ma famille suivante s’est trouvée à être ces enfants. Un groupe de jeunes, ne survivant qu’en demandant la charité ou en volant aux honnêtes gens. Cette situation dura jusqu’à ce que plus de la moitié de la bande ne tombe malade, un an peut-être, je n’Ai jamais compté. Suite à cela, je suis passée par douze autres familles. Jamais longtemps dans chacune, suivant la tradition. Jamais plus de six mois.

10 Décembre 1596

Quand j’ai eu seize ans, alors que le désespoir s’emparait de moi et que j’avais décidé de ne plus combattre, de ne plus prier le seigneur, que je priais autrefois tous les soirs, de me laisser mourir, on m’offrit une dernière chance. Je me trouvais dans une petite ruelle, bien décidée à ne plus me nourrir et à crever de faim comme un chien bâtard. Après tout, c’est ce que j’étais; un vulgaire clébard dont personne ne veut. Bref, j’étais allongée sur le sol, au milieu des détritus, couverte de saletés et toute mouillée. Je vis passer une dame d’une vingtaine d’années, très jolie. Je ne sais pour quelle raison, mais elle attira mon attention. Je la regardai passer devant moi. Quand elle fut partie, je remarquai qu’elle avait fait tomber sa bourse. Je pouvais aller la chercher. Cette femme m’avait l’air riche. Cette bourse aurait pu me faire survivre une bonne semaine. Je me levai péniblement, ayant énormément de mal à tenir sur mes jambes maigres. Je réussi tant bien que mal à sortir de ma ruelle. Et de peine et de misère, je parvins jusqu'à cette femme à l'indicible beauté, je lui rendis sa bourse, souriant de toutes mes dents sous ma crasse. Je ne sais pas ce que cette femme a réussit à voir de beau en moi à ce moment-là, mais elle l'a vu, et m'a sourit. Je me suis sentie fondre et, mes dernières forces m'abandonnant, je suis tombée sur le sol.

Quand je me suis réveillée, j'étais dans un endroit nimbé de blanc, lumineux et intime à la fois. J'avais chaud, j'étais bien, je me sentais à l'abri, Dieu seul aurait su dire pourquoi. J'ai regardé autour de moi, et j'ai vu cette femme, assise à côté de moi dans un immense lit. J'ai apprit plus tard que je me trouvais chez elle et qu'elle m'avait fait adopter par sa famille. Elle avait un jeune fils, Jeffrey, un ange, et une petite peste de fille, Sarah. Elle était mariée à Samuel de Barancy, elle-même se prénommait Élisabeth. Je me suis vite adaptée à cette vie. Rapidement, en un temps record, elle m'a éduquée, apprise à lire, à écrire, à m'exprimer correctement. À ce moment, je sortais tout juste de la rue, poussiéreuse et aussi maniérée qu'un marchand épuisé et harassé.

Samuel, son époux, n'était que très rarement à la maison, et je m'en réjouissais. Lorsqu'il était là, il faisait pleurer mère, car c'est comme cela que je l'appelais, parfois même il la frappait. Oh pas devant nous, mais nous le savions, nous le sentions bien.

Un jour que je revenais d'un cours avec ma professeure d'art, car mère tenait à ce que mon éducation soit parfaite, j'ai senti que quelque chose n'allait pas. Tout était trop silencieux, et à la fois tellement lourd, et il régnait une étrange odeur dans la maison. J'ai cherché longuement puis j'ai finit par trouver d'où cela provenait. C'était à la cave. Les corps sanglant et mutilés de ma mère, de mon frère et de ma sœur gisaient sur le sol. Écœurée, j'ai eu un profond haut le cœur et j'ai reculé. C'est là que j'ai senti une lame sous ma gorge, et un corps se presser au mien. C'était Samuel, je le reconnaissais à son odeur fauve, et aussi l'odeur d'alcool. Il était seul à en boire ici. Il a essayé de me toucher, de prendre ma robe. Il n'a réussi qu'à la déchirer. Je pleurais, j'avais si peur. En me débattant, je ne sais trop comment j'ai fait mon compte, mais son arme est allée se ficher d'elle-même dans le ventre de mon agresseur, qui tomba sur le sol. Il me criait de revenir alors que je me sauvais rapidement, ma robe déchirée et couverte de son sang.

19 Juillet 1597

C'est comme ça que je me suis retrouvée dans cette vieille bicoque en ruines, et c'est là que j'ai rencontré Zakaria. Je devrais plutôt dire que c'est elle qui m'a trouvée, cachée entre deux étagères, misérable et souillée de sang. Elle m'a serrée dans ses bras, chuchotée des paroles réconfortantes à l'oreille alors que je pleurais comme la pauvrette que j'étais redevenue. Elle avait de très longs cheveux roux, comme les miens. En quelques sortes, elle me ressemblait énormément, mais elle me semblait tellement plus belle que tout ce que j'avais pu voir avant. Plus belle que la lune, plus belle que la plus majestueuse des roses, et puissante, forte. Elle m'a dit qu'elle allait faire de moi quelqu'un de grand, que j'avais énormément de potentiel et que j'étais exactement ce qu'elle cherchait.

Ce qu'elle cherchait, je l'ai découvert plus tard. Elle était reine dans une grande communauté de gens tous plus majestueux les uns que les autres, mais aucun n'avait sa prestance à elle. Je me sentais tellement misérable au milieu de tout ces gens, dans mon vêtement fripé, sale et abimé. Elle est montée avec moi sur un petit promontoire et m'a soulevée dans ses bras, avec une force que je n'aurais pas soupçonnée chez cette femme. Elle a dit que j'étais "sa succession", celle qui prendrait sa place si elle venait à mourir. Je ne pouvais pas croire que cela m'arrivait. Moi ? Reine après elle ? Mais... Je n'avais pas eu le temps de m'étendre dans mes idées, elle plantait ses dents dans ma gorge, et tout est devenu noir. On m'a dit que j'avais passé des semaines dans un profond coma, et qu'on avait craint que je meure. Mais finalement, après plusieurs jours, j'ai reprit conscience, me sentant plus forte que jamais.

De ce jour à aujourd'hui

Depuis ma transformation en être de la nuit, beaucoup de choses ce sont produites. La plus importante étant sans doute la mort de ma mère, il y a de cela une centaine d'années à peine, capturée, torturée et abattue par ce monstre d'Ashael. J'ai juré par la suite de devenir une reine aussi méritante qu'elle, de prendre soin de son peuple. Je savais ce que j'avais à faire. Si certains ont eu du mal à accepter le fait d'être dirigée par une jeunesse de 300 ans, j'ai eu tôt fait de leur apprendre à me respecter, marchant dans les traces de Zakaria, détruisant ce qui s'opposait à moi et enchainant les réussites les unes après les autres, prenant toujours les bonnes décisions.

Pourtant, plus le temps passe, plus je m'éloigne des miens. Oh ça ne parait pas encore à leurs yeux, mais moi je le sens. Et c'est depuis ma rencontre avec Yaku, il y a de cela exactement 61 ans. Il ne faisait pas partie du clan, il était seul au monde, et il m'attendait. Quand je l'ai vu toutefois, j'ai su que ce n'était pas la première fois que je le voyais. Une centaine d'années plus tôt, j'avais déjà rencontré ce jeune asiatique. Je l'avais mordu et laissé pour mort dans une ruelle de Londres lors d'un voyage. Je ne croyais pas qu'il survivrait. Dans son esprit, j'ai vu pourquoi il avait survécu. Quand j'avais vu cent ans plus tôt, il était tout ce qu'il pouvait y avoir de plus charmant, heureux. Il n'avait aucune chance de survivre. Mais ce que j'avais fait l'avait transformé. Il était resté cet homme bon et généreux, mais maintenant, il avait soif de vengeance. Il ne se souvenait plus de moi, mais il cherchait à tuer cette belle femme qui l'avait séduite et transformé en monstre – c'était son expression à lui – et avait fait de son existence un enfer. Je l'ai tout de suite détesté. Mais comme il insistait pour me voir le plus souvent possible, je n'avais pas le cœur de l'éloigner et mon mépris pour sa personne diminuait. C'est quand il a commencé à me parler de cinéma et m'accompagner lors de mes sorties que j'ai eu le coup de foudre pour lui.

Nous nous sommes fréquentés longtemps. Je ne parlais pas de lui au clan, ils auraient risqué de ne pas apprécier que je fréquente un rebus de notre société. Alors je cachais notre relation aux autres. Mais avec lui, je parlais du clan. Il me posait des tas de questions, était intéressé. Et moi je lui posais plein de questions sur lui. Il me disait souvent que nos vieilles traditions nous entravaient, que les vampires pouvaient évoluer. Il avait tout un tas d'idées révolutionnaires en tête. Peu à peu, ses idées ont pénétré mon esprit. Nos vieilles règles me paraissaient tout à coup superflues, inutiles, bêtes. Puis j'ai décidé de le faire rencontrer à une amie de confiance à moi. Grave erreur.

Elle m'avait juré de garder le secret, le lendemain toutefois, en rentrant au clan, je vis mon pauvre Yaku, prisonnier des griffes des miens. Je suis arrivée au moment exact où on lui tranchait la tête, juste après que ses yeux tristes ne croisent les miens. Mon amie m'a juré qu'elle n'avait pas parlé de ma relation avec lui. Je m'en fichais. Je l'ai tuée, prétextant une dérogation aux règles ancestrales. C'est après ce moment que je me suis prise à m'éloigner des hommes, histoire de ne plus m'attacher à qui que ce soit. Je préfère les regarder de haut et les traiter avec mépris plutôt que de revivre un drame pareil.

Toutefois, les idées de mon seul amour me sont restées en tête. Je suis persuadée qu'un jour, les gens comprendront, qu'ils verront qu'ils ont tué un être formidable simplement parce qu'il amenait de nouvelles idées. Je commençais déjà à former des adeptes, les nouveaux vampires ayant plus de mal à s'adapter à des règles datant de Mathusalem, eux qui avaient grandi avec les jeux vidéos, la drogue et toutes leurs valeurs d'ouverture d'esprit. Je garde espoir que les choses changeront.
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